29
décembre 2007
Un
autre prisonnier vient de succomber dans les geôles de
l’occupation sioniste. Fadi Abul Rabb, 19 ans, du village de
Qabatyé, dans la région de Jénine, est décédé la nuit du 28
décembre, par suite de la négligence médicale intentionnelle
des autorités de l’occupation. Il était détenu depuis cinq
mois dans la prison de Gilboa et faisait partie du mouvement du
Jihad islamique.
Jamais
la situation n’a atteint un tel niveau de monstruosité dans les
prisons israéliennes. Les différents rapports des associations
et centres juridiques palestiniens n’ont cessé d’alerter
l’opinion publique, tout au long de l’année, sur la dégradation
de cette situation. Plus de 1000 prisonniers sont gravement
malades.
Combien
de prisonniers doivent-ils décéder pour réagir
et réclamer l’application, sous contrôle international, des
traités et conventions relatifs aux prisonniers ?
11.100
prisonniers palestiniens et arabes
sont détenus dans les prisons de l’occupation israélienne,
dans des conditions désastreuses et inhumaines. Le martyr Fadi
Abul Rabb est le 70ème prisonnier décédé
depuis le début de l’intifada al-Aqsa, en septembre 2000, et le
47ème prisonnier à être assassiné par la négligence
médicale intentionnelle des autorités carcérales sionistes,
depuis 1967. Rien qu’au cours de l’année 2007, sept
prisonniers ont été assassinés. Il s’agit des martyrs
Jamal Sarahîn, Wael Qarâwî, Maher Dandan, Umar Musalma,
Muhammad al-Achqar, et Fadi Abul Rabb, le 28/12. Il faut rappeler
que le martyr Maher Dandan, du camp Balata, près de Naplouse, est
décédé le 9 juin dernier, dans la même prison, également par
suite de négligence médicale.
La
prison de Gilboa a été ouverte au cours de l’Intifada al-Aqsa,
en avril 2004. Des dizaines de prisonniers palestiniens et arabes
y avaient été transférés, toutes organisations confondues.
Aujourd’hui, 780 prisonniers y sont détenus dans des conditions
épouvantables. De multiples lettres des prisonniers envoyés par
le biais des avocats appellent à l’intervention rapide de la
Croix-Rouge internationale et des organismes internationaux afin
de mettre un terme à la souffrance qu’ils subissent : la
violation de leurs droits les plus élémentaires dont la négligence
médicale intentionnelle et leur privation des soins.
La
mascarade de la libération de prisonniers palestiniens par l’Etat
sioniste ne doit pas nous masquer la réalité de la situation. Utilisant
les prisonniers comme otages, l’Etat d’Israël procède à
la libération de quelques centaines, sur plus de 11.000
prisonniers qu’il détient, pour calmer l’Autorité
palestinienne, tout en faisant un tri inhumain et abject parmi les
prisonniers. Il ne procède à la libération de quelques
centaines qu’après s’être assuré avoir arrêté d’autres
centaines au cours des rafles qu’il organise, tous les jours et
toutes les nuits, en Cisjordanie (al-Quds compris) et lors de ses
incursions dans la bande de Gaza.
C’est
parce que l’opinion internationale croit à cette mascarade que
l’Etat sioniste se permet de bafouer la dignité des êtres
humains, d’emprisonner des enfants (6500 enfants ont été détenus
depuis septembre 2000), de réprimer par les armes toute révolte
des prisonniers, comme cela a eu lieu il y a quelques mois,
assassinant le prisonnier al-Achqar. C’est parce que l’opinion
internationale, formée par des médias impérialistes et
sionistes, croit à la légende d’un Etat qui respecte les
droits de l’homme, que cet Etat se permet de laisser mourir les
prisonniers dans les horribles centres de détention qu’il a
ouverts, plus d’une vingtaine jusqu’à présent, que les
prisonnières accouchent menottées et que leurs bébés partagent
les cellules collectives, non aérées, sombres, humides et infestées,
des prisons réservées aux palestiniennes.
Réagissons,
mobilisons-nous et réclamons
la
libération immédiate et inconditionnelle de tous les
prisonniers, palestiniens et arabes, détenus dans les geôles de
l’occupation.