Rapport du CPI
Parti au
pèlerinage, Abou Challal s'est retrouvé
dans les prisons de l'occupation
sioniste !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 2 mai
2012
Naplouse – CPI
Tous les Palestiniens
sont visés par les occupants : les
ouvriers quand ils vont travailler, les
fermiers quand ils veulent atteindre
leurs terres, les écoliers sur le chemin
de l’école et même à l’intérieur, les
fidèles allant à leurs mosquées, en
particulier à la sainte mosquée d’Al-Aqsa,
les pèlerins qui se dirigent vers la
Mecque, en Arabie. Et tel a été le cas
d’Omar Moussa Abou Challal.
En effet, Omar était
accompagné de son unique sœur alors
qu’il était en route pour la Mecque, sur
le pont Al-Karama séparant les
territoires palestiniens de la Jordanie.
Ils ont traversé le point de passage
palestinien sans aucune entrave. C’était
sur le checkpoint installé par les
occupants sionistes sur ce même pont que
les problèmes ont commencé. L’officier a
laissé la sœur partir ; il a cependant
gardé les papiers d’Omar, leur disant
qu’ils le détiendraient pour 96 heures.
Mais ces 96 heures se sont transformées
en 6 mois de « détention administrative
».
Naissance, études
et lutte
Omar Abou Challal est
né le 19 juillet 1957, entre un frère et
une sœur, dans le camp de réfugiés
palestinien d’Al-Aïn. Sa famille est
originaire du village de Cheikh Mones,
du sous-département de Jaffa occupé en
1948.
Il a fait ses études
dans les écoles de l’UNRWA. Puis il a
obtenu un diplôme en électricité de
l’institut de Qalandia. Il a connu les
prisons de l’occupation sioniste tôt.
Sa première détention
a eu lieu en 1989 où il a été emmené
vers le centre d’interrogation d’Al-Fariaa,
pour avoir participé à la Première
Intifada de l’année 1987.
La deuxième
arrestation s’est produite le 3 juin
2002, lorsque les forces de l’occupation
ont attaqué la ville de Naplouse. Il a
été emprisonné pour 36 mois.
Puis cela a été au
tour de l’autorité de Ramallah de
l’enfermer, en 2007, conseillée par le
général américain Dayton. Il a été le
sujet d’une torture tellement dure qu’il
a perdu 45 kilogrammes et plusieurs de
ses dents. Ses visiteurs ne le
reconnaissaient pas.
La grève de la faim
Sa dernière
arrestation remonte au 15 août 2011. Il
a été enfermé sous ce régime inouï de «
détention administrative », pour une
période de six mois.
Néanmoins, au dernier
jour de cette période, le 15 février
2012, un tribunal sioniste a prolongé sa
détention pour une nouvelle période,
toujours sans charge et sans jugement.
Il a alors décidé d’entamer une grève
ouverte de la faim, le 7 mars 2012.
Et jusqu’à nos jours,
Omar est en grève de la faim, depuis
près de deux mois, bien qu’il souffre
d’un ulcère de l’estomac, de douleurs au
dos, entre autres. Mais il bénéficie
d’une volonté d’acier.
Visites interdites
Des sources
juridiques rapportent que son état de
santé continue à se détériorer. A notre
Centre Palestinien d’Information (CPI),
sa famille exprime sa forte inquiétude.
L’ennui, c’est que les autorités de
l’occupation sioniste lui interdisent
toute visite et que l’autorité
palestinienne ne fait rien pour le
sauver.
Les occupants
israéliens portent toute la
responsabilité de la vie de ce
Palestinien. Omar a fait une requête
auprès des autorités compétentes de la
prison sioniste d’Ar-Ramla, où il est
détenu actuellement, leur demandant de
mettre fin à sa « détention
administrative ».Sinon, il poursuivra sa
grève ouverte de la faim, jusqu’à la
mort s’il le faut.
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