Centre Palestinien d'Information
Les députés palestiniens souffrent d'une négligence
médicale dans les prisons israéliennes
Naplouse – CPI
Une organisation
juridique a lancé un appel pour former un front chargé de mettre
sous la lumière du jour les pratiques des autorités israéliennes
à l'encontre des captifs enfermés dans leurs prisons.
Ces autorités ne
respectent aucunement les droits de l'homme. Elles n'ont aucun égard
pour les malades, les ministres, les députés, bien que ces
derniers soient représentants du peuple palestinien, élus par
une voix libre et démocratique.
En fait, l'association
de Nafha pour la défense des droits des captifs et de l'homme a
appelé à l'organisation d'une conférence internationale dans un
pays européen, pour une vaste participation internationale. Elle
a aussi appelé à mettre en place un comité juridique indépendant
destiné à dévoiler les situations des captifs et la manière
dont l'occupant les traite.
Situations
humaines
Le directeur de
l'association Mohammed Bacharat affirme que son organisme a tout
préparé pour poursuivre la question des captifs devant les
tribunaux israéliens. Une équipe d'hommes de loi et d'avocats
s'en chargeront.
En ce qui concerne les députés
palestiniens dans les prisons de l'occupation israélienne, ils
sont au nombre de trente six, selon les statistiques. Ils sont
distribués dans les prisons de Majdo et d'Al-Ramla. Et
l'association possède des rapports confirmant que ces députés
souffrent d'une vraie négligence médicale, quand bien même ils
sont, quasiment tous, assez âgés et que beaucoup d'entre eux
souffrent de différentes maladies chroniques telles que la diabète,
le rhumatisme et les maladies du cœur.
Selon les rapports de
l'association de Nafha, le député Yasser Mansour, à titre
d'exemple, est malade de diabète. Aziz Duwik, le président du
Conseil législatif palestinien, est malade du cœur. L'académicien
Mohammed Ghazal est malade des yeux. Le professeur Ossam Al-Achqar
endure une hypertension.
L'avocat Faris Abou
Hassan, conseiller juridique de l'association, rend périodiquement
visite aux députés captifs, en coopération avec le ministère
palestinien des captifs.
Une
affaire politique
L'avocat Abou Hassan a
appelé à la formation d'un comité juridique pour étudier les
affaires des députés enfermés, leur enfermement étant une
affaire politique provoquée par la tombée en captivité du
soldat israélien Gilad afin de l'échanger contre des prisonniers
palestiniens.
Tous les hommes
juridiques du monde entier doivent intervenir pour libérer les députés
et les ministres palestiniens kidnappés par les autorités de
l’occupation israélienne qui pratiquent contre eux toutes
sortes les violations illégales, dit l'avocat palestinien.
Le conseiller juridique
a appelé le Président de l'autorité palestinienne et le premier
ministre à travailler dur pour recueillir un soutien mondial
suffisant afin de libérer les députés du Conseil Législatif
Palestinien.
De leur côté, les députés
enfermés dans les prisons de l'occupation israélienne refusent
qu'ils soient un objet manipulé par l'Entité sioniste qui veut
les utiliser comme monnaies d'échange contre le soldat israélien
enlevé Chalit. Ils veulent qu'ils soient traités comme tous les
captifs qui ont le droit de vivre dignement à l'extérieur des
prisons de l'occupation.
Libération
de tout le monde
De sa cellule de la
prison de Majdo, le docteur Aziz Duwik, président du Conseil Législatif
Palestinien, avait appelé tous les parlements arabes et
internationaux à assumer leur rôle pour libérer les députés.
Cette intervention sera une participation à l'opération
politique entamée sur la scène palestinienne. Elle sera aussi un
confort à l'accord signé, à la Mecque, entre les mouvements du
Hamas et du Fatah. Elle contribuera à la sortie du peuple
palestinien de l'impasse de ce siège injuste imposé sur lui.
Elle travaille à la stabilité et la sécurité de la scène
palestinienne.
Al-Duwik a appelé
Mahmoud Abbas, président de l'autorité palestinienne, afin de
libérer les captifs, tous les captifs, en entamant des
discussions au niveau arabe et mondial destinées à mettre en
place un front de pression sur l'occupant pour qu'il les libère
le plus rapidement possible.

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