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Dossier
Les voix dissidentes en Israël


Gush Shalom
80 thèses pour une paix israélo-palestinienne



Ce document de travail a été proposé le 13 avril 2001 par Uri Avnery et soumis par Gush Shalom au débat public. Si vous êtes en accord de façon générale avec l'esprit de ce document, vous pouvez envoyer vos commentaires et remarques à :

Gush Shalom
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Tel-Aviv 61033
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Compte tenu de la longueur de ce document, nous le publions en deux parties.

Points 1 à 42

 

 

La guerre des Six Jours

43. Les deux côtés perçoivent la guerre de juin 1967 de manière très différente, comme c'est le cas pour tout événement tout au long des 120 dernières années. Selon le mythe israélien, cette guerre fut une guerre de défense désespérée, qui plaça de façon miraculeuse de nombreux territoires entre les mains d'Israël. Selon le mythe palestinien, les dirigeants égyptiens, syriens et jordaniens sont tombés dans un piège tendu par Israël pour s'emparer ce qui restait de la Palestine.

44. De nombreux Israéliens croient que la «Guerre des Six Jours» est à la source de tous les maux, et que ce n'est qu'à ce moment qu'un Israël pacifiste et progressiste s'est transformé en un conquérant et un occupant. Cette conviction leur permet de conserver une vision absolument pure du sionisme et de l'État d'Israël jusqu'à cette date, et de préserver ainsi leurs anciens mythes. Il n'y a rien de réel dans cette légende.

45. La guerre de 1967 ne fut qu'un avatar du conflit entre les deux mouvements nationaux. Seules les circonstances changèrent, non l'essence. Les objectifs essentiels du mouvement sioniste, l'expansion et la colonisation, purent se realiser sur de nouveaux espaces. Les circonstances particulières avaient cependant rendu impossible un nettoyage ethnique de grande envergure, mais plusieurs centaines de milliers de Palestiniens avaient néanmoins été chassés.

46. Israël avait reçu (en partage) 55% de la terre de Palestine lors du plan de partage de 1947, 23% supplémentaires avaient été conquis au cours de la guerre de 1948, et les 22% restants, s'étendant au-delà de la «ligne verte» (la ligne précédant la guerre de 1967) étaient maintenant conquis. Sans s'en apercevoir, Israël venait d'unifier le peuple palestinien (y compris certains des réfugiés) sous sa domination.

47. Le mouvement de colonisation commença dès la fin de la guerre. Pratiquement toutes les forces politiques du pays y participèrent, depuis le nationaliste et messianique «Gush Emunim», jusqu'au Mouvement Kibboutzique Unifié, «de gauche». Les premiers colons furent largement aidés par la plupart des politiciens, de gauche comme de droite, d'Ygal Allon (la colonie juive à Hebron) à Shimon Peres (la colonie de Kdumim).

48. Le fait que tous les gouvernements israéliens aient favorisé et développé les colonies, à des degrés differents, prouve que cette aspiration coloniale n'était pas le fait d'un camp idéologique précis, et s'étendait au mouvement sioniste dans sa totalité. L'impression que le mouvement de colonisation a été conduit par une petite minorité est illusoire. Seul un effort concerté et sérieux de la part de toutes les instances gouvernementales a pu produire l'arsenal législatif, stratégique et budgétaire nécessaire à une tâche aussi coûteuse et durable.

49. L'infrastructure législative se fonde sur l'hypothèse fallacieuse que l'autorité d'occupation possède les «terres d'État», alors que ces mêmes terres représentent la réserve territoriale essentielle de la population palestinienne. Il est tout à fait évident que le mouvement de colonisation est en infraction par rapport aux lois internationales.

50. La controverse entre les partisans du «Grand Israël» et ceux du «compromis territorial» est à la base une controverse à propos des moyens nécessaires pour atteindre l'objectif que le sionisme s'est fixé: un État homogène sur un territoire le plus grand possible. Les partisans du «compromis» privilégient l'aspect démographique et veulent éviter autant que possible l'absorption de populations palestiniennes par l'État. Les partisans du «Grand Israël» privilégient l'aspect géographique, et pensent (en public ou en privé) qu'il est possible d'expulser du pays la population non-juive (nom de code: «transfert»).

