Communiqué
Le traitement des
prisonniers politiques palestiniens par
Israël:
horreur de l'arbitraire colonial et
complicité internationale
UJFP
Lundi 25 février 2013
Plus de 700000 Palestiniens sont passés
par la prison en Israël depuis 1967, en
violation de la 4e convention de Genève.
Pas une famille palestinienne n’a
échappé à cette épreuve. La prison est
une arme de répression et de
pacification coloniales, ainsi que
l’indique crûment un des responsables
des services secrets israéliens
interrogé dans le film « Gate keepers »
(les gardiens).
Les prisonniers politiques
palestiniens ne cessent depuis des
années de pratiquer des grèves de la
faim massives pour alerter l’opinion
internationale sur le sort qui leur
est imposé : détentions arbitraires
sans limite de temps, impossibilité
d’avoir accès à un avocat, mauvais
traitements généralisés, éloignement
de leurs lieux de résidence,
impossibilité et/ou interdiction de
recevoir des visites de leurs
familles, surtout pour celles qui
résident à Gaza.
Les associations palestiniennes
Addameer, Al Hak, ne cessent de nous
alerter sur la situation des
prisonniers politiques palestiniens
dans les prisons israéliennes.
L’association de juristes Adalah
représentant les Palestiniens
d’Israël et le Réseau
euro-méditerranéen sur les Droits de
l’Homme – REMDH –, viennent de
publier un rapport sur la situation
générale des droits de l’Homme en
Palestine et en Israël, à la veille
de la réunion du groupe de travail
informel UE- Israël sur les Droits
de l’Homme. L’ONG israélienne des
droits humains B’Tselem indiquait,
fin novembre 2012, qu’il y avait
4432 « prisonniers et détenus
sécuritaires » dans les prisons
israéliennes, dont 178 détenus
administratifs et 177 enfants ( 21
âgés de moins de 16 ans ).
Les prisonniers palestiniens
avaient gagné, par la très longue et
dure grève de la faim collective de
2012, des améliorations de leur sort
garanties par un accord israélo-egypto-palestinien.
Cet accord garantissait la fin de
l’isolement carcéral, une
amélioration conséquente du régime
des visites familiales y compris
pour les familles de Gaza, la
pratique exceptionnelle et limitée
de la détention administrative.
Aucun de ces éléments n’a été
respecté par Israël depuis cet
accord. Quelques visites au
compte-goutte accordées à quelques
familles de Gaza, ré-arrestation de
prisonniers libérés et reprise
massive de la détention
administrative, maintien de
l’isolement carcéral. C’est ce qui
motive la très longue grève de la
faim de Sameer Issawi et de 3 de ses
compagnons.
La mort de Arafat Jaradat,
trente ans, enlevé en bonne santé
par l’armée, survenue lors de ses
interrogatoires dans la prison de
Meggido, est un point culminant dans
l’horreur de ce tableau.
Elle a relancé depuis hier la
grève de la faim dans toutes les
prisons où l’on compte plus de 3000
prisonniers en grève. Israël a
demandé à l’Autorité Palestinienne
de « calmer » la révolte populaire
dans les Territoires Occupés...
Les recommandations modérées de
la communauté internationale
relèvent à présent de
l’insupportable. Le régime
pénitencier colonial a atteint
depuis longtemps pour les
prisonniers et pour leurs familles
la limite du supportable et de
l’inhumain. La « démocratie
israélienne » se comporte envers les
prisonniers palestiniens comme la
pire des dictatures ! Le déni de
réalité pratiqué par l’ensemble de
la communauté internationale sur
toutes les formes de l’oppression
coloniale israélienne fait d’elle
aujourd’hui la complice du pire.
Le 29 janvier dernier, l’État
d’Israël ne s’est même pas présenté
au deuxième Examen Périodique
Universel – EPU - lors de la 15e
session du Conseil des Droits de
l’Homme à Genève, montrant au monde
entier le peu de cas qu’il fait du
droit international et de la
conscience universelle.
Torture, isolement, régime
d’exception, violation de la 4e
convention de Genève relative à la
protection des populations civiles
vivant sous occupation, font
d’Israël aujourd’hui un État qui
doit être soumis au droit
international ou enfin mis au ban de
la communauté internationale.
Une seule réponse
s’impose : SANCTIONS INTERNATIONALES
!
Bureau national de l’UJFP - Paris
le 25 février 2013
« La torture et le mauvais
traitement des Palestiniens dans
le cadre de la privation
généralisée de liberté découlant
de la politique d’arrestations
arbitraires et de détentions
administratives sans chef
d’accusation constituent une
forme de domination sur les
Palestiniens en tant que groupe
». Tribunal Russell :
conclusions de la Session du Cap
sur l’Apartheid israélien -
novembre 2011
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