Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Une guerre sioniste contre les mosquées de Gaza
Photo: CPI
Dimanche 2 janvier 2011
Gaza – CPI
Durant la dernière guerre agressive
israélienne menée contre Gaza, fin 2008/début 2009, les
occupants israéliens ont pris en cible les maisons civiles, les
bureaux du gouvernement, les sièges de la sécurité, laissant des
martyrs et des blessés. Mais pas seulement, ils ont visé,
surtout avec leur aviation, les maisons de culte. Ceci pousse la
population à s’attacher encore plus à leurs mosquées.
Les chasseurs des forces israéliennes
d'occupation et leurs bulldozers ont totalement détruit 45
mosquées, et 55 partiellement.
Ce ne sont pas que les mosquées qui ont été
touchées, mais également les maisons avoisinantes. Chaque fois
qu’il y a eu une mosquée frappée, il y a eu aussi des maisons
touchées, des victimes civiles, hommes, femmes et enfants.
La mosquée Imad Aqel
A 23h50 du deuxième jour
de la guerre, les chasseurs bombardiers ont attaqué la mosquée
Imad Aqel. Ce mosquée de trois étages se trouve dans un quartier
résidentiel densément peuplé, au Bloc 5 du camp de Jébalia, au
nord de la bande de Gaza.
Quelques secondes après
la frappe, on a remarqué non seulement la destruction complète
de la mosquée, mais aussi de la maison d’Anwar Khalil Baaloucha.
La maison est tombée sur ses habitants, tuant cinq fillettes.
Baaloucha et sa femme, trois autres enfants et douze autres
personnes y étaient. Aux alentours, d’autres maisons ont été
endommagées, causant la blessure de cinq enfants.
Tous les moyens sont employées
Le chercheur juridique
Yasser Abdou Al-Ghafour confirme à l’envoyé de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que les forces israéliennes
d'occupation ont délibérément visé les mosquées par tous les
moyens. D’abord avec leur aviation, avant de lancer une invasion
terrestre.
Les mosquées, les prendre en cible est un
acte de vengeance, de sanction collective, un acte qui vient à
l’encontre de l’article 33 du quatrième traité de Genève de l’an
1949, quant à la protection des civils pendant les guerres.
Mosquées et fidèles
Certaines mosquées ont été bombardées au
moment où les fidèles y accomplissaient leur prière, ce qui a
laissé un bon nombre de martyrs, de blessés, à l’intérieur comme
à l’extérieur.
A titre d’exemple, le 3
janvier 2009, un avion israélien avait lancé un missile sur la
mosquée d’Ibrahim Al-Moqadima, au nord du camp de Jébalia.
Quinze personnes qui y priaient ont immédiatement trouvé la
mort. Parmi eux se trouvaient quatre enfant, un père et son
fils. Trois autres ont été blessés et transférés vers l’hôpital
Al-Chiffa de Gaza.
Un mensonge israélien
Tout au long de leur guerre, et pour
justifier leurs crimes, les occupants israéliens n’ont pas
arrêté de répéter que les mosquées frappées étaient devenues des
dépôts d’armes.
Ces allégations se sont
avérées sans fondement. Les mosquées sont des lieux publics
ouverts à tout le monde. Ne s’y trouvent que des fidèles et des
livres. Le rapport du juge sud-africain Richard Goldstone
insiste à dire que les enquêtes n’ont remarqué aucune petite
preuve montrant que les mosquées étaient utilisées pour un
objectif autre que le culte.
Reconstruction et attachement
La destruction des mosquées par les
occupants israéliens n’a pas empêché les fidèles palestiniens à
les fréquenter. Tout au contraire, leur attachement à leurs
mosquées s’est renforcé.
Quelques
heures seulement après qu’une mosquée est bombardée, les fidèles
se rassemblent pour accomplir leur prière sur les décombres : un
message adressé aux occupants israéliens lui disant que
l’attachement des Palestiniens à leurs mosquées reste
intouchable.
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