Communiqué
Indignons-nous
contre le CRIF !
UJFP
Vendredi 8 mars
2013
La disparition de Stéphane Hessel
a provoqué des propos particulièrement
indignes et haineux de la part des
dirigeants du CRIF.
Richard Prasquier va jusqu’à parler
de l’indigence d’Hessel et à mettre en
doute son passé de résistant. Shmuel
Trigano prétend qu’Hessel n’est pas
juif, ce qui invaliderait à ses yeux la
pertinence de son engagement. Des
techniques déjà utilisées contre le
journaliste Charles Enderlin sont à
nouveau à l’œuvre.
Pour le CRIF, toute critique de la
politique israélienne ou toute allusion
aux souffrances infligées au peuple
palestinien sont antisémites.
Inversement, le CRIF ne critique jamais
les antisémites qui soutiennent Israël.
A-t-on jamais entendu le CRIF
dénoncer les Chrétiens Sionistes qui
sont des antisémites fondamentalistes et
qui ont donnés des milliards de dollars
pour la colonisation ? A-t-on entendu le
CRIF critiquer la visite des dirigeants
de l’extrême droite européenne (les
néo-nazis autrichiens, les racistes
flamands ou néérlandais ...) en Israël ?
Le CRIF partage-t-il l’islamophobie de
ces partis antisémites ?
L’antisémitisme est un crime trop
grave pour que la lutte contre celui-ci
soit confiée à des faussaires.
Il y a eu un tragique consensus
antisémite en Europe quand le Juif était
perçu comme un paria étranger
inassimilable, obstacle au rêve fou
d’Etats "ethniquement purs". Il n’y a
aucun rapport entre le Juif minoritaire,
haï, persécuté et victime d’un génocide
avec les colons israéliens et leur armée
expulsant les Palestinien-ne-s de leur
propre pays. L’Europe et l’Occident se
sont débarrassés de leur responsabilité
majeure dans l’antisémitisme sur le dos
du peuple palestinien qui n’avait rien à
voir avec cette histoire tragique.
Face au génocide, il y a deux
attitudes antagoniques possibles.
Celle de Stéphane Hessel et de tou-te-s
les antiracistes, c’est "que cela
n’arrive plus jamais". Donc plus de
racisme, de discriminations, de
militarisme et d’essentialisation des
êtres humains en fonction de leurs
origines, leur religion ou leur identité
supposée.
Mais il y a la réponse du CRIF et des
supporters inconditionnels de la
politique israélienne. Ils disent : "que
cela ne NOUS arrive plus jamais". Cette
conception communautariste et tribale
aboutit à justifier les violations
flagrantes du droit international, les
crimes de guerre et l’apartheid.
Le CRIF va plus loin. Il s’en prend
avec rage aux Juifs qui refusent sa
dérive raciste et islamophobe. Il a
injurié en son temps des grandes figures
disparues : Pierre Vidal-Naquet,
Stanislas Tomkiewicz, Raymond Aubrac et
aujourd’hui Stéphane Hessel. Il continue
d’insulter Michel Warschawski, Rony
Brauman, Edgar Morin et bien d’autres.
Il parle régulièrement de "Juifs
traîtres" ou "ayant la haine de soi",
voire de Juifs nazis. Une autre méthode
consiste à nier la judéité de ces
"traîtres". Au nom de quoi le CRIF
décréterait-il qui est juif ou pas ? Et
quel rapport avec les propos tenus ?
Tout ceci serait simplement
méprisable si les plus hautes autorités
françaises n’accordaient pas au CRIF une
importance usurpée.
Le Président de l’Assemblée
Nationale, Claude Bartolone, vient de
présider un colloque contre
l’antisémitisme avec le CRIF, le BNVCA
et la LDJ. Le BNVCA (Bureau National de
Vigilance Contre l’Antisémitisme) est
dirigé par un commissaire de police qui
considère que toute critique d’Israël ou
tout soutien au BDS (Boycott,
Désinvestissement, Sanctions) est
antisémite. La LDJ est une organisation
terroriste coupable de nombreuses
violences racistes.
Pour l’UJFP, la haine affichée contre
Stéphane Hessel à l’occasion de son
décès doit permettre d’ouvrir les yeux
et de démasquer définitivement les
faussaires. Le CRIF est infréquentable.
La confusion entretenue volontairement
entre antisémitisme et critique de la
politique israélienne n’est pas
seulement criminelle contre les
Palestinien-ne-s. Elle met aussi en
danger tous les Juifs.
Bureau national de l’UJFP le 8 mars
2013
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