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Opinion

Résultat du conflit syrien : La grande surprise !
Yahia Gouasmi

Samedi 25 mai 2013

Yahia Gouasmi, président du Parti Anti Sioniste, est interviewé par le journal « PAS L’Info ! », suite à la proposition russe et américaine d’une conférence internationale consacrée à la Syrie, alors que les événements prennent une tournure favorable au gouvernement, à l’armée et au peuple syriens.

Il y a eu dernièrement la rencontre entre John Kerry [secrétaire d’Etat américain, ndlr] et Sergueï Lavrov [ministre russe des Affaires étrangères, ndlr] qui annonçaient une conférence internationale consacrée à la Syrie. Quelle est votre analyse à l’égard de cette initiative, et pourquoi la Russie et les Etats-Unis ?

Il s’agit des deux grandes puissances qui se partagent les orientations internationales d’aujourd’hui. Leurs décisions doivent être similaires, afin d’éviter toute contradiction et tout conflit entre elles.

Cette conférence est notre souhait. Nous l’attendions afin que les protagonistes (le gouvernement de Bachar al-Assad et l’opposition) soient réunis autour d’une table des négociations pour résoudre le problème syrien, à condition cependant, que cette initiative associe tous les acteurs de cette guerre et tous les amis de la Syrie dont les motivations sont l’entente et la paix. Dans ce cas seulement, la démarche sera bénéfique.

Malheureusement et selon les dernières nouvelles, le président syrien n’est pas très enthousiaste à l’idée de négocier avec les terroristes. Nous nous trouvons donc, devant un dilemme. L’idéal serait de parvenir à une entente qui conduirait à la paix.

Il faut réconcilier le peuple de Syrie et arrêter cette guerre factice qui oppose les syriens et le monde arabe, en cessant d’envoyer des pseudo-islamistes. La Syrie est le seul pays résistant à l'’entité sioniste.

Un front vient de s’ouvrir contre l’entité sioniste dans le plateau du Golan. C’est une nouveauté ; nous avions appelé de nos vœux que les combattants présents dans la région, retournent leurs armes contre l’entité sioniste d'Israël. Si c’est le cas, nous sommes rentrés dans une nouvelle ère, et le conflit va s’intensifier.

Allons-nous vers une libération du Golan ?

Nous allons vers des soucis majeurs pour les Israéliens. Le reste, c’est de l’inconnu.

Est-ce-que vous avez des échos de la Syrie ? Si oui, quels sont-ils ?

Je reçois, au minimum, 5 appels par jour de Syrie : de Damas et des points chauds. La victoire s'annonce à l’horizon, à moins que le conflit ne reparte de plus belle comme certains le pensent. Alors la Syrie aura retrouvé ses frontières et sa sécurité. Lors du dernier appel reçu, j’apprenais que la route entre Deraa et Damas est ouverte. Les gens nous disent que maintenant il n'y a plus d'inquiétude à avoir, la sécurité s’est améliorée, la nourriture est en abondance, et les choses ont l'air d'aller beaucoup mieux qu'avant.

L’ASL [Armée syrienne libre, ndlr] et le Front al-Nosra ont déclaré qu’ils se sentaient un peu pris au piège. Vous l’aviez vous-même déjà indiqué lors d’une précédente intervention. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Les choses vont tellement vite que nous aurions dû faire cette intervention, il y a deux mois et non pas il y a trois semaines seulement… Nos renseignements étaient bons ; nous avions appelé à une réconciliation avec dépôt des armes de la part de toutes les parties, avec l’accord et le pardon du président à ces pseudo-djihadistes qui sont nombreux. Aujourd’hui, près de quatre mille d’entre eux se dirigent vers l’Arabie saoudite, où ils ne sont pas les bienvenus. D’ailleurs, le roi a fait des déclarations dans lesquelles il critique les pseudo-savants musulmans qui ont appelé au Djihad… Quel revirement du roi saoudien ! Il faut faire preuve de patience. Cependant, le plan est diabolique : on envoie des jeunes en Syrie, d’où on ne les laisse pas repartir ! Les sionistes et l’OTAN sont trop forts, ils ont une longueur d’avance, et nous ne pourrons les rattraper que si nous sommes unis et qu’ils ne réussissent pas à nous diviser !

