Centre Palestinien
d'Information
Rapport
Pourquoi les
occupants israéliens laissent passer les bateaux solidaires
Photo CPI
1er septembre
2008
Gaza – CPI
Les Israéliens ont lancé des menaces
contre les deux bateaux des solidaires qui venaient de Chypre
pour briser le blocus de Gaza. Mais plus tard, ils se sont vus
obligés de retirer leurs menaces.
Pourquoi ?
Les occupants israéliens disent que
les autorités chypriotes ont inspecté les bateaux et n’ont pas
trouvé d’arme. C’est l’argument qu’ils présentent. Mais la
réalité est autre.
Au premier abord, ils n’ont pas mis
leurs menaces à exécution car leur ministère des affaires
étrangères avait vu que toute confrontation avec les deux
bateaux susciterait une grande tôlé médiatique. Le périple de
quarante heures serait couvert, sachant qu’à leur bord, il y a
des journalistes bien connus mondialement.
La tôlé médiatique pourrait attirer
une sympathie internationale envers les habitants de la bande de
Gaza qui souffrent d’un injuste blocus, croient les Israéliens.
Les Israéliens n’ont pas intercepté
les bateaux parce qu’ils acceptent le moindre mal, dit le
journal hébreu Maariv. Les responsables israéliens ont essayé de
présenter les activistes de paix comme des gens qui voulaient
provoquer une confrontation avec l’armée maritime israélienne,
pour attirer ensuite l’attention des médias internationaux.
Des menaces israéliennes
Dès le départ, les Israéliens ont
profilé des menaces en tous genres contre les bateaux. Jandilman,
le porte-parole du ministre israélien des affaires étrangères, a
argumenté leurs menaces en disant que l’accord d’Oslo et la loi
internationale « interdisent l’entrée de tout bateau non désiré
dans nos eaux ».
De plus, l’ambassade israélienne à
Athènes a qualifié l’action desdits activistes de provocation
qui viendra soutenir un groupe terroriste (le Hamas).
La loi
internationale
La deuxième raison pour que les
Israéliens changent leur position est juridique. Si les
Israéliens empêchent les bateaux d’arriver, son allégation de sa
retraite de la bande de Gaza sera un mensonge. Ils restent une
force occupante et ils doivent assumer les conséquences.
La troisième raison de la réussite de
l’entreprise des activistes internationaux, au nombre de 45
personnes, appartenant à 17 nationalités, c’est la foi qu’ils
ont en leur entreprise humanitaire.
Une
volonté de fer
Les activistes solidaires avec la
cause de la bande de Gaza ont insisté qu’ils étaient venus pour
Gaza et qu’ils ne partiraient pas avant de rencontrer ses
habitants. Ils voulaient mettre fin à l’agression et à
l’occupation. Par cette entreprise, les peuples du monde ont
défié le blocus et l’injustice, dit Paul Lordait, un
organisateur principal.
Les voyageurs étaient prêts à rester
plusieurs semaines sur l’eau, si les occupants israéliens
compromettaient le voyage.
En tout cas, cette concession
israélienne, en laissant l’arrivée de deux bateaux et en ne
pouvant utiliser la force contre les activistes, montre la
possibilité de l’utilisation de tous les moyens pour briser le
blocus imposé sur la Bande. Et en général, cette affaire
encouragera d’autres initiatives humanitaires.
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