MRAP
Urgence pour Gaza
19 novembre 2008 Le MRAP exprime sa plus
vive inquiétude quant à la situation qui continue à se dégrader
dangereusement à Gaza. Si Israël après l'appel lancé par le
Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a fini par se
résoudre à autoriser qu'un convoi de 33 camions achemine l'aide
alimentaire (ce qui est notoirement insuffisant pour répondre
aux besoins les plus élémentaires pour une population de 1,5
million de personnes), le rétablissement immédiat du blocus
prend une nouvelle fois en otage la population de Gaza.
C'est une intolérable punition collective qui comme l'a déclaré
madame Pillay, Haut commissaire de l'ONU,
« contrevient directement aux lois internationales sur les
droits de l'homme et les droits humanitaires ».
Parallèlement à la reprise du blocus,
l'intervention militaire à laquelle se livre l'armée israélienne
ne peut que mettre gravement en péril la fragile trêve conclue
le 9 juin dernier.
Pour le MRAP, l'interdiction décrétée par
Israël du territoire de Gaza à tout journaliste, à tout
diplomate et à toute organisation humanitaire, c'est à dire la
mise à distance de tout témoin -sous prétexte de sécurité-
laisse craindre une répression féroce et le déroulement de
graves exactions de la part de l'armée israélienne.
La reprise du cycle infernal qu'entraîne
une répression aveugle et disproportionnée doit être très
rapidement enrayée, c'est pourquoi le MRAP exige le retrait
immédiat de l'armée israélienne de Gaza et estime comme le
déclare la Haut commissaire de l'ONU que « seule une levée
totale du blocus suivie d'une importante intervention
humanitaire permettra de soulager les souffrance humaines
massives constatées à Gaza aujourd'hui ».
La situation actuelle est la conséquence
directe de la poursuite de la colonisation. L'Union Européenne
doit imposer au gouvernement israélien
l'application des résolutions de l'ONU. L'Union pour la
Méditerranée ne peut se concevoir sans la résolution juste et
durable de la question palestinienne.
Paris, le 19 novembre 2008.
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