Opinion
Arnaud Montebourg
: «Mon grand père était un arabe, pas un
pied noir, un arabe»
Vendredi 7 octobre
2011
Arnaud Montebourg était
l’invité jeudi 6 octobre de l’émission
"Face à l’Actu" sur Beur FM. Interrogé
par le journaliste Abdelkrim Branine sur
plusieurs sujets, il a notamment abordé
la question de ses origines :
D’ailleurs moi-même j’ai quelques
origines (…) algériennes. C’est un peu
mon deuxième pays. Pourquoi ? Parce que
mon grand père (…) était algérien. Un
arabe, pas un pied noir, un arabe… Il
faut dire les choses. (…) Il a porté en
39-45 porté l’uniforme français et
combattu pour la France, et puis après,
pendant la guerre d’Algérie, il était du
coté du FLN. (…) C’est-à-dire, il a
finalement été l’un de ceux qui (…)
s’est battu pour la décolonisation. Et
bien cette décolonisation aujourd’hui
elle n’est pas soldée ; c’est-à-dire
qu’aujourd’hui vous avez des français
qui n’acceptent pas la vision qu’on
donne de cette histoire là. Il serait
temps, je crois, de la mettre dans le
patrimoine politique, culturel et même
psychologique commun. Ça fait parti un
peu des leçons que j’ai tirées de ma
propre histoire personnelle, qui est
l’histoire d’une rencontre entre un
algérien égaré dans le Morvan et une
famille de bouchers-charcutiers du coté
de mon père. Dans notre famille on se
surnomme les arabo-morvandiaux. C’est en
tout cas mon histoire et j’en suis très
fier parce que c’est une richesse, une
force. Et il y a des millions de
français comme ça. La France n’est pas
une nation ethnique, c’est une nation
contractuelle.
Au
sujet de la religion :"Je
ne suis pas de ceux qui acceptent l’idée
qu’il y ait une sorte de catho-laïcité,
c’est-à-dire une laïcité stigmatisante
pour d’autres religions que la religion
majoritaire dans notre pays. (…).
Aujourd’hui il ne faudrait pas
recommencer avec une confrontation entre
l’islam et la chrétienté ou le
judaïsme."
Au
sujet du proche orient :
"Les provocations
d’Israël et de son gouvernement
extrémiste, les appuis dont ils
disposent et notamment, malheureusement
excessivement aux Etats-Unis (…)… C’est
à l’Europe et à la France de prendre
l’initiative pour faire pression sur
Israël et avancer dans le processus de
paix, et on le fera en soutenant la
cause palestinienne. Je suis favorable à
la reconnaissance de l’Etat palestinien
viable dans les frontières de 1967 tel
que cela été proposé. Nous avons signé
tous une résolution dans ce sens à
l’Assemblée Nationale et j’en suis
particulièrement fier."
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