Communiqué
Le gouvernement français doit permettre
la libération de Georges Ibrahim
Abdallah
France insoumise
Jeudi 14 février 2019
Communiqué de presse du groupe
parlementaire France insoumise
La France détient
un bien triste record en comptant au
nombre de ses détenus le plus ancien
prisonnier politique d’Europe. A 67 ans,
Georges Ibrahim Abdallah a passé près de
la moitié de sa vie dans la prison de
Lannemezan, près de Tarbes.
Militant communiste
libanais engagé dans la défense de la
cause palestinienne, il est arrêté en
1984 et condamné en 1986 à quatre ans de
prison pour détention d’arme et usage de
faux papiers. De nouveau jugé en 1987,
malgré ses dénégations, pour complicité
d’assassinat, il est condamné à la
perpétuité. Et alors qu’il est pourtant
libérable depuis 1999, voit son cas
faire l’objet, année après année, d’une
sévérité qui confine à l’acharnement
politique.
Alors qu’à trois
reprise, sa libération a été accordée
par la juridiction compétente, par trois
fois le gouvernement a choisi de s’y
opposer. Après que Dominique Perben,
Garde des Sceaux en 2002, a fait appel
de la décision actant pour la première
fois sa libération, c’est Manuel Valls,
ministre de l’Intérieur en 2013 qui
refusait de signer un arrêté
d’expulsion, unique condition à sa
libération. Le même constat s’impose en
2014 : le jugement de libération de M.
Abdallah est annulé en l’absence d’un
arrêté d’expulsion, et ce alors même que
le Liban se déclare prêt à l’accueillir.
La question se
pose, lancinante pour celui qui attend
en cellule depuis 35 ans maintenant, et
pour toutes celles et ceux, démocrates
et humanistes dont nous sommes :
qu’est-ce qui pousse le gouvernement à
lui refuser systématiquement ce que la
justice lui accorde ?
A la suite de
beaucoup d’autres parlementaires,
français·es et européen·nes, nous,
député·es du groupe de La France
Insoumise, appelons le Président Macron
à l’approche de sa rencontre avec le
président libanais Michel Aoun, à
reconsidérer la position des autorités
française quant au sort qui est fait à
M. Abdallah, en s’assurant qu’aucune
décision ministérielle ne viendra plus
désormais contrevenir à un jugement qui
lui aura été favorable.
Le sommaire
des communiqués
Les dernières mises à jour
|