Les principaux médias corses avaient décidé également de
faire le déplacement. Notre proposition d’un projet commun sur 6
points fondamentaux répondant à la fois aux revendications
historiques du nationalisme et aux préoccupations des Corses
sont depuis cette date sur la table des discussions :
- Maitrise du foncier,
- Officialisation de la langue,
- Développement durable,
- Choix social,
- Libération des prisonniers
- Instauration d’une Citoyenneté Corse
I VERDI CORSI étaient présents,
représentés par Norbert Laredo. Il nous a fait part une nouvelle
fois de son souci de convergences.
La mise en avant d’une citoyenneté Corse basée sur 10 ans de
résidence permanente donne un cadre juridique à une définition
évolutive et intégratrice de la notion de Peuple Corse.
PAUL JO CAITUCOLI, conseiller
général nationaliste est depuis le début favorable à des
convergences patriotiques, il a lui même initié des rencontres
en ce sens à Arghjusta et a mis en œuvre localement cette
approche politique et des projets au service des habitants de
son canton.
ALAIN MOSCONI, ancien candidat
d’ouverture aux européennes pour a MANCA-NPA s’est lui aussi
exprimé dans le même sens. Il considère qu’il y a une
possibilité historique pour le courant patriotique et qu’il y a
urgence compte-tenu en particulier de la gravité de la situation
sociale de la Corse.
L’échange a été constructif avec ces participants.
Concernant les « absents » nous avons constaté que:
- Le PNC avait lui toujours exprimé à notre mouvement et
publiquement sa préférence pour présenter deux offres
politiques distinctes aux territoriales, correspondant aux
deux courants historiques depuis 1975: celle du courant
autonomiste, celle du courant de la Lutte de Libération
Nationale.
Il était «excusé » pour cette réunion tout en déclarant resté
disponible pour toute discussion entre nos 2 mouvements
respectifs.
- A CHJAMA par un courrier d’Edmond Simeoni justifiait sa
non présence en regrettant la médiatisation de cette
réunion.
- INSEME PER A CORSICA dans une longue lettre signée
Gilles SIMEONI déclinait sa conception de « l’espace de
convergences » et du « projet ».
Puis INSEME PER A CORSICA posait deux questions à Corsica
Libara:
« Ne pensez vous pas que le temps est venu de sortir de
l’action clandestine ? Inseme per a Corsica pense que « oui »,
et c’est pour nous un élément fondateur de notre identité
politique et donc du périmètre de nos accords stratégique «
« Ne pensez vous pas que le moment est venu de chercher des
points d’accords avec d’autres forces politiques? Inseme pense
que oui et qu’il faut en faire un axe stratégique »
Le 9 décembre, la publication de la lettre envoyée par
Inseme au PNC semblait éclairer la motivation de ces 2
questions :
Extrait :
Lors de la réunion du 23 novembre 2009, Inseme et la
Chjama ont adopté une position de principe par rapport à
l’échéance électorale de 2010
Cette position de principe est la suivante :«
Pas d’accord électoral au 1er tour avec
Corsica Libera, sauf circonstances exceptionnelles et
historiques type arrêt définitif de la violence clandestine,
lesquelles ne conduiraient d’ailleurs pas iso facto à un accord
électoral, mais nous autoriseraient alors à envisager séparément
et collectivement la nouvelle donne ainsi créée
».
- Concernant la première question posée
par Inseme per a Corsica, lors de la réunion du 8 décembre
les représentants de Corsica Libara ont indiqué que nous
étions un mouvement public et démocratique.
La Résistance clandestine est née d’une nécessité face à une
situation historique de blocage.
Par contre, la construction d’une solution
politique pouvant réellement amener les nationalistes aux
responsabilités constituera inéluctablement une nouvelle
situation historique qui règlera cette question.
Est-il donc utile de l’agiter sans cesse ?
- Alors que Lionel Jospin lui même n’en a pas fait un
préalable pour ses discussions politiques avec la Corse dans
le cadre du processus Matignon ?
- Alors que cette même question faisait l’objet d’un
protocole d’accord planifié et évolutif, partie intégrante
du projet Unione Naziunale en 2004 ? ce devra également être
le cas en 2010.
- Oui, tout le monde souhaite une sortie définitive du
conflit avec la France, la Résistance a sa place dans le
combat du Peuple Corse, c’est à elle et à elle seule de
faire connaitre ses choix politiques comme elle l’a toujours
fait.
- Sur la deuxième question, nous
recherchons pour notre part d’abord des accords politiques
entre patriotes avant d’envisager d’éventuels accords avec
d’autres forces et certainement pas avec les tenants
traditionnels du népotisme et du clanisme en Corse: Giacobbi,
Zuccarelli, Rocca Serra.
Cela demeure pour nous un axe stratégique constant.
Corsica libera considère que la porte du choix
patriotique est toujours ouverte : les nationalistes ont, s’ils
en ont la volonté et sans préalables, potentiellement rendez
vous avec l’histoire…
Cependant, conformément au mandat donné à l’exécutif
et après 2 mois de concertations inlassables en faveur d’« A
SCELTA PATRIOTICA » nous allons rendre compte des positions des
uns et des autres afin de faire le point de la situation, ce
dimanche 20 décembre à CORTI cinéma ALBA à 14 heures dans le
cadre d’une assemblée des délégués des sections (A
Ghjunta).
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Publié le 18 décembre 2009 avec l'aimable autorisation d'Unità
Naziunale