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Livre

Srebrenica, ce qui s'est réellement passé
Alexander Dorin, Zoran Jovanović


Vendredi 19 novembre 2010

Préface de Peter Priskil
181 p.
Actuellement en anglais, en allemand, en serbe.
Y compris Dossier Srebrenica, un documentaire en DVD par D. Josipović et M. Knežević
ISBN: 978-3-89484-820-0
Octobre 2010

Préface

Srebrenica est une petite ville dans l’Est de l’ancienne république yougoslave (et aujourd’hui, l’État, fondé lors d’un baptême du feu des œuvres de l’Otan) de Bosnie-herzégovine, une enclave dans la zone serbe d’implantation habitée surtout par des musulmans jusqu’au milieu des années 1990.

            Mais Srebrenica fut bien davantage : dans la république fédérée qui devait bientôt être occupée par les troupes de l’ONU et de l’Otan et ravagée par la guerre civile, ce fut une « zone sûre » (prétendument démilitarisée), mise en place par les puissances d’occupation, en sus d’autres zones comme Žepa, Goražde, Sarajevo, Tuzla et Bihać. Toutes ces « zones sûres » étaient situées dans des régions principalement habitées par des Serbes mais étaient sous contrôle des Nations unies ou de l’Otan, ce qui revenait au même. Sous la protection des anciennes forces d’occupation, les musulmans, qui étaient tout sauf « démilitarisés » et étaient équipés d’armes modernes (des témoignages de serbes survivants les ont décrits comme des « Ustaša » ou des « Turcs »), lancèrent des attaques contre les villages serbes des alentours, en maltraitèrent de façon bestiale les habitants, puis les torturèrent et les massacrèrent. Ceci se produisit dans la zone entourant Srebrenica depuis 1992 et se prolongea jusqu’à l’été 1995, lorsque les forces serbes prirent la ville sans qu’il y eût de combat (!), et le présent document concerne les crimes commis contre des civils serbes et qui sont demeurés impunis jusqu’à ce jour : Srebrenica, ce qui s’est réellement passé.

            Mais Srebrenica est encore un peu plus : Lorsque les politiciens occidentaux et leurs médias inféodés contrôlés par les États-Unis mentionnent ce nom, c’est aussi un lieu chargé d’émotions très prenantes, une atroce métaphore sanguinaire dans laquelle le racisme, le fascisme, la folie génocidaire, le chauvinisme, le nationalisme impérial(iste), le ratiboisement ethnique, les viols de masse – bref, toutes les étiquettes essayées et approuvées qu’on peut coller sur les attrape-nigauds du politiquement correct au cours des deux dernières décennies – ne sont pas seulement exprimés, mais aussi gueulés jusqu’à l »’assourdissement de tout un chacun. Et qu’on note bien ceci : c’est toujours le Serbe l’assassin, tout comme lors de la Première Guerre mondiale, ou lors de l’invasion de la Yougoslavie, ou maintenant, pour la troisième et sans doute dernière fois. L’empire américain et ses vassaux ont bouclé la boucle dans une perversion des faits qui « permet » aux Serbes, au lieu d’être, comme ils l’étaient, les victimes d’un génocide perpétré par l’Église catholique et les nazis, d’être dépeints comme un peuple fasciste de criminels en tous genres. Clinton, l’ancien chancelier allemand « socialiste » Schröder et son ancien ministre verdâtre des Affaires étrangères Fischer ne sont rien d’autres que les exécuteurs testamentaires de l’héritage d’Hitler.

            Dans sa version officielle, « Srebrenica » est un mensonge de propagande qui ne se muera jamais en vérité, bien qu’il soit très fréquemment répété haut et fort. Ce que fut le Sender Gleiwitz pour les nazis, la petite ville de Srebrenica l’est devenue pour l’Otan.