51. L'État Major de l'armée israélienne a joué un rôle important dans la planification et la construction des colonies. C'est lui qui a conçu la carte des colonies (qu'on associe à Sharon) : les groupes de colonies et les routes de contournement, latérales et longitudinales, qui font de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza des territoires découpés en morceaux à l'intérieur desquels les Palestiniens sont emprisonnés dans des enclaves isolées les unes des autres, chacune étant encerclée par les colonies et les forces d'occupation.

52. Les Palestiniens employèrent plusieurs méthodes de résistance, essentiellement des incursions à partir de la Jordanie et du Liban, et des attentats à l'intérieur d'Israël et partout dans le monde. Ces actions étaient qualifiées par Israël de «terroristes», tandis que les Palestiniens les considéraient comme un moyen de résistance légitime de la part d'une nation occupée. La direction de l'OLP, avec Yasser Arafat à sa tête, a longtemps été considérée par les Israéliens comme une direction terroriste, mais elle acquit une reconnaissance internationale en tant que «seul représentant légitime» du peuple palestinien.

53. Fin 1987, lorsque les Palestiniens se rendirent compte que ces actions n'empêchaient pas la dynamique de l'occupation, et que la terre leur échappait progressivement, ils lancèrent l'Intifada, un soulèvement populaire qui toucha toutes les couches de la population. Au cours de cette Intifada, 1500 Palestiniens furent tués, dont plusieurs centaines d'enfants, soit plusieurs fois le nombre des pertes israéliennes.

Le processus de paix

54. La guerre d'octobre 1973, qui débuta par la victoire surprise des forces égyptiennes et syriennes, et se termina par leur défaite, convainquit Yasser Arafat et ses proches qu'il n'existait pas de solution militaire permettant d'atteindre les objectifs des Palestiniens. C'est alors qu'il décida de choisir la voie politique, en vue d'obtenir un accord avec Israël qui permettrait, par la négociation, de réaliser au moins une partie de ses objectifs nationaux.

55. Afin de préparer le terrain, Arafat, pour la première fois, prit contact avec des personnalités israéliennes susceptibles d'avoir une influence sur l'opinion publique et sur la politique du gouvernement en Israël. Ses émissaires (Said Hamami et Issam Sartawi) rencontrèrent des personnalités publiques israéliennes, les pionniers de la paix qui en 1975 avaient constitué le «Conseil Israélien pour une Paix Israélo-palestinienne».

56. Ces contacts, ainsi que l'usure grandissante que provoquait l'Intifada chez les Israéliens, le retrait jordanien de la Cisjordanie, les changements du paysage international (l'effondrement du bloc communiste, la guerre du Golfe), conduisirent à la Conférence de Madrid et, plus tard, à l'accord d'Oslo.

L'accord d'Oslo

57. L'accord d'Oslo eut des aspects positifs aussi bien que négatifs.

58. Considéré du point de vue positif, cet accord a conduit Israël à reconnaître pour la première fois officiellement le peuple palestinien et ses dirigeants, et a conduit le mouvement national palestinien à reconnaître l'existence d'Israël. À cet égard, l'accord (et l'échange de lettres qui l'a précédé) a eu une signification historique capitale.

59. En pratique, l'accord a fourni au mouvement national palestinien une base territoriale sur la terre palestinienne, la structure d'un État en devenir et des forces armées – éléments qui joueront un rôle important dans le combat palestinien à venir. Pour les Israéliens, l'accord lui a ouvert les portes du monde arabe, et a mis fin aux attentats palestiniens – aussi longtemps que l'accord resta en vigueur.

