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Communiqué de l'UJFP
Pas de paix sans rupture radicale avec l'occupation
et l'impunité de l'occupant
12 décembre 2008
Le Bureau National de l’Union Juive Française pour la Paix s’est
réuni le 7 décembre et a notamment fait le point sur la
situation au Proche-Orient, marquée par un total blocage au
niveau politique et une aggravation dramatique de la situation
du peuple palestinien, en particulier à Gaza.
L’occupation israélienne se poursuit en Cisjordanie. Les colons
ont multiplié des agressions extrêmement violentes contre la
population d’Hébron et de nombreuses autres villes. Même le
Premier Ministre démissionnaire Olmert a parlé de pogrom. Mais
son armée a longtemps laissé faire quand ce n’est pas elle-même
qui a commis les violences.
Gaza est toujours assiégée. Un quatrième bateau de «Free Gaza» a
pu forcer le blocus et d’autres, venus de divers pays arabes,
essaient de le faire. À cette échelle, cela ne peut évidemment
pas suffire à modifier la situation. Malgré les protestations
réitérées de nombreuses associations (dont Amnesty
International), l’Etat d’Israël, avec une certaine
complicité de l’Egypte, continue d’affamer un million et demi de
personnes qui ne survivent que grâce à des tunnels par lesquels
les produits de première nécessité passent en petite quantité.
Les prochaines élections israéliennes n’annoncent rien de
nouveau. Ceux qui sont donnés pour avoir des chances de gagner
sont, soit partisans de l’annexion molle (Tzipi Livni), soit
partisans de l’annexion dure (Binyamin Netanyahou). Ce dernier
parle ouvertement de «transfert» des Palestiniens et d’annexion
définitive de la Cisjordanie. Sur sa liste, Moshé Feiglin
proclame ouvertement son admiration pour le fascisme et la
nécessité de bombarder les lieux saints de La Mecque.
Le contexte mondial (la crise sociale et financière ou
l’élection de Barack Obama) devrait offrir l’occasion d’un
changement radical dans la région. Au contraire, la visite
(avant son élection) d’Obama à l’AIPAC (une association
d’extrême droite qui assimile toute critique d’Israël à
l’antisémitisme) ou la promotion de Rahm Emanuel et d’Hillary
Clinton semblent bien indiquer qu’il n’y a pas de volonté de
changement de la politique américaine. On se souvient des
pressions terribles que Bill Clinton avait faites sur Arafat
pour qu’il capitule lors des négociations de Camp David.
En Europe, c’est pire. Le conseil des ministres européen veut
obtenir un «rehaussement» des relations entre l’Union Européenne
et Israël. Le vote au Parlement Européen a été reporté, mais la
détermination des dirigeants européens d’obtenir ce vote est
entière.
L’Union Juive Française pour la Paix affirme que l’impunité des
dirigeants israéliens et le soutien actif qu’ils obtiennent en
Occident EST UNE CAUSE ESSENTIELLE de la poursuite de la guerre
que l’Etat israélien mène contre le peuple palestinien et de
l’occupation.
Elle demande l’arrêt de cette aide qui conforte une politique
criminelle pour les Palestiniens et suicidaire à terme pour les
Israéliens.
Elle appelle à la mise en place d’une politique de boycott,
désinvestissement et sanctions (BDS) vis-à-vis d’Israël tant que
durera l’occupation. Une telle politique est possible. Sous la
pression, la multinationale Unilever vient de fermer une usine
installée dans la colonie d’Ariel.
Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
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