Communiqué
Le PS
récompense-t-il Édouard Martin
pour avoir neutralisé la colère des
salariés de Florange ?
UPR
Photo:
D.R.
Mercredi 18 décembre 2013
Le Parti Socialiste a annoncé
qu’Édouard Martin, responsable CFDT du
site ArcelorMittal de Florange, sera la
tête de la liste PS de la région Grand
Est aux élections européennes de 2014.
Il est sûr d’être élu et donc de toucher
les 12 à 15.000 euros nets par mois
d’indemnités parlementaires (selon sa
participation aux séances), sans compter
la rémunération mensuelle prévue pour
ses futurs collaborateurs, de 21.000
euros.
Rappelons qu’Édouard Martin a
soigneusement caché, aux ouvriers dont
il était censé défendre les intérêts,
les véritables raisons du démembrement
d’Arcelor par Mittal. L’UPR rappelle
que, si Mittal a pu acheter Arcelor au
premier semestre 2006,
c’est uniquement grâce aux traités
européens qui interdisent toute
restriction aux mouvements de capitaux
entre les États membres, et entre les
États membres et les États tiers
(article 63 du TFUE).
Quelques mois avant ce funeste
rachat, le gouvernement français, opposé
au projet, avait voulu prendre un décret
contre les OPA hostiles dans des
secteurs jugés stratégiques. Il avait dû
y renoncer sous la pression de la
Commissaire européenne à la concurrence,
Mme Neelie Kroes. Élue par personne,
cette Néerlandaise très proche des
intérêts industriels et financiers
américains, avait d’ailleurs humilié
publiquement le Premier ministre
français dans une déclaration en date du
14 septembre 2005 transmise aux agences
de presse pour justifier que la
Commission impose le rachat à la France
: « Nous ne pouvons pas nous permettre
d’être complaisants face à la résurgence
actuelle de la rhétorique
protectionniste. Le risque est à la fois
réel et urgent ».
Édouard Martin va maintenant
s’employer à défendre la construction
européenne, cause des malheurs
d’Arcelor, pour le compte du Parti
socialiste après l’avoir défendue pour
le compte de la CFDT, membre de la
Confédération européenne des syndicats,
elle-même financée par la Commission
européenne.
Au cours de la campagne électorale
qui s’annonce, Édouard Martin va
probablement promettre aux électeurs de
bâtir une « autre Europe », en reprenant
ainsi le slogan éculé dont tous les
partis politiques rebattent les oreilles
des Français depuis 1979, date du
premier scrutin européen. L’UPR rappelle
que toute « autre Europe » est
impossible puisqu’elle devrait
satisfaire l’unanimité de 28 intérêts
nationaux qui divergent dans tous les
domaines.
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