Communiqué
Un symbole éclatant :
La pièce « Hôtel Europe » de « BHL » est
arrêtée prématurément, faute de
spectateurs
UPR
Bernard-Henri Lévy (à gauche) avec
Jacques Weber ( à droite), l’unique
acteur de sa pièce de théâtre « Hôtel
Europe » présentée au Théâtre de
l’Atelier, à Paris XVIIIe. La salle est
tellement vide chaque soir que le
théâtre a décidé d’abréger brutalement
la durée prévue de présentation de ce
spectacle qu’il venait à peine de
lancer. On ignore qui va payer
l’addition d’un tel fiasco.
Mardi 21 octobre 2014
Un symbole éclatant !
La pièce « Hôtel Europe » de « BHL » est
arrêtée prématurément, faute de
spectateurs, malgré le soutien public de
deux Présidents de la République et d’un
Premier ministre.
L’UPR a appris avec satisfaction l’arrêt
prématuré de la pièce européiste « Hôtel
Europe » de Bernard-Henri Lévy au
Théâtre de l’Atelier. La salle étant
quasiment vide de spectateurs chaque
soir depuis son lancement il y a un
mois, la dernière représentation a été
avancée en catastrophe au 16 novembre
2014, au lieu du 3 janvier 2015.
En dépit du battage médiatique dont a
bénéficié cette pièce de théâtre avant
la première, les responsables du Théâtre
de l’Atelier ont eux-mêmes reconnu que «
le moins que l’on puisse dire, c’est que
c’est très calme au niveau des
réservations ».
Le moins que l’on puisse dire,
également, c’est que Jacques Weber,
l’unique acteur, n’a pourtant pas ménagé
sa peine pour satisfaire au narcissisme
de Bernard-Henri Lévy. Si l’on en croit
la presse, il a dû maigrir de trente
kilos afin d’endosser, sur les planches,
un costume noir et une chemise blanche
ouverte jusqu’au nombril lui permettant
de ressembler vaguement à… Bernard-Henri
Lévy.
Le moins que l’on puisse dire, encore,
c’est que le soutien affiché de deux
Présidents de la République – Nicolas
Sarkozy et François Hollande – ainsi que
de l’actuel Premier ministre, qui sont
chacun venus assister à une
représentation, a laissé le public de
marbre. Nicolas Sarkozy n’avait pourtant
pas hésité à déclarer, à la sortie du
théâtre : « c’était un moment
privilégié, une pièce très importante ».
Tel n’a pas été l’avis de la critique
qui, globalement, a souligné la nullité
de cette énième production du pseudo «
philosophe ».
Cette gifle adressée par le public à «
BHL » serait un événement mondain
comique mais inutile à commenter si
l’auteur n’était pas, par ailleurs, le
ministre officieux – jamais élu mais
autoproclamé – de la Défense et des
Affaires étrangères de notre régime
agonisant.
L’UPR rappelle en effet que
Bernard-Henri Lévy n’est pas seulement
un multimillionnaire qui impose, grâce à
ses moyens, ses volontés à nombre de
salles de rédaction en France. Il est
aussi l’un des plus fervents
néo-conservateurs à la française,
porte-parole systématique des positions
les plus guerrières et les plus
criminelles des États-Unis d’Amérique.
Ses réseaux d’influence, notamment
Conspiracy Watch de Rudy Reichstadt et
ProChoix de Caroline Fourest, pratiquent
– au vu et au su de toute la profession
journalistique – une véritable police de
la pensée, usant de la diffamation, de
l’intimidation, des insinuations et des
amalgames, pour calomnier, traîner dans
la boue et tenter d’interdire de parole
tout responsable qui ne se plie pas à la
politique impérialiste de Washington.
L’UPR rappelle aussi :
-
que Bernard-Henri Lévy s’était fait
l’avocat enflammé de l’intervention
illégale de l’OTAN dans
l’ex-Yougoslavie ;
-
qu’il a refusé de condamner
l’agression américaine contre l’Irak
en 2003 ;
-
qu’il a été l’un des principaux
collabos, auprès de Nicolas Sarkozy
puis de François Hollande, de la
déstabilisation de la Libye, puis de
celle de la Syrie, puis de celle de
l’Ukraine, par Washington et ses
vassaux européens ;
-
qu’il est allé haranguer les foules
à Kiev en osant se présenter comme
le porte-parole du peuple français
venu apporter son soutien aux
putschistes ukrainiens et à leur
coalition néo-nazie ;
-
qu’il est le champion toutes
catégories des indignations à
géométrie variable, ne trouvant
jamais le moindre mot pour condamner
la glorification permanente des
Waffen-SS par l’Estonie et la
Lettonie – nos prétendus «
partenaires européens » -, et
gardant un silence assourdissant sur
les exactions commises par l’Arabie
Saoudite, le Qatar, le Bahreïn, le
Kosovo, Israël ou les États-Unis.
Depuis un quart de siècle, Bernard-Henri
Lévy s’est ainsi fait le chantre de la
terrifiante idéologie américaine du «
choc des civilisations », en approuvant
expressément le viol du droit
international par Washington et l’OTAN,
et en justifiant des centaines de
milliers de morts et des destructions
sans nombre. Cet homme n’est ni un
intellectuel ni un écrivain : c’est un
agent d’influence qui a du sang sur les
mains. Et tout le monde l’a compris.
Le plus extraordinaire de notre époque
crépusculaire, c’est que deux Présidents
de la République et un Premier ministre
se sont précipités à la convocation de
cet histrion pour venir s’extasier
devant son dernier navet, tels des
esclaves enchaînés hurlant au génie
devant le dernier poème de Néron
chantant l’incendie de Rome dont il a
ordonné l’exécution.
Le cinglant désaveu des salles vides a
donc valeur de symbole. Il montre que
désormais la coupe est pleine. Une
écrasante majorité de Français rejettent
non seulement le personnage de
Bernard-Henri Lévy, odieux de suffisance
et de médiocrité, mais plus encore le
cortège d’injustices, de
désinformations, d’intimidations, de
souffrances et de crimes de guerre qu’il
représente ou qu’il a soutenus
publiquement.
Ces salles vides prouvent aussi combien
les dirigeants européistes français sont
devenus des zombies dans la main des
lobbys euro-atlantistes. En allant
soutenir Bernard-Henri Lévy, MM.
Sarkozy, Hollande et Valls n’ont fait
que partager son fiasco et confirmer
qu’ils sont irrémédiablement coupés de
la réalité quotidienne des Français et
de leurs aspirations.
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