Le Premier ministre, A. Sharon, est entré dans une phase de réveil,
rapportent les journaux, soulignant qu'il est toutefois trop tôt
pour parler des fonctions cognitives du Premier ministre et
qu'il faudra attendre quelques jours pour cela.
Sur le plan intérieur, le Yédiot Aharonot se fait l'écho de
l'inquiétude de certains responsables du Likoud, qui trouvent
la liste du parti trop à droite. La presse rapporte également
l'existence d'un accord qui aurait été signé entre Sharon et
Peres, qui évoquerait la coopération entre les deux hommes
concernant le processus de paix.
Le chef d'état major, Dan Halutz, a réagi hier à la reprise
de programme de recherche nucléaire en Iran, affirmant que ce
problème « concernait la communauté internationale toute entière
». De son côté, le président syrien, B. Assad, pourrait répondre
par écrit aux questions de la commission d'enquête de l'ONU
sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, R. Hariri.
La presse indique également que le groupe terroriste Al Qaïda,
a revendiqué les tirs de roquettes sur le Nord d'Israël.
Sur le volet palestinien, M. Abbas affirme avoir reçu des
assurances américaines sur la tenue des élections à Jérusalem-Est,
rapporte le Haaretz.
France enfin dans le Maariv, avec la reprise d'un éditorial du
Monde sur l'attitude des médias israéliens concernant l'état
de santé d 'A. Sharon et un article analysant l'évolution de
l'image du Premier ministre israélien en France et en Israël.
L'état de santé d'Ariel Sharon
Le Premier ministre Ariel Sharon est entré hier dans une
phase de réveil. Selon le quotidien Yediot Aharonot, quelques
heures après la diminution des doses de produits anesthésiants,
Ariel Sharon a repris une respiration spontanée puis il a réagi
légèrement à une stimulation douloureuse, sans pour autant
reprendre conscience. Le Premier ministre a bougé légèrement
sa jambe droite puis son bras droit. Selon le professeur
Shlomo Mor-Yossef, directeur de l'hôpital Hadassah, il s'agit
d'un « mouvement léger mais significatif ». Le professeur Félix
Umansky qui a opéré Ariel Sharon, a déclaré que le moment
le plus émouvant avait été lorsque Ariel Sharon s'était
mis à respirer spontanément. Il a ajouté qu'il était
encore trop tôt pour parler des fonctions cognitives du
Premier ministre et qu'il faudrait pour cela attendre encore
quelques jours. Malgré l'optimisme prudent des médecins de
l'hôpital Hadassah, le Yediot Aharonot fait part des réserves
de nombreux spécialistes. Ceux-ci estiment que les réactions
d'Ariel Sharon aux tests sont minimales et notent qu'il ne réagit
pas aux personnes qui l'entourent et n'a toujours pas ouvert
les yeux. Certains médecins craignent également que le
Premier ministre souffre d'une hémiplégie du côté gauche.
Inquiétude au Likoud
Le Yediot Aharonot fait part de l'inquiétude de certains
responsables du parti de droite Likoud à la veille des
primaires prévues pour jeudi prochain. Ces responsables
craignent que la liste du parti pour les législatives du 28
mars ne soit trop marquée à droite. En effet, si l'on s'en
tient à un sondage publié hier dans le Yediot Aharonot, neuf
des quinze premiers candidats sur la liste seraient des députés
qui se sont opposés au désengagement de la bande de Gaza et
qui sont contre la création d'un Etat palestinien. Un
responsable du Likoud a déclaré au Yediot Aharonot que le
parti risquait d'être vu comme opposé à la paix : «sSi
nous voulons récupérer les voix du Kadima, nous devons présenter
des candidats plus modérés », a-t-il ajouté. Un autre
responsable explique que les électeurs tendent vers le centre
et ne voteront pas pour un parti extrémiste.
Contrairement au Kadima et au parti travailliste qui se sont
renouvelés grâce à de nouvelles recrues, poursuit le Yediot
Aharonot, la liste du Likoud pourrait ne compter que des députés
sortants. Des membres du Likoud s'inquiètent également de ne
voir qu'un seul candidat d'origine séfarade parmi les dix
premiers candidats de la liste. Le député Michaël Eytan a
appelé le comité central du Likoud à constituer une liste
qui reflèterait la diversité du peuple israélien.
Vote du budget
Les hauts fonctionnaires du ministère des Finances sont prêts
à faire voter la loi de finances avant les élections, à la
condition qu'elle reste sans changement. Ces déclarations,
rapportées par le Yediot Aharonot, font suite à la
proposition faite hier par Binyamin Netanyahou. Le président
du Likoud a en effet affirmé qu'il comptait entamer des négociations
avec les différents groupes parlementaires afin de réunir la
majorité nécessaire à l'adoption du budget 2006. Selon le
Yediot Aharonot, le Premier ministre par intérim et ministre
des Finances Ehoud Olmert n'a pas encore pris de décision
officielle à ce sujet, mais un haut fonctionnaire du ministère
a déclaré au journal que le budget ne serait pas modifié
avant les élections. Si tel était le cas, de nombreux partis
comme le parti travailliste, le parti de gauche Méretz ou le
parti religieux Shass qui réclament des ajustements du budget
pourraient refuser de voter la loi de finances.
Le Yediot Aharonot ajoute que le vote sur la loi de finances,
qui n'a même pas été présentée au parlement en première
lecture, pourrait alors être repoussé jusqu'au mois de
juillet, après la formation d'un nouveau gouvernement.
Un accord écrit entre Sharon et Péres
Le quotidien Maariv révèle qu'un accord a été conclu par
écrit entre Ariel Sharon et Shimon Péres avant l'adhésion
de ce dernier au parti Kadima. Shimon Péres a toujours nié
l'existence d'un tel document, mais selon le Maariv, l'accord
a été rédigé par un avocat et signé au terme de deux
semaines de négociations. Cet accord ne garantirait pas à
Shimon Péres une place sur le liste électorale du Kadima ni
le ministère des Affaires étrangères, mais concernerait
surtout la coopération entre Ariel Sharon et Shimon Péres
pour ce qui touche au processus de paix. Péres se verrait
offrir un ministère responsable des liens économiques entre
Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne. Ehoud
Olmert, affirme le Maariv, s'est engagé à respecter tous les
accords signés par Ariel Sharon.
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