Le point sur l'état de santé d'Ariel Sharon

Aujourd'hui doit débuter ce que le quotidien Yediot Aharonot affirme être une des phases les plus critiques du traitement du Premier ministre Ariel Sharon. En effet, pour la première fois depuis son hospitalisation, les médecins vont diminuer les doses des produits anesthésiants administrés à Ariel Sharon et le sortir progressivement du coma artificiel dans lequel il est maintenu. Une fois le Premier ministre réveillé, les médecins pourront se faire une idée plus précise des dommages subis par le cerveau d'Ariel Sharon et de ses chances de convalescence. Le processus de réveil pourrait lui-même durer plusieurs jours. Jusqu'ici, écrit le Yediot Aharonot, la seule indication concernant les facultés d'Ariel Sharon est que ses pupilles sont réactives. C'est un signe encourageant qui tend à prouver que le tronc cérébral fonctionne. On ne sait pas cependant s'il est capable de réagir à des stimulations extérieures et si ses fonctions cognitives sont intactes. Selon le journal Haaretz, le docteur José Cohen, un des neurochirurgiens qui ont opéré le Premier ministre, a affirmé hier qu'Ariel Sharon avait de fortes chances de survivre, qu'il pourrait être capable de comprendre et de parler mais ne pourra plus remplir les fonctions de Premier ministre.

Netanyahou propose de voter le budget

Le président du Likoud Binyamin Netanyahou a proposé hier au Premier ministre par intérim Ehoud Olmert le soutien de son parti en vue de l'adoption du budget de l'Etat pour 2006. Selon le journal Yediot Aharonot, Binyamin Netanyahou a décidé d'entamer des négociations avec les différends partis politiques pour que la loi de finances soit votée avant les élections du 28 mars. Ehoud Olmert aurait répondu que cette initiative méritait d'être discutée. Binyamin Netanyahou a déclaré au Yediot Aharonot que « par souci pour l'économie israélienne » il proposait faire voter le budget qui avait élaboré lorsqu'il était ministre des Finances avec les légères modifications apportées par Ehoud Olmert. Dans l'entourage d'Ehoud Olmert on doute cependant que ce budget puisse être adopté sans de profonds changements, les différents partis ayant déjà fait part de leurs réserves. Or, il est peu probable que le Likoud et le Kadima arrivent à eux-seuls à réunir la majorité nécessaire.

Olmert devra quitter les Finances

Le Conseiller juridique du gouvernement Méni Mazouz estime que la situation actuelle, dans laquelle Ehoud Olmert assume la responsabilité de onze ministères, est anormale. Selon le journal Haaretz, Méni Mazouz a déclaré que le Premier ministre par intérim devra prochainement nommer de nouveaux ministres et distribuer une partie des portefeuilles qu'il détient. Le Haaretz explique que le gouvernement actuel, en tant que gouvernement de transition, peut nommer sans l'accord du parlement des députés pour remplacer les ministres travaillistes qui ont démissionné. L'approbation de la Knesset est toutefois nécessaire pour redistribuer les portefeuilles au sein du gouvernement.

Péres appelle à voter Kadima

Dans un entretien à la chaîne CNN, Shimon Péres a appelé ses partisans à voter pour le parti Kadima. Péres a déclaré qu'il serait probablement présent sur la liste du parti pour les législatives et a exprimé son soutien au Premier ministre par intérim Ehoud Olmert. Selon le quotidien Haaretz, Shimon Péres était, ces derniers jours, l'objet de pressions de la part des responsables du Kadima lui demandant de se ranger derrière Ehoud Olmert. Ce dernier, ajoute le Haaretz, ne devrait pas promettre à Shimon Péres le poste de ministre des Affaires étrangères que pourrait occuper l'actuelle ministre de la Justice Tsipi Livni. Celle-ci se verrait attribuer la deuxième place sur la liste électorale du Kadima.

Au parti travailliste, écrit le journal Maariv, certains responsables accusent le président du parti Amir Péretz de ne pas avoir su saisir l'occasion de faire revenir Shimon Péres au sein de la formation. D'autres membres du parti estiment, au contraire, que les travaillistes doivent cesser de s'humilier devant Péres et de laisser la décision à ce dernier.

Le Kadima critiqué

Selon le Haaretz, des voix s'élèvent au Likoud et au parti travailliste pour réclamer la reprise de la campagne électorale, suspendue depuis l'hospitalisation d'Ariel Sharon. En effet, des membres du Likoud estiment que le Kadima profite de la situation et poursuit sa campagne sous l'impulsion du Premier ministre par intérim Ehoud Olmert. Le président de la Knesset Reouven Rivlin a déclaré que la conférence de presse tenue hier par Ehoud Olmert pour présenter les réalisations du gouvernement dans le domaine économique était éminemment politique. Reouven Rivlin a appelé les dirigeants du Likoud à reprendre leurs activités politiques : « c'est une question de survie », a-t-il déclaré. Au parti travailliste aussi on critique le Kadima qui poursuivrait sa campagne tandis que les autres formations politiques ont décidé de faire preuve de retenue.

Dan Méridor pourrait rejoindre le Kadima

L'ancien ministre des Finances et de la Justice Dan Méridor pourrait revenir en politique et rejoindre le parti Kadima, c'est ce qu'affirme le Maariv. Selon le journal, Ehoud Olmert est un ami proche de Dan Méridor et pourrait par conséquent lui proposer une position au sein du parti.

Israël compte 1 142 000 musulmans

Selon des chiffres publiés par le Bureau central de Statistiques à l'occasion de la Fête musulmane du Sacrifice, 1 142 000 musulmans vivent aujourd'hui en Israël, soit 16% de la population. Les druzes sont eux un peu plus de 115 000. Selon des estimations publiées par le Maariv, en 2025 il devrait y avoir près de deux millions de musulmans en Israël qui représenteront 22% de la population. La population musulmane, note le Maariv, est très jeune : 43% des musulmans ont moins de 14 ans contre 26% des juifs et seuls 3% des musulmans ont plus de 65 ans. Le taux de fécondité des femmes musulmanes a baissé en cinq ans de 8% et il est aujourd'hui de 4,36 enfants par femme. Ce taux reste néanmoins l'un des plus élevés du Moyen-Orient.