José Bové annonce sa candidature à l’élection
présidentielle pour "redonner l’espoir d’une
alternative à gauche" et être "le porte-voix des
sans-voix".
"J’ai décidé d’accepter que mon nom
incarne sur le bulletin de vote la volonté commune de battre la
droite pour redonner l’espoir d’une alternative à
gauche", a déclare le dirigeant altermondialiste.
"Il est temps de décréter
l’insurrection électorale contre le libéralisme économique",
a-t-il ajouté devant ses partisans réunis à la bourse du
travail de Saint-Denis, dans la banlieue parisienne.
José Bové a expliqué qu’il n’était pas
le candidat d’un parti et que sa candidature était "une
candidature collective".
"Nous voulons être le porte-voix des
sans-voix, de ces millions de citoyennes et de citoyens qui
souffrent de la précarisation sociale et des
discriminations", a-t-il dit.
Fort du soutien de plus de 32.000 pétitionnaires,
le leader altermondialiste espère réunir sous sa bannière les
déçus de la gauche de gouvernement et les électeurs tentés
par l’abstentionnisme.
Il a choisi symboliquement d’annoncer sa
candidature à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour montrer que
son programme, qui reprend les propositions des "collectifs
antilibéraux", va au-delà de l’écologie et entend répondre
à l’urgence sociale.
José Bové a lancé un appel aux Français tentés
par l’abstention ou le vote à l’extrême-droite.
"Nous voulons leur dire que l’abstention
ou le vote Le Pen conduisent tout droit à l’élection de
Nicolas Sarkozy. M. Sarkozy est un homme dangereux pour
notre pays", a-t-il dit.
Parallèlement, José Bové estime que Ségolène
Royal "incarne une gauche qui a renoncé", notamment
face au social-libéralisme "qui a conduit toute la gauche
au désastre électoral en 2002".
Le candidat tiendra son premier meeting le 7 février
à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, le jour de la décision
de la Cour de cassation sur sa condamnation à quatre mois de
prison ferme pour un fauchage de champ OGM.
Fort du soutien de plus de 32.000 pétitionnaires,
le leader altermondialiste espère réunir sous sa bannière les
déçus de la gauche de gouvernement et les électeurs tentés
par l’abstentionnisme.
UN BILAN LE 11 MARS
Il a choisi symboliquement d’annoncer sa
candidature à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour montrer que
son programme, qui reprend les propositions des "collectifs
antilibéraux", va au-delà de l’écologie et entend répondre
à l’urgence sociale.
Le syndicaliste mènera sa campagne à coup
d’actions non violentes pour asseoir sa candidature avant le
11 mars, date d’une réunion en forme de bilan que se sont
imposés les "collectifs antilibéraux", dit-on dans
son entourage.
Sa candidature risque de compliquer la donne à
la "gauche de la gauche" où il risque d’être en
compétition notamment avec la communiste Marie-George Buffet,
les trotskistes Olivier Besancenot et Arlette Laguiller, ainsi
qu’avec Dominique Voynet (Verts).
Après le retrait de l’écologiste Nicolas
Hulot, José Bové reste toutefois la seule personnalité de la
société civile susceptible de séduire l’électorat du PS
qui ne se reconnaît pas en Ségolène Royal.
Marie-George Buffet a regretté par avance
"une candidature de plus dans l’émiettement de la
gauche". Un jugement partagé par Alain Krivine, chef de
file de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
L’ex-leader paysan, qui est sous la menace
d’une nouvelle incarcération, compte s’appuyer sur son
image de "résistant au système" et mener une
campagne sociale, écologique, et altermondialiste, notamment.
Outre l’instauration d’une VIe République
favorisant une "démocratie citoyenne", une large
place sera faite à l’écologie en prônant un nouveau modèle
de développement avec un moratoire sur le nucléaire et les OGM.
"La planète ne survivra pas au modèle de
développement actuel. Il faut aller plus loin que les actions
individuelles, plus loin que le pacte écologique de Nicolas
Hulot", explique-t-il jeudi dans le Parisien.
José Bové s’est engagé à mener une
campagne collective et son comité de campagne doit comprendre
plusieurs chefs de file des antilibéraux ainsi que des
signataires de la pétition "Unis avec Bové" qui lui
a permis de revenir dans la course à l’Elysée.
Selon ses proches, le syndicaliste peut compter
sur un socle de départ de 200 parrainages d’élus sur les 500
lui permettront de concrétiser sa candidature.