60. La faille la plus importante dans l'accord a consisté dans le fait que les deux parties ont cherché à atteindre à travers lui des objectifs complètement différents. Les Palestiniens l'ont considéré comme un accord provisoire devant mener à la fin de l'occupation et à l'établissement d'un État palestinien sur tous les territoires occupés. En revanche, les gouvernements israéliens successifs l'ont considéré comme un moyen de perpétuer l'occupation sur d'importantes parties de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, avec un gouvernement palestinien autonome remplissant le rôle d'auxiliaire de sécurité dans la protection d'Israël et de ses colonies.

61. En conséquence, Oslo n'a pas constitué le début d'un processus destiné à mettre fin au conflit, mais plutôt une nouvelle phase du même conflit.

62. En raison de ces divergences entre les attentes des deux parties, et du fait que chacune est restée attachée à sa propre version de l'Histoire, chaque paragraphe de l'accord fut interprété différemment, et, en fin de compte, nombreuses en furent les dispositions qui ne furent pas appliquées, principalement du côté israélien (le troisième retrait, les quatre passages garantis, et autres).

63. Tout au long de la période du «processus d'Oslo», Israël continua avec vigueur à développer ses colonies, en premier lieu en en créant de nouvelles sous différents prétextes, en développant celles qui existaient déjà, en construisant un réseau compliqué de routes de contournement, en expropriant des terres, en démolissant des maisons, en arrachant des plantations, etc. Les Palestiniens, de leur côté, utilisèrent cette période pour se renforcer, dans le cadre de l'accord comme en dehors de lui. En réalité, le conflit historique continua avec la même intensité sous le couvert des négociations et du «processus de paix», qui en vint à remplacer une paix réelle.

64. Contrairement à l'image qu'il a laissée, et qui devint encore plus marquée après son asassinat, Yitshak Rabin laissa le conflit se développer «sur le terrain» tout en essayant de mener à bien un processus politique destiné à obtenir une paix aux conditions d'Israël. Étant lui-même adepte de la version de l'Histoire du sionisme, et en acceptant les mythes, il souffrit du symptôme de «dissonance cognitive» lorsque ses espoirs de paix se heurtèrent à sa conception du monde. Il semble que ce n'est que vers la fin de sa vie qu'il finit par prendre à son compte certains aspects de la version palestinienne de l'Histoire.

65. Le cas de Shimon Peres est beaucoup plus grave. Il s'est forgé sur le plan international une image de faiseur de paix, et s'est même créé un vocabulaire pour refléter cette image (le «nouveau Moyen-Orient»), tout en demeurant pour l'essentiel un «faucon» sioniste. Cela devint évident durant la période brève et violente où il fut Premier Ministre, après l'assassinat de Rabin, puis, de nouveau, quand il accepta le rôle de porte-parole et de défenseur de Sharon.

66. L'exemple le plus criant du dilemme auquel est confronté Israël fut fourni par Ehud Barak, qui arriva au pouvoir absolument persuadé de pouvoir trancher le nœud gordien du conflit historique d'un seul coup d'épée, à la manière d'Alexandre le Grand. Barak aborda le problème sans tenir compte de la version palestinienne de l'Histoire, et en en sous-estimant l'importance. Il présenta ses propositions sous forme d'ultimatums, et le rejet qu'il essuya l'abasourdit et le mit en fureur.

67. À ses yeux comme à ceux des Israéliens en général, Barak «remua ciel et terre» et fit aux Palestiniens des «offres plus généreuses qu'aucun autre Premier Ministre avant lui». En échange, il exigeait des Palestiniens qu'ils s'engagent à une «fin du conflit». Les Palestiniens considérèrent cette exigence comme outrageante, car en pratique, Barak leur demandait de renoncer à certaines de leurs aspirations nationales de fond, comme le droit au Retour et la souveraineté sur Jérusalem Est et le Mont du Temple. De plus, tandis que Barak présentait ses revendications d'annexion («blocs de colonies») en termes de pourcentages négligeables, les calculs des Palestiniens montraient que ces revendications revenaient à annexer de fait environ 20% du territoire au-delà de la «ligne verte».

