Rapport du CPI
Les fêtes de
l'occupation sioniste emprisonnent
13 mille Palestiniens !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 3 octobre
2012
Jénine – CPI
Hassan Qabha est un
étudiant palestinien de l’université
Arabo-américaine et il habite dans le
village de Barttaa Oriental, de la
sous-préfecture de Jénine. Ce jour-là,
il n’a pu atteindre son université, car
les forces sionistes d'occupation
avaient publié une décision interdisant
à tous les habitants des villages se
trouvant derrière le mur de séparation
discriminatoire, à Jénine, de se
déplacer, jusqu’à la fin de la fête
juive de Yom Kippour (le jour du pardon)
qui durera trois jours. Pendant trois
jours, les habitants de ces villages
seront confinés chez eux.
Hassan a parlé au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) dans la ville. Il se
demande comment des dizaines de milliers
de gens sont interdits de tout mouvement
sur leur terre, sur leur terrain, sur
leur territoire, dans leur patrie, parce
qu’un autre peuple est en fête. Où sont
les organisations des droits de l’homme
devant cet emprisonnement collectif ?
Depuis 2003, le
village de Barttaa Oriental est
transformé en une grande prison. Il est
enfermé et isolé derrière le mur
discriminatoire de séparation, dit-il :
« Nous ne pouvons y entrer ou en sortir
qu’à travers le barrage militaire
installé sur le portail du mur, en
subissant des mesures d’inspection
drastiques ».
Le barrage s’ouvre
normalement jusqu’à sept heures du soir.
On est obligé de le traverser, avec
toute l’humiliation que cela engendre,
avec des mesures très dures, avec
l’inspection à ne. Mais pendant les
fêtes juives, le calvaire du village est
encore plus grave. Les villageois sont
confinés dans leurs maisons. Une
punition collective.
Leurs fêtes, notre
mort
Mme Manar travaille
dans la ville de Jénine. Elle est
obligée de traverser le barrage tous les
jours. Elle s’étonne de la hauteur du
mépris que les autorités de l’occupation
sioniste affichent en traitant les
Palestiniens de la sorte. Elles arrêtent
la vie de dizaines de milliers de gens,
tout simplement car elles ont des fêtes.
Les fêtes juives sont
devenues un cauchemar qui nous hante,
ajoute-t-elle. C’est les Palestiniens
qui payent le prix de leurs fêtes. « Ils
font des pressions sur nous pour nous
expulser », conclut-elle.
Le destin des
autres villages !
Les conditions des
habitants du village de Barttaa Oriental
ne sont pas différentes de beaucoup
d’autres villages dont Om Ar-Rihan et
Dahr Al-Maleh, isolés derrière le mur
discriminatoire de séparation. Leurs
treize mille habitants sont privés de
tout mouvement par cette fête juive.
Tawfiq Qabha, membre
du conseil du village de Barttaa
Oriental, dit que les autorités de
l’occupation sioniste les ont informés
de leur ordre interdisant aux villageois
de quitter leurs villages. Elles ont
même fermé le barrage militaire des
villages de Barttaa Oriental et d’Om Ar-Rihan.
Les autorités de
l’occupation sioniste ont enfermé
environ treize mille personnes dans une
prison très hermétique derrière le mur
de séparation discriminatoire. Parmi ces
treize mille, il y a des étudiants, des
fonctionnaires, des agriculteurs…
Qabha lance un appel
de détresse à toutes les institutions
juridiques et humanitaires pour soutenir
les villageois qui subissent les
agissements diaboliques des occupants
sionistes, en particulier sur le barrage
de Barttaa, et pour trouver une solution
à de telles interdictions.
Le Palestinien Khaled
Al-Khattib habite dans le village de
Dahr Al-Maleh. Il remarque que les
conditions de vie sont très mauvaises,
presque inexistantes, dans ces villages
isolés derrière le mur de séparation
discriminatoire. Les gens ne quittent
pas leurs villages pour la seule raison
qu’ils ne veulent pas donner raison au
désir des occupants sionistes qui
veulent les pousser vers un exil
d’apparence volontaire.
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