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Amir Peretz ordonne une révision du tracé de la clôture
qui
tienne compte de certains intérêts palestiniens
Akiva Eldar
[Comme quoi,
les actions en justice, même intentées par des Palestiniens, servent à quelque chose. Shalom Arshav est bien placé pour le
savoir, lui qui a obtenu de la Haute cour le démantèlement de la colonie
sauvage d¹Amona, en Cisjordanie, et qui compte bien en obtenir d¹autres
par la même voie]
Traduction de
La Paix Maintenant
http://www.haaretz.com/hasen/spages/728316.html
Ha¹aretz, 20 juin 2006
Amir Peretz, ministre de la défense, a décidé de revoir le tracé
de la clôture de séparation pour s¹assurer qu¹il répond aux besoins
quotidiens de la population palestinienne. Il souhaite également rediscuter du
tracé à Jérusalem, avec pour objectif de réduire le plus possible le
nombre de Palestiniens qui se trouveraient du côté ouest (actuellement
environ 200.000).
Peretz a ordonné à son directeur de cabinet, Kobi Toren, et à
sa conseillère juridique, Tsvia Gross, de déterminer le plus rapidement possible
s¹il existe d¹autres cas comme celui de la clôture qui passe à l¹est
de colonie de Tzofin, et où le tracé a annexé de fait des terres prévues
pour que cette colonie puisse d¹étendre. Peretz souhaite épargner au ministère
de la défense des embarras supplémentaires suite à la décision de
jeudi de la Haute cour de Justice en faveur d¹une action en justice contre le
tracé de la clôture près de Tzofin.
La Haute cour est en effet saisie d¹autres demandes émanant de
Palestiniens et d¹organisations humanitaires qui affirment que sous couvert de
considérations de sécurité, le tracé de la clôture est utilisé
pour voler de la terre aux Palestiniens et permettre ainsi aux colonies de s¹étendre.
Lors d¹une réunion à huis clos, Peretz a affirmé qu¹il n¹avait
pas l¹intention de contester la décision de la Haute cour, d¹après
laquelle le ministère de la défense a dissimulé la vérité sur les considérations
qui ont présidé à la conception du tracé de la clôture dans la zone
de Tzofin. Les juges ont ordonné à l¹Etat de démanteler la clôture actuelle
dans les six mois, de construire un segment de remplacement, long de 1.350 mètres,
et de payer aux demandeurs 50.000 shekels de frais de justice.
"Le cas dont nous sommes saisis indique une conduite
inacceptable, où l¹information fournie à la Cour ne reflétait pas la totalité
des considérations qu¹ont prises en compte les décideurs", écrit
le président de la Haute cour, Aharon Barak.
Des enquêtes réalisées par des ONG comme HaMoked (pour la défense
de l¹individu), B¹Tselem, le Conseil pour l Paix et la Sécurité
et Bimkom, ont montré qu¹il existe 10 autres cas où le tracé est conçu pour
répondre aux besoins d¹expansion de colonies, et cela même aux dépens de l¹efficacité
défensive de la clôture. Parmi ces cas : le tracé de la clôture
à l¹est du quartier de Neveh Ya¹akov, quartier situé au nord-est de Jérusalem,
qui correspond exactement aux limites du plan maître de la colonie de
Geva ; le tracé au nord du Goush Etzion, conçu pour favoriser l¹expansion
de la colonie de Kedar, et le tracé autour de Mod¹in Illit, qui lui
aussi correspond au plan maître de l¹expansion de cette colonie, en
partie aux dépens de terres appartenant aux villageois de Bil¹in.
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