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Opinion - Radio Kalima
Tunisie: 13ème jour, les protestations se poursuivent
Samedi 1er janvier 2011
A Sidi Bouzid
La commission administrative de l’union régionale du
travail de Sidi Bouzid sous la présidence de Mohamed Saad a
tenu, le jeudi 30 décembre, une réunion à l’issue de laquelle
une décision de grève générale pour le 12 janvier a été prise à
l’unanimité.
Les syndicalistes ont demandé la libération inconditionnelle de
tous les manifestants arrêtés par les forces de l’ordre.
Ils ont exigé également l’ouverture d’une enquête sérieuse pour
déterminer les responsables d’agression sur les individus et le
saccage de leurs biens.
D’autre part, le sit-in des syndicalistes à l’intérieur des
locaux de l’union régionale se poursuit depuis le mercredi 29
décembre.
Les syndicalistes revendiquent la levée de siège sur les villes
du gouvernorat. Kalima a appris avec regret le décès du jeune
Chawki al Haydari blessé par balles le 19 décembre à Sidi Bouzid.
A la ville de Jelma
Des syndicalistes et un nombre important d’activistes rejoints
par une impressionnante foule de citoyens se sont rassemblés
devant le siège de l’Union régionale du travail puis ont marché
dans les rues de la ville.
Les manifestants ont scandé des slogans pour dénoncer la
corruption, demander leur droit aux travail et la levée de
l’état de siège qui frappe Sidi Bouzid depuis le début des
événements.
La police a dispersé les manifestants à coups de matraques.
A la ville de Monastir
Une dizaine de syndicalistes et militants de la
commission régionale se sont rassemblés devant le siège de
l’Union régionale pour exprimer leur solidarité avec les
habitants de Sidi Bouzid et pousser la commission administrative
régionale à prendre une position claire quant aux événements qui
secouent le pays.
La police a cerné le siège pour empêcher leur sortie dans les
rues de la ville.
A la ville de Mehdia
Toujours devant le siège de l’union régionale, des syndicalistes
se sont donné rendez vous pour scander leur colère et exprimer
leur solidarité avec les habitants de sidi Bouzid.
A Jerba
La police a empêché les avocats de sortir du palais de la
justice. Ces derniers étaient contraints d’improviser leur
réunion dans le hall du palais.
Les robes noires ont brandi des slogans pour demander la levée
de l’état de siège imposé sur la ville de sidi Bouzid et
dénoncer la corruption et la tyrannie.
Le même scenario s’est produit au siège de l’Union régionale du
travail où des citoyens venu se joindre au syndicalistes ont été
empêché d’y accéder.
La police a utilisé les matraques pour venir à bout de cette
action. Kalima a appris que la syndicaliste Nejah Hamdani,
membre du syndicat de l’enseignement secondaire a été grièvement
blessé après avoir été agressé à coup de matraques par des
policiers ; son fils a été lui aussi roué de coups.
D’autres actions similaires ont eu lieu dans les ville de
Makther , Siliana, Jebniana et Sousse.
A l’étranger
Des Tunisiens résidant à l’étranger ont organisé, le 30
décembre, plusieurs sit-in devant les consulats et ambassades de
Tunisie pour exprimer leur solidarité avec les habitants de Sidi
Bouzid et pour demander le droit des jeunes au travail et exiger
la répartition équitable des projets de développement.
Des sit-in ont eu lieu notamment à Paris, Munich, et l’ex
capitale allemande Bonn.
Les manifestants ont crié les mêmes slogans utilisés par leurs
compatriotes en Tunisie.
Le slogan principal étant : « le travail est un droit, oh bande
de voleurs ».
En Egypte,
des personnalités politiques et acteurs de la société civile
tels que le mouvement du 6 avril, le parti Karama, le Parti
Alraad, la jeunesse pour la justice et Anhri ont prévu une
action de solidarité, le dimanche prochain, avec les mouvements
de protestation qui secouent la Tunisie.
Cette action fait suite au sit-in organisé il y a deux jours
devant le consulat de Tunisie au Caire.
Au Liban
le parti communiste a publié un communiqué le 30 décembre dans
lequel il condamne la répression des manifestations en Tunisie.
Il a exprimé sa solidarité avec les manifestants et a qualifié
les événements de révolte des pauvres.
Le parti communiste a également lancé un appel aux organisations
et partis arabes à soutenir le peuple tunisien dans sa révolte
pour la liberté et le développement.
Vous vivez en
Tunisie, envoyez-moi vos infos sur la situation dans votre
ville:
webmaster@palestine-solidarite.org
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