FIJ
La FIJ appelle à la mise
en liberté de journalistes marocains
après la prolongation de leur détention
24/07/2007
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a
renouvelé son appel pour la mise en liberté du directeur de
publication Abderrahim Ariri et journaliste Mustapha Hurmatallah
de l’hebdomadaire marocain Al Watan Al An, arrêtés à
Casablanca la semaine dernière. La FIJ a récemment appelé à la
libération des journalistes alors que les enquêtes se
poursuivent, mais leur détention a été prolