Communiqué
BDS : le MRAP
solidaire des inculpés d'Alençon
MRAP
Mardi 28 mai 2013 Le MRAP exprime son entière solidarité
avec les 7 militants d’Alençon (dont 2
adhérents du MRAP) qui doivent
comparaitre le 27 juin prochain devant
le Tribunal correctionnel d’Alençon,
pour avoir distribuer des tracts devant
des supermarchés locaux appelant au
boycott des produits israéliens.
Le MRAP rappelle que la campagne
internationale « BDS » (Boycott,
Désinvestissement, Sanctions) est une
campagne non violente, ciblée contre la
colonisation illégale et la fin de
l’occupation des territoires
palestiniens de Cisjordanie et de
Jérusalem Est, obstacles essentiels à la
paix. C’est face à l’incapacité de la «
communauté internationale » à faire
respecter, par l’Etat israélien, le
droit international et les diverses
résolutions des Nations Unies, que cette
campagne citoyenne a été lancée.
Le MRAP rappelle également que les
organisations anticolonialistes
israéliennes , telles Gush Shalom,
Tal’ayoush, Coalition of Women for Peace...
appellent, depuis plus de dix ans au
boycott des produits cultivés ou
manufacturés dans les colonies. C’est
bien la preuve qu’il ne s’agit pas d’une
action contre le peuple israélien mais
contre l’Etat israélien qui viole le
droit international. Cette campagne a
conduit plusieurs de ces entreprises à
quitter les Territoires occupés et à se
relocaliser en Israël.
Concernant l’importation de produits, en
particulier de marchandises, l’État
Israël, en violation du droit et des
accords signés avec l’Union Européenne,
ne respecte pas les normes de
traçabilité permettant de distinguer les
produits en provenance des colonies
illégales dans les territoires
palestiniens occupés. En 2000, Israël a
conclu un accord d’association avec
l’Union Européenne l’autorisant
notamment à exporter ses produits vers
l’UE sans taxes douanières. Or, des
entreprises israéliennes se sont
installées dans les colonies pour
profiter des avantages considérables
offerts par cet accord. Ces colonies
dont l’existence viole le droit
international, volent les terres et les
ressources des Palestiniens, profitant
en toute illégalité de cette dispense de
taxes douanières, car le gouvernement
exporte les produits de ces entreprises
sous l’appellation frauduleuse « origine
Israël ».
Cette forme de boycott est aussi un
moyen de dénoncer les entreprises,
israéliennes ou non, qui profitent de la
colonisation ou qui la favorisent. C’est
bien la colonisation illégale qui est
visée par cette campagne citoyenne.
Les actions en justice contre des
militants de la paix, participe d’une
stratégie d’intimidation, à laquelle se
livrent certains milieux
ultra-sionistes, qui n’hésitent pas à
porter, contre toutes voix critiquant la
politique menée par les gouvernements
d’Israël, l’infamante accusation
d’antisémitisme pour mieux les
disqualifier
Que la justice française soit
instrumentalisée et se prête en la
circonstance à une tentative de
criminalisation de l’action de citoyens
qui agissent pour que cessent l’ensemble
des politiques et des pratiques
criminelles du gouvernement israélien,
ne peut qu’inquiéter et porte en germe
la remise en cause du droit des citoyens
à pouvoir critiquer la politique du
gouvernement d’un pays étranger.
Paris, le 27 mai 2013
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