            Proportionnellement à la dimension du crime même, qui ne fut possible en premier lieu que via ce mensonge, on ne peut que le comparer aux bébés en couveuse prétendument massacrés et aux prétendues armes de destruction massive en Irak. Alors que, dans un même temps en Irak, des dizaines de milliers de personnes tombaient, victimes des sanctions économiques imposées à la Serbie depuis 1992. Au printemps 1999, ce qui restait de la Yougoslavie fut bombardé par l’Otan durant onze semaines et, à l’époque, le cœur historique et religieux de la Serbie, l’Amselfeld (« Kosovo »), fut amputé, occupé et, en violation des importantes stipulations des Nations unies qui garantissaient l’intégrité territoriale du peu qui restait de la Yougoslavie, « libéré afin de recevoir son indépendance ». Aujourd’hui, quinze ans plus tard, ce mensonge est ravivé une fois de plus, parce qu’il est temps aujourd’hui de sortir des jugements à la fois contre la direction politique et militaire des Serbes et contre les combattants ordinaires dans des procès à grand spectacle organisés par les vainqueurs et d’enterrer vivantes toutes ces personnes dans des prisons – à moins, bien entendu, qu’ils ne soient déjà morts dans des circonstances douteuses. Et le monde ne découvrira rien de bine important, et surtout pas sur Internet, en dehors des quelques minutes de braillements des incontournables émissions de haine. Cela en devient spectral : Radovan Karadžić ou Vojislav Šešelji, dont les partisans sont des millions, se muent en monstres médiatiques et en stéréotypes de la terreur. La classe dirigeante a sans aucun doute tiré ses leçons depuis la débâcle nazie, lors du procès de Georgi Dimitrov et des autres, après l’incendie du Reichstag : le mensonge progresse dans le sens du temps et la technologie le rend possible à l’échelle mondiale. La propagande autour de « Srebrenica » est le faux Auschwitz de l’Otan.

            Srebrenica, telle qu’elle fut vraiment : l’une des centaines de zones de conflit de la Bosnie-Herzégovine déchirée par la guerre civile entre les Croates catholiques, les Serbes orthodoxes et les musulmans convertis de force sous la domination turque. Exactement comme les nazis, les impérialistes américains ont soumis le pays en se servant de l’axe islamique-catholique et le mensonge domina dès le départ : les Serbes de Bosnie sont supposés avoir tué plus de 250.000 personnes, alors qu’il est prouvé qu’un total se situant entre 30.000 et 60.000 personnes de tous les camps de la guerre civile ont été tuées : les mauvais et archi-mauvais Serbes sont supposés avoir systématiquement pratiqué des « viols de masse » sur 60.000 femmes, non, 40.000, en fait, puis, non, 20.000 jusqu’au moment où, en fin de compte, il n’est plus resté que 119 cas répertoriés (sans compter les victimes serbes de viols, bien sûr), etc., etc. Jusqu’à un certain point, la « Srebrenica » de la propagande est le terme générique pour désigner cette orgie de mensonges qui pleuvent sur nos têtes depuis des années. Il y a eu des combats aussi, dans la véritable Srebrenica – naturellement, serait-on presque tenté de dire – qui se sont soldés par la mort au combat d’environ 2000 musulmans. Des études sérieuses existent, à ce propos, aucune n’étant plus exemplaire que celle proposée par le coauteur du présent document, Alexander Dorin (« Srebrenica – Die Geschichte eines salonfähigen Rassismus » – Srebrenica. L’histoire d’un racisme présentable –, Berlin 2010), par le Bulgare Germinal Civikov et quelques autres. Soit, leurs voix sont faibles, ce qui est inévitable sous un régime de censure à l’échelle du monde.

            Mais, avant la « Srebrenica » de la propagande, des crimes réels furent commis dans la même région et on les a occultés, passés sous silence, dissimulés, balayés sous la carpette parce qu’ils avaient été commis contre des Serbes. Et c’est de cela que traite le présent document. Alexander Dorin n’a épargné ni ses efforts, ni son temps ni son argent, durant toutes ses années de douloureuses recherches afin de mettre en lumière tous ces faits qui ont été niés et, sans un coup de chance – sous la forme d’une rencontre avec le coauteur Zoran Jovanović – il n’y serait toujours pas parvenu. Ce qu’ils ont mis en lumière est horrible, mais néanmoins vrai. (Quelque autorité de censure passera-t-elle à l’action, cette fois aussi, agissant au nom de la « protection de la jeunesse », contre la « racisme », la « misogynie » ou que sais-je encore ? Nous verrons…).

            En tout cas, il est devenu possible, pour l’observateur impartial, d’entendre le fameux « autre camp », dont la voix, sans cela, aurait été réduite au silence à jamais – et c’est une raison suffisante, et urgente, en effet, pour publier le présent document.

Fribourg-en-Brisgau, juillet 2010
Peter Priskil

Traduction: JMF

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Source : Liste de diffusion Roger Romain


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