Les appels au
transfert des Palestiniens se sont multipliés au cours de la
campagne électorale israélienne
Lors de chaque élection
israélienne, la plupart des partis en compétition
essaient de renchérir les uns sur les autres pour montrer qui
eux est le plus raciste, qui propose les solutions les plus
extrêmes pour les Palestiniens, quand il ne s'agit pas, tout
simplement, de tuer le plus de Palestiniens.
Plusieurs assassinats de
Palestiniens ont eu lieu, dont celui de l'innocente victime d'al-Yamoun,
dans la région de Jénine, Akabir Abdel Rahman Izzat. Akabir
fait partir des martyrs tombés du fait des élections israéliennes,
tout comme le furent les victimes du camp de Balata et du nord
de Gaza.
Si la compétition des
partis sionistes se mène vis-à-vis des territoires occupés
en 1967, elle se mène aussi, avant autant d'acharnement, vis-à-vis
de la population palestinienne qui vient sur ses terres, dans
la partie occupée en 1948. Malgré le statut de citoyens
d'Israël donné par l'Etat aux Palestiniens de l'intérieur,
ceux-ci sont la cible de campagnes racistes et d'appels au
transfert, lancés par plusieurs partis sionistes qui
souhaitent augmenter le nombre de leurs électeurs, au détriment
de la vie des Palestiniens. Quoi de plus colonial ? Quoi de
plus raciste ?
Aujourd'hui, dans la
ville de Yafa, des affrontements ont eu lieu entre les membres
du parti sioniste Hirout, et la population palestinienne, les
premiers venus mener leur campagne électorale en provoquant
les Palestiniens, demandant leur "départ"
moyennant compensation !!! Un colon fasciste du parti
Hirout sortait de sa poche une liasse de billets, les tendant
vers les gens, leur demandant de les prendre en contrepartie
de leur "départ" de la ville, leur ville....
Auparavant, des affiches
sur les murs apposés par le même parti appellent la
population palestinienne à quitter son pays. Le parti extrémiste
juif avait proposé un slogan électoral disant : "le bon
Arabe n'est pas celui qui est mort, c'est celui qui s'en
va". Il est vrai que ce slogan a été retiré par la
commission israélienne, mais non parce qu'il mentionne le départ,
mais parce que l'intonation des voix de la premère phrase
faisait entendre : l"e bon arabe est celui qui est
mort.."
Il y a une semaine, dans
la ville d'al-Lid, cinq maisons palestiniennes étaient détruites
par la municipalité. Le but étant de chasser les
Palestiniens des agglomérations et des villes.
Dans le Naqab, selon une
étude menée par un institut israélien
le racisme des Israéliens
envers les Palestiniens du Naqab a augmenté, à tel point que
20% des Juifs considèrent qu'il est nécessaire de retirer la
nationalité et de chasser les Palestiniens du Naqab vers
l'extérieur. 52% des Israéliens colonisant le Naqab considèrent
que les Palestiniens occupent la terre ou veulent dominer la
terre.
Dans une étude récente
menée par le centre de lutte contre le racisme, et publiée
le 21 mars,
sur les 225 actes ou
paroles racistes relevés au cours de l'année 2005, 31 sont
le fait de membres de la Knesset, 29 des ministères, 24 de la
police, 23 du ministère de la sécurité, 18 du ministère de
l'éducation, 17 du ministère de l'Intérieur, 17 des
municipalités, 5 de l'appareil judiciaire. Bien que les actes
et paroles relevés ne représentent pas la totalité de ce
genre de comportements, au cours de l'année 2005, comme le précise
l'étude, il faut noter cependant que l'idéologie sioniste
raciste est diffusée à partir des institutions de l'Etat.
Au cours d'une conférence
de presse, le même centre a dénoncé "la culture de la
haine" diffusée par les institutions israéliennes,
indiquant que 63% des Israéliens considèrent que les
Palestiniens de l'intérieur sont une "menace démographique
et sécuritaire sur l'Etat d'Israël", et que 40% des
Israéliens pensent que leur Etat doit encourager les
Palestiniens à quitter le pays.