Les derniers attentats, qui ont eu lieu en Turquie, ont suscité le mécontentement de la population turque, des manifestations ont eu lieu contre Recep Tayyip Erdogan et non contre Bachar al-Assad. Quelle influence peut avoir cette réaction sur le gouvernement turc ?

Tout d’abord, il faut savoir que ce Erdogan est un malade. Se laisser influencer par le sionisme et se lancer, avec le Qatar et l’Arabie saoudite, dans une telle aventure, démontre son inconscience. En Syrie et en Turquie, il y a à peu près vingt millions de Alaouites qui sont très solidaires, et les frontières n’altèrent pas leur solidarité. Accepteront-ils de laisser le gouvernement pseudo-islamiste d’Erdogan s’ingérer dans les affaires de la Syrie ?

Les manifestations que vous évoquez ont été manipulées par l'Occident, qui a fait croire que les manifestants étaient contre la Syrie alors que ceux-ci soutenaient Bachar al-Assad et la Syrie, après le double attentat en Syrie ! Il y a eu des manifestations qui ont mobilisé des foules, en signe de soutien au président Bachar al-Assad !

À l'heure où nous parlons, il y a une grande panique. Les plans, les réflexions, les réunions et les rencontres des états-majors se font dans un but précis : éviter le pire. Par exemple, la rencontre entre Netanyahu et Poutine a été, selon la presse, l’occasion d’aborder la livraison d’armes par la Russie à la Syrie. Mais en réalité, ce n’était pas le point central de cette rencontre. En effet, pendant cette réunion, Netanyahu a cherché à obtenir la garantie qu’il n’y aurait pas de répercussion dans l'entité sioniste, une fois la guerre en Syrie finie !

Quelles seraient les conséquences d’un échec pour l'USraël ?

Le Golan est maintenant ouvert et il y a deux fronts : d’un côté le Hezbollah syrien et de l’autre, le Hezbollah libanais qui a maintenant la permission de libérer le Golan. C’est pourquoi, les discussions actuelles tournent autour des garanties que peut obtenir l’entité sioniste. Auront-elle ces garanties ? C'est une discussion.

Pour ce qui est des missiles, il y en a déjà pour protéger la Syrie et il y en aura d'autres encore plus perfectionnés. Mais le problème pour les Etats-Unis, la France, Israël et les pays voisins est de savoir si ces missiles livrés peuvent atteindre les navires. L’OTAN peut frapper la Syrie à partir de ses navires et toute la question est de savoir si la Syrie peut riposter et donc frapper les navires de l’OTAN. Dans ce cas, nous entrons dans une théorie de guerre où les dégâts seront beaucoup plus importants.

Quel était le but exact des frappes israéliennes contre la Syrie ?

Elles avaient un double objectif : Les Israéliens ont bien conscience aujourd’hui que là où il mettent leur main, le malheur leur tombe dessus. Ils pensaient affaiblir un peu plus le gouvernement de Bachar al-Assad pour pouvoir ensuite affaiblir les pseudo-islamistes, le Hezbollah et enfin l’Iran. Tel était leur plan.

Aujourd’hui, les choses sont contraires à leurs espérances, ils sont dans une situation inédite. Ils seront donc contraints d’agir différemment, mais pour agir différemment, il leur faut des alliances et des soutiens. Ils ont déjà une alliance avec le monde arabe, à travers l’Arabie saoudite, le Qatar et d’autres pays pseudo-musulmans.

Deux options sont possibles : Soit l’armée est aguerrie pour affronter cette guerre, soit elle ne l’est pas et dans ce cas, le peuple ne suivra pas et abandonnera rapidement ses dirigeants. Mais aujourd’hui, l’armée syrienne est aguerrie et le peuple aussi.

Cependant, il y a une situation inédite ; il y a désormais deux Hezbollah à prendre en compte s’il y a guerre : celui du Liban et celui de Syrie. Ce sont deux armées puissantes et aguerries qui se trouvent au Golan et qui ont été préparées par Israël, à son insu !

C’est un fait nouveau, cette guerre d’un genre nouveau sera une surprise pour l’OTAN, d’autant plus qu’elle sera soutenue et alimentée par les Chinois et les Russes…

 

 

   

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Source : Parti Anti Sioniste
http://www.partiantisioniste.com/...

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