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Fériel Berraies Guigny
Emile
Malet : « ... un intellectuel ne doit pas être asservi par le
pouvoir ... » !
Emile Malet
Directeur de la Revue « Passages
« et fondateur de l’Association ADAPes,
espace de réflexion géopolitique,
Monsieur Emile Mallet est un journaliste, actif depuis près
de vingt ans dans les think tanks qu’il organise ; Emile
Malet n’a de cesse de sensibiliser l’opinion publique sur la nécessité
de revenir au débat et au dialogue afin d’écarter tout extrémisme
ou communautarisme. Dans une perspective d’échange et de réflexion,
ADAPes et ses Universités d’été, oeuvrent ensemble en vue de
construire un pont vers le dialogue dans l’optique
d’encourager toutes les initiatives en faveur du co-développement
et d’un capitalisme assainit.
Les
Universités de Passages qui se déroulent à Paris une fois
l’an, sont des lieux de rencontres et d’échanges où les
intervenants venants d’horizons divers, évoquent les
principales problématiques géopolitiques de notre temps. Dans
« le forum de la paix » qui s’est tenu ce
mois de septembre 2007, le débat a été axé sur la nécessité
de relancer le dialogue israélo-palestinien et israélo-arabe.
Ce dialogue, ou plutôt, ces monologues peuvent parfois être
aussi destructeurs que des armes et en attisant le feu
menacent d’alimenter les divers conflits de la région.
Souhaitant promouvoir le processus de
« rupture » Emile Malet
a, pour tenter d’amener les parties concernées dans une
dynamique de concertation, lancé un appel au Président Sarkozy
afin qu’il sensibilise ses partenaires de l’Union Européenne
sur la nécessité de trouver une solution juste et durable du
conflit.
Fériel Berraies Guigny a rencontré pour le
compte de l’Expression Tunisie, Emile Malet pour qu’il présente
son projet et nous fasse part de ses espoirs.
Emile Malet est l’auteur de plusieurs
ouvrages dont, Socrate et la Rose, les intellectuels face au
pouvoir socialiste (éditions du Quotidien,1983), Adresse
sur l’immigration aux bonnes âmes de droite et aux belles
consciences de gauche ( éditions joseph Clims, 1987) ; Résistance
et mémoire, d’Auschwitz à Sarajevo (direction, préface de
jacques Chaban Delmas (Hachette, 1993) ; la Xénophobie
introduction de Jacques Chirac (Passages/Unesco, 1994) ; Al
Qaeda contre le Capitalisme. Religion et domination ( PUF, 2004).
Deux prochains ouvrages sortiront ces mois
d’octobre et de novembre 2007 ; « Mobilités et vie
contemporaine » ( éditions Champ Social) et « Père
bonheur » ( éditions Jean Michel Place).
Entretien avec Emile Malet :
1) Que pensez vous de la montée de
l’islamophobie en France et en Occident en général ?
L’islamophobie ne participe-t-elle pas de la même mentalité xénophobe
qui caractérise l’antisémitisme ?
Je
suis résolument contre tout ce qui est attaque de l’Islam en
France et par conséquent de toute islamophobie en France et
ailleurs. Et de la même manière, je suis contre l’islamisme
radical à savoir, toute manifestation religieuse qui porterait
atteinte aux libertés
sociales et culturelles, me paraissent répréhensibles. En ce qui
concerne l’islamophobie, il faut distinguer entre le fond
anti-arabe qui est de nature coloniale ou
néo-coloniale et qu’il faut condamner si nécessaire,
par la loi. A côté de cette mise en cause du Monde arabe et de
ce qu’est l’Islam, on ne peut par contre tolérer une pratique
islamiste qui viendrait mettre en cause la séparation des églises
et de l’Etat qui date de 1905 en France.
Tant
pour l’Islamophobie que l’Antisémitisme, c’est la même
condamnation que l’on doit faire, s’agissant du racisme. Cela
dit, je suis opposé à toute assimilation dans la mesure où
l’Islamophobie et l’Antisémitisme ont des racines culturelles
et historiques qui ne sont pas les mêmes. Et d’ailleurs, dés
que l’on commence à comparer, c’est le début de l’excuse. Et
pour les deux cas de figure, il n’y a aucune excuse.
2)
Le communautarisme religieux n’est-il pas une des plaies
actuelles du monde occidental et
l'expression de son incapacité à assimiler les différences
culturelles ?
Le
communautarisme religieux se manifeste dans le monde occidental,
oriental et asiatique, partout où il
y a des poussées religieuses et des poussées de
sectarisme religieux ou identitaire.
S’il
faut refuser le communautarisme, il ne faut pas refuser
l’expression d’une communauté. Les personnes en précarité
ont besoin de solidarité et de se rapprocher. Le communautarisme
ne doit pas être un prétexte pour exclure les gens qui n’ont
pas les mêmes pratiques culturelles.
Les
gens ont tendance à se regrouper selon les affinités car ils se
sentent rejetés du centre de la société.
En
conclusion, je pense
qu’au contraire, il faut favoriser la diversité culturelle,
tout en préservant un socle de valeurs républicaines.
3) Les attitudes xénophobes, comme l’islamophobie, ne
minent-elles pas les fondements de la lutte contre le terrorisme ?
Il faut distinguer entre islamophobie,
terrorisme et toutes généralités socioculturelles car
l’islamophobie relève d’un réflexe antireligieux et
antisocial. Alors que la lutte contre le terrorisme, découle
d’une attitude sécuritaire. En conséquence, il ne faut pas
tout mélanger, sinon cela devient incompréhensible. Le
philosophe Spinoza disait « … il n’y a rien de pire que
les idées fausses pour ne pas agir… ».
Il
ne faut pas plus accepter la xénophobie que le terrorisme, même
si cela relève de deux traitements socioculturels et politiques
distincts.
4) Quelle «politique arabe» sommes-nous en droit
d’attendre de Nicolas Sarkozy? Le nouveau président français
ne risque-t-il pas de rapprocher la politique de la France au
Proche-Orient de celle des Etats-Unis ?
Je partage avec le Président Sarkozy,
l’idée qu’il n’y a pas une politique arabe de la France et
qu’il y a plutôt une politique extérieure qui est fonction des
intérêts de la France. Historiquement, il est vrai que la France
est plus proche du Maghreb que des pays arabes du Moyen Orient. De
même qu’elle est plus proche de l’Egypte que d’autres pays
arabes du Proche Orient. La France agit selon ses intérêts par
ailleurs, il est vrai qu’à la différence de Jacques Chirac,
Nicolas Sarkozy a entraîné une inflexion de sa politique
étrangère plus favorable à ce qu’on appelle les Etats arabes modérés.
C’est la raison pour laquelle on lui reproche de s’être
rapproché des Etats Unis. On ne peut pas nier que Nicolas Sarkozy
ait moins d’hostilité envers les Etats Unis qu’une frange de
la société française et cela me paraît une bonne chose. Car
pour agir sur les Etats Unis, il faut pouvoir le faire sans
hostilité mais là encore, en défendant les intérêts de la
France dans le Monde arabe et ailleurs.
5)
Le
projet
d’Union Méditerranéenne préconisé par Sarkozy est-il
réaliste et réalisable ? Ne risque-t-il pas d’achopper, comme
le processus euro-méditerranéen, sur l’absence de solution de
la question palestinienne ?
Le projet d’Union Méditerranéenne me
paraît et réaliste et réalisable à la triple condition qu’il
ne concurrence pas la politique euro-méditerranéenne, qu’il
ait un contenu politique et économique concret et qu’il ne
cherche pas à faire une surenchère entre les différents Etats
qui bordent la Méditerranée.
A propos de la solution de la question palestinienne comme l’a
indiqué la Revue Passages et
l’Association Adapes au cours des Universités d’été ;
nous proposons d’intégrer la solution de la question
palestinienne au sein de cette Union et comme un des objectifs
prioritaires.
6)
Le Président Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères
Bernard Kouchner affichent
ostensiblement leur amitié pour Israël. Cette attitude ne
risque-t-il pas d’entacher la crédibilité de la France, qui a
observé jusque-là une certaine neutralité dans le conflit
israélo-arabe
?
Je ne
le pense pas dans la mesure où l’amitié pour Israël
a été une constante de la politique extérieure de la France
depuis la création de l’Etat d’Israël en 48 ; la
distance prise avec Israël date de la guerre des six jours en
1967, quand le Général de Gaulle a prononcé cette phrase
« … peuple d’élite sûr de lui et dominateur… ».
Ce qui a fait couler beaucoup d’encre dans les rangs gaullistes
et au sein de la gauche. Cela a créé une véritablement une
attitude anti-israélienne.
Nicolas Sarkozy a toujours fait savoir, qu’il corrigerait cette
attitude anti-israélienne en réaffirmant l’amitié de la
France pour
Israël.
Cela sans pour autant céder sur une politique équilibrée au
Proche
Orient, par conséquent, la politique arabe
de la France ne saurait affaiblir la crédibilité de notre
pays, ni entamer sa neutralité au Proche Orient. En conclusion,
il ne s’agit pas d’une neutralité, mais d’une position
engagée de facilitateur entre le Monde arabe dont les
palestiniens et Israël pour favoriser une solution dans la région.
7)
Que
peut faire la diplomatie française pour sortir le processus de
paix au Proche-Orient de son impasse actuelle ?
La diplomatie française peut faire très peu
toute seule. Elle peut mieux faire au sein de l’Europe mais cela
serait insuffisant sans le concours des pays arabes et
d’Israël. Idéalement, il faudrait que tous ces pays
s’entendent au cours d’une Conférence internationale. Ce
n’est qu’à un niveau global et sans exclure la Russie et la
Chine que
l’influence de la France pourrait trouver toute sa mesure au
Proche Orient.
8) Que peut-on attendre de la
prochaine réunion du Quartet
à Washington ?
Il vaut mieux attendre quelque chose et
espérer un mieux dans la région, sinon ce serait désespérant.
Cela dit, il y a une fenêtre d’opportunités parce que les
israéliens comme les palestiniens ont compris qu’ils n’avaient
rien à attendre de positif dans l’impasse actuelle.
Comme le disait Malraux « Mieux vaut vouloir le rien que ne
rien vouloir du tout… ».
Nous en sommes malheureusement là au Proche Orient.
9) Bush,
dont le mandat s’achèvera fin 2008, ne tentera-t-il, pour
redorer son blason et celui de son
pays, de reprendre l’initiative sur le dossier
israélo-palestinien?
Tant mieux si le Président Bush fait
quelque chose au Proche Orient, peut importe que son blason se
redore, ce qui compte vient de l’amélioration de la situation
au Proche Orient.
10) Le processus
de paix au Proche-Orient peut-il être relancé alors qu’Israël
poursuit sa politique de colonisation en Cisjordanie et refuse de
répondre favorablement aux offres de paix de ses voisins arabes,
comme celles de Beyrouth et de Riyad ?
Les israéliens doivent comprendre que la
politique de colonisation en Cisjordanie ne conduit ni à la paix
ni à trouver une solution au Proche Orient. Par ailleurs,
l’offre de reconnaissance des
pays arabes à travers ce qu’on appelle le plan arabe de
Riyad est une bonne chose dans la mesure où ils se prononcent
pour une reconnaissance mutuelle des pays arabes, de l’Etat
d’Israël et d’un futur Etat palestinien. Cela dit, la paix
résultera
d’un arrangement politique qui lui même est tributaire d’un
arrangement sécuritaire, d’une amélioration du climat culturel
et de la naissance d’un espace économique régional. Autrement
dit, au Proche Orient comme ailleurs,
il faut que la méfiance réciproque s’estompe et qu’on
en finisse avec les anathèmes tant au niveau du refus d’un Etat
palestinien par certains milieux israéliens, que d’un refus
d’un Israël par certains milieux arabes.
