Centre Palestinien
d'Information
En
Jordanie, refus populaire de la conférence d'Annapolis 
Photo CPI
3 décembre
2007
Amman - CPI
Plusieurs institutions populaires et civiles
jordaniennes expriment leur refus de la conférence d’Annapolis
concernant le Moyen-Orient, organisée par la direction américaine.
C’est un rassemblement qui ne cherche qu’une « normalisation
officielle arabo-islamique avec l’ennemi sioniste ».
Dans ce cadre, plusieurs
activités ont été menées par plusieurs corps de métier
jordaniens, lundi dernier, le 26 novembre 2007, dont un
rassemblement organisé pour exprimer ce refus. Parallèlement,
l’union intersyndicale réunissant quatorze corps de métier, le
conseil de l’ordre des avocats et le Mouvement Islamique, ont
publié différents communiqués pour formuler ce refus.
Les participants au
rassemblement ont appelé les factions palestiniennes à
travailler pour l’unité et à laisser de côté les différences
pour aller de l’avant vers le dialogue.
Waïl Al-Saqqa, major de
l’union intersyndicale et du syndicat des ingénieurs, a donné
un discours lors du sit-in. Il y a condamné la conférence d’Annapolis
et surtout la « participation arabe officielle ». « Seront
refusées toutes concessions catastrophiques en résultant ».
Il n’est confus pour
personne que ladite conférence n’est qu’une « tentative
mal dissimulée pour arranger les choses dans la région pour
liquider la cause palestinienne, diviser l’Iraq, mettre le Liban
en miettes, sédentariser les réfugiés… Et surtout conspirer
contre les éléments forts de la Nation dont la résistance qui a
jusqu’alors mis en échec tous les projets de mainmise américano-sioniste »,
a exprimé Al-Saqqa.
Dans le rassemblement,
se trouvent des écriteaux portant des slogans tels : «
Annapolis, Madrid, Oslo… sont des stations de conspiration
contre la Palestine arabo-islamique », « Nos captifs
ont-ils fait tous ces sacrifices pour arriver à Annapolis ? ».
Gaza, Beyrouth et Bagdad représentent « le triangle de la révolte
et de la dignité », y ont crié quelques-uns.
Le communiqué du
conseil de l’ordre des avocats, dans son communiqué, a appelé
à l’unité du rang palestinien, à « la levée de
l’injuste siège imposé sur le peuple palestinien ». Il a
aussi appelé les pays arabes à couper toute relation avec
l’ennemi sioniste et à fermer ses ambassades.
Nouvelle
référence
Ahmed Youssef,
porte-parole du parti du Peuple démocratique, a estimé que les
Etats-Unis tentent, par leur conférence, d’attirer le soutien
palestinien, arabe et islamique dont ils ont besoin pour sortir de
leurs bourbiers, en Iraq et en Afghanistan.
Youssef a ajouté que le
but de cette conférence est de créer une nouvelle référence
remplaçant la légitimité internationale, réduisant le plafond
des droits nationaux palestiniens, annulant le droit au retour des
réfugiés palestiniens…
Il a aussi appelé la
Ligue Arabe et toutes les forces arabes à soutenir les efforts
destinés à mettre fin à l’état de division dont souffre la
scène palestinienne…
La
sainte mosquée d’Al-Aqsa
De son côté, Salem
Al-Falahat, secrétaire général du groupe des Frères Musulmans,
a condamné aussi bien la conférence d’Annapolis que la
participation du gouvernement jordanien et des gouvernements
arabes.
Dans une interview faite
au Centre Palestinien d’Information (CPI), Falahat a
confirmé que la ville d'Al-Quds est sacrée pour le mouvement
islamique, ainsi que Jaffa, Al-Jalil et toute la Palestine.
La
normalisation
Le syndic Badi
Rafay’a, président du Comité de la résistance contre la
normalisation (avec l'ennemi sioniste), a conseillé de se méfier
de l’objectif de l’ennemi sioniste qui se traduit en l’élargissement
de la normalisation avec les pays arabes. Il veut surtout profiter
des marchés arabes dont notamment celui de l’Arabie Saoudite.
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