68. Du point de vue palestinien, ceux-ci avaient déjà accompli un compromis historique en acceptant de n'établir leur État qu'au-delà de la ligne verte, sur 22% du territoire de leur patrie d'origine. En conséquence, ils ne pouvaient accepter que des modifications de frontières mineures, dans le cadre d'échanges de territoires. La position traditionnelle d'Israël consiste à dire que les résultats de la guerre de 1948 sont des faits qui ne peuvent être remis en cause, et que le compromis en question ne peut s'appliquer qu'aux 22% restants.

69. Comme c'est le cas pour la plupart des termes et des concepts, le mot de «concession» n'a pas le même sens pour les deux parties. Les Palestiniens estiment avoir déjà «concédé» 78% de leur territoire du fait de leur accord d'en accepter 22%. Les Israéliens estiment faire des «concessions» quand ils acceptent d'«accorder» aux Palestiniens une partie de ces mêmes 22% (la Cisjordanie et la Bande de Gaza).

70. Le sommet de Camp David, qui fut imposé à Arafat contre sa volonté, était prématuré, et conduisit les choses à leur paroxysme. Les exigences de Barak, présentées lors du sommet comme étant celles de Clinton, étaient que les Palestiniens acceptent la fin du conflit en renoncant au droit au Retour et au Retour lui-même; qu'ils acceptent des arrangements compliqués concernant Jérusalem Est et le Mont du Temple sans exercer sur eux de souveraineté; d'accepter d'importantes annexions en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, ainsi qu'une présence militaire israélienne sur d'autres zones importantes, et un contrôle israélien sur les frontières séparant l'État palestinien du reste du monde. Aucun dirigeant palestinien ne pouvait signer un tel accord, et ainsi, le sommet déboucha sur une impasse et sur la fin des carrières de Barak et de Clinton.

L'Intifada d'El Aqsa

71. L'échec du sommet, la disparition de tout espoir d'accord entre les deux parties et la position inconditionnellement pro-israélienne des USA conduisirent de façon inévitable à un autre cycle de confrontations violentes, qui prit le nom d'Intifada d'El Aqsa. Aux yeux des Palestiniens, il s'agit d'un soulèvement national justifié contre une occupation qui se prolonge, qui ne semble pas devoir se terminer, et qui signifie une dépossession continue et quotidienne de leur terre. Pour les Israéliens, il s'agit d'une explosion de terrorisme meurtrier. Les acteurs de cette Intifada sont des héros nationaux aux yeux des Palestiniens, et aux yeux des Israéliens, des criminels sans foi ni loi qui doivent être liquidés.

72. Les médias officiels israéliens ne parlent plus de «colons», mais de résidents contre lesquels tout attentat n'est qu'un crime contre une population civile. Les Palestiniens considèrent les colons comme l'avant-poste d'un dangereux ennemi dont l'intention est de les déposséder de leur terre et qui doit être vaincu.

73. Une grande partie du «camp de la paix» israélien s'est effondré à l'occasion de l'Intifada d'El Aqsa, et il s'avère que beaucoup de ses convictions étaient extrêmement fragiles: n'ayant jamais fait de véritable retour critique sur le récit sioniste, et n'étant pas capable de comprendre qu'il existe un récit palestinien, il s'est avéré incapable de comprendre les raisons de la résistance palestinienne, a fortiori quand Barak «remuait ciel et terre» et faisait des «propositions plus généreuses qu'aucun Premier Ministre avant lui». La seule explication qui lui restait était que les Palestiniens avaient trompé le camp de la paix israélien, qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de faire la paix, et que leur véritable objectif était de jeter les Juifs à la mer, ainsi que l'avait toujours déclaré la droite sioniste.

74. En conséquence, la distinction entre «gauche» et «droite» sionistes a disparu. Les dirigeants du Parti Travailliste ont rejoint le gouvernement Sharon et se sont faits ses plus ardents défenseurs (Shimon Peres). Même l'opposition de gauche officielle (Yossi Sarid) y a pris part. Ceci prouve encore une fois que la version sioniste de l'Histoire est le facteur essentiel unissant toutes les facettes du système politique israélien, rendant négligeables les distinctions entre Rehavam Zeevi et Avraham Burg, ou entre Yitshak Levi et Yossi Sarid.

