Communiqué
Journaliste ou suspect, à la
gueule du client
SNJ
Mercredi 20 janvier 2016
Notre confrère
Nadir Dendoune, journaliste, écrivain et
documentariste, a été victime de délit
de faciès au tribunal de Bobigny, alors
qu’il suivait la semaine dernière,
pour Le Courrier de l’Atlas, un procès à
la Cour d’Assises de Bobigny.
Alors que les
autres journalistes circulaient sans
entrave et s’installaient sur les bancs
de la presse, Nadir Dendoune a été le
seul à avoir dû présenter sa carte de
presse, à la demande d’un policier.
Comment interpréter autrement que comme
un contrôle au faciès cette vérification
de qualité ? Le SNJ, premier syndicat de
la profession, proteste contre la
persistance de ces contrôles
discriminatoires, à l’encontre des
journalistes comme des citoyens.
Reflet du racisme
ordinaire qui ronge la société, nombre
de nos confrères d'origine maghrébine se
plaignent quotidiennement et à juste
titre de leur vécu de journalistes
suspects au yeux de leurs concitoyens et
de la police. Le SNJ rappelle que la « lutte
contre le “délit de faciès” dans les
contrôles d’identité » était l’un
des 60 engagements de la campagne de
François Hollande. Il étudie, avec son
confrère, les suites à donner à cette
affaire.
Paris, le 19
Janvier 2016
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