11) Durant le Forum de la paix que
vous avez organisé début décembre à Paris, vous avez appelé à
un«dépassement de soi»
? Quel contenu concret donnez-vous à cette expression,
s’agissant des Arabes et des Israéliens ? Qu’est-ce qui doit
être dépassé exactement ?
Il y a trois dépassements à opérer et
qui se rejoignent
- en ce qui concerne la question des
territoires, il faut en finir avec la terre sacrée et considérer
qu’on peut partager la terre à partir d’un traité de paix
qui fixe les frontières acceptées de part et d’autre et qui
garantisse à chacun un Etat viable.
- En ce qui concerne les minorités, les
pays arabes ont un travail à faire, en vue de renouer leur
hospitalité de jadis, ce qu’on appelle « l’esprit de
Cordoue » où des juifs, des arabes et des chrétiens
pouvaient coexister en paix, échanger librement en faisant référence
aux grands penseurs grecs, comme Aristote. Le monde arabe
gagnerait beaucoup à ce déploiement sociologique. Et
j’ajouterai à mes amis arabes qu’il est temps de réfléchir
à cette question des minorités, comme ce qu’il font
s’agissant du statut de la femme. Car c’est un garant de la
prospérité économique aujourd’hui, que les libertés
culturelles !
- Israël devrait à son tour faire un dépassement
culturel et se considérer qu’il est d’Orient et d’Occident
comme l’est sa population et sa culture. Une meilleure intégration
régionale pour le Monde arabe, pourrait aider Israël à
entretenir de meilleurs relations avec ses voisins.
Ceci, sans porter atteinte à sa légitime aspiration
culturelle vers l’Occident.
12) Les tables rondes, forums et débats
se multiplient sur l’avenir du monde, traitant de sujets aussi
essentiels que la paix au Proche-Orient, les énergies
renouvelables, le développement durable. Nous avons pourtant
l’impression d’un certain immobilisme des Etats. Les
intellectuels ne savent-ils plus se faire entendre des politiques
ou ces derniers sont-ils devenus aveugles aux dangers qui menacent
le monde ?
Le développement durable est une chance
pour civiliser les relations internationales car il s’agit à la
fois d’un développement économique en vue de préserver
l’environnement et de responsabiliser les citoyens quant à leur
consommation et à leur mode de vie. Le problème vient de ce que
les pays riches et industrialisés peuvent faire au développement
durable, là où les pays pauvres du Sud, cherchent tout
simplement à se développer. Le Nord doit aider le Sud à avancer
dans le monde de la croissance écologique, c’est à dire
favoriser son développement dans les conditions les moins
destructibles de la planète.
S’agissant des intellectuels, il est vrai
qu’ils n’arrivent plus à se faire entendre comme c’est également
vrai qu’ils sont insuffisants dans leurs réflexions sur les
problèmes que vivent les gens. Ils sont
et paraissent souvent déconnectés des souffrances
humaines. Les intellectuels
doivent être et rester plus proches du peuple et ne pas chercher
à courtiser les puissants, tant dans les domaines économique que
politique.
Un intellectuel ne doit pas être asservi
par le pouvoir mais il peut aider dans certains cas comme il doit
le faire, autant les Etats, les économies, que les systèmes
sociaux à trouver les solutions les plus ajustées au développement
économique. Ceci, sans porter atteinte aux libertés
individuelles . Naturellement, les politiques peuvent se mettre à
l’écoute de ces intellectuels qui viendraient proposer des améliorations
des situations concrètes, s’agissant de l’Etat du Monde.
Mais vous avez raison de signaler qu’il y
a une certaine myopie générale et que le communautarisme d’idées
que vous évoquiez en début d’interview ne concerne pas
uniquement les peuples, mais les Etats et les intellectuels. La
globalisation génère un esprit grégaire, elle amène un repli
de soi et cela ne favorise personne.