75. On assiste à une baisse sensible de la motivation des Palestiniens à rouvrir le dialogue avec les forces de paix en Israël, une conséquence de leur profonde déception vis-à-vis d'un «gouvernement de gauche» qui avait suscité tant d'espoirs après les années Netanyahu, et aussi une conséquence du fait qu'en dehors de petits groupes pacifistes radicaux, aucune protestation en Israël ne s'est fait entendre contre les exactions des forces d'occupation. Du côté palestinien, la tendance à resserrer les rangs, qui caractérise toute nation en guerre pour sa libération, permet aux forces nationalistes extrémistes et aux forces religieuses de s'opposer à toute tentative de coopération israélo-palestinienne.

Un nouveau camp de la paix

76. L'effondrement de l'ancien camp de la paix rend nécessaire la création d'un nouveau camp de la paix israélien, qui soit réel, actuel, efficace et fort, qui soit capable d'influencer l'opinion publique israélienne et de provoquer une complète réévaluation des anciens axiomes, afin de modifier le système politique israélien.

77. Pour ce faire, le nouveau camp de la paix devra conduire l'opinion publique à effectuer un réexamen courageux de sa version de l'Histoire et à renoncer à ses mythes fallacieux. Il devra tendre à unifier les versions historiques des deux peuples en une seule version de l'Histoire, libre de toute tromperie historique, qui soit acceptable par les deux parties.

78. Ce faisant, il devra convaincre l'opinion publique israélienne qu'à côté des aspects positifs du sionisme, une terrible injustice a été commise envers le peuple palestinien. Cette injustice, qui atteint son paroxysme dans la «Naqba», nous oblige à en assumer la responsabilité et à la corriger dans la mesure du possible.

79. Se fondant sur une compréhension nouvelle du passé et du présent, le nouveau camp de la paix devra formuler un plan de paix à partir des principes suivants:
(i) Un État palestinien libre et indépendant sera établi aux côtés d'Israël.
(ii) La Ligne Verte constituera la frontière entre les deux États. Avec l'accord des deux parties, il pourra être procédé à des échanges territoriaux limités.
(iii) Les colonies israéliennes seront évacuées du territoire de l'État palestinien.
(iv) La frontière entre les deux États sera ouverte à la circulation des biens et des personnes, les modalités étant soumises à un accord mutuel.
(v) Jérusalem sera la capitale des deux États – Jérusalem Ouest capitale d'Israël, et Jérusalem Est capitale de la Palestine. L'État de Palestine jouira d'une totale souveraineté sur Jérusalem Est, y compris sur le Haram al Sharif (Mont du Temple). L'État d'Israël jouira d'une totale souveraineté sur Jérusalem Ouest, ainsi que sur le Mur des Lamentations et le Quartier Juif. Les deux États devront conclure un accord concernant l'unité de la ville, au niveau physique et municipal.
(vi) Israël reconnaîtra le principe du droit des Palestiniens au retour en tant que droit de l'homme inaliénable. La solution pratique à ce problème devra être trouvée dans un accord fondé sur des considérations de justice, d'équité, ainsi que sur des considérations pratiques, et inclura un retour vers le territoire de l'État de Palestine, et un retour vers l'État d'Israël, ainsi que des réparations.
(vii) Le contrôle des ressources en eau sera effectué de façon conjointe, et les ressources affectées par accord mutuel, de façon égale et honnête.
(viii) Un accord de sécurité entre les deux États assurera la sécurité de chacun d'entre eux, et tiendra compte des besoins de sécurité particuliers aussi bien d'Israël que de la Palestine.
(ix) Israël et la Palestine coopéreront avec les autres États de la région en vue d'établir une Communauté Moyen-orientale, sur le modèle de la Communauté Européenne.

80. La signature d'un traité de paix, et sa mise en œuvre sincère et de bonne foi conduira à une réconciliation entre les deux nations, sur des bases d'égalité, de coopération et de respect mutuel.

Points 1 à 42

 

 

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