13) Vous êtes
très engagé dans le
développement durable. Qu’en
attendez-vous concrètement, sachant que des hommes comme Al Gore,
dont les initiatives en faveur de l’environnement sont très médiatisées,
sont à peine écoutés ?
Nous organisons depuis cinq ans le forum
mondial du développement durable, nos objectifs sont à la fois
économiques et moraux, c’est pourquoi nous prônons
l’efficience économique et l’équité sociale.
La tenue du FMDD de 2007 a eu pour titre
« un monde imprévisible », ce qui est paradoxal car
le monde n’a jamais été autant riche économiquement et aussi
soumis à autant d’incertitudes, en ce qui concerne la vie sociale,
la sécurité des citoyens et l’avenir des prochaines générations. C’est
la raison pour laquelle nous consacrons une partie de la
réflexion au concept de croissance économique. Comment croître
tout en préservant notre environnement.. Nous proposerons une
meilleur gouvernance des biens communs, soit une meilleure
redistribution et un meilleur accès à l’eau, l’énergie,
à la santé l’ éducation
et le transport. La session 2007, mettra également l’accent sur
la recherche et l’innovation dans les domaines technologiques et
sociaux. Cela revient
à dire, que tout nouveau
progrès doit trouver sa dimension sociale pour être acceptable
et être admis par la société.
En ce qui concerne Al Gore que vous citez et on pourrait citer d’autres
comme lui, comme Mandela, Nicolas Stern ou les prix nobels Amartya
Sen ou encore Joseph Stiglitz, tous ont à cœur de trouver une
solution équilibrée au développement.
C’est à dire, ce qui favoriserait la croissance dans tous les
domaines sans la destruction de la planète et aussi en
investissant dés aujourd’hui, contre la pollution industrielle
et le gaspillage de la consommation. Un monde de paix et d’équilibre
ne doit pas tolérer la jouissance illimitées pour certains et la
pénurie généralisée pour d’autres. La correction s’impose.
14) Une dernière question, plus
personnelle : que répondez-vous aux critiques de ceux qui vous
reprochent de faire du lobbying pour Israël à travers votre
revue ‘‘Passages’’ et l’association ADAPes dont vous
êtres le fondateur ?
Certains me reprochent justement le
contraire dans les Universités de Passages, d’être proche du
Monde arabe et des palestiniens. Cela est la preuve peut être pas
très objective, mais en tout cas, nous sommes libres et indépendants.
Je pense qu’il faut tordre le coup à cette fausse idée que si
on est proche d’Israël on est contre les arabes et que si on
est proche du Monde arabe, on est fatalement anti israélien.
Dès 1988, un an après la création de la revue Passages et de l’Association Adapes,
nous avons organisé un très grand forum sur les
juifs et arabes en France et en vingt ans, on ne compte pas le
nombre de manifestations pour lutter contre le racisme et pour la
Paix au Proche Orient. Sous l’égide de la Revue Passages,
j’ai présenté des élites palestiniennes à des responsables
juifs américains parce qu’il est bon de mieux se connaître et
d’échanger des idées quand bien même il y aurait des désaccords.
C’est la raison pour laquelle j’ai accepté de participer et
d’être membre du conseil d’administration du «
Mediterranean Peace Forum » présidé
par Abou Ala en présence d’Abou Amar et d’autres
responsables palestiniens, israéliens et français. Nous ne
partageons pas les mêmes les idées sur tous les sujets mais nous
avons ensemble, une volonté de travailler, de réfléchir, de
faire des propositions dans une contexte d’amitié et d’échanges.
Crédits
Presse : Courtesy of F.B.G Communication
www.fbgcom.net
fbgcommunication@yahoo.fr
Entretien réalisé
exclusivement pour
l’Expression
Tunisie.
Publiée le 20 janvier 2008 avec l'aimable autorisation de Fériel
Berraies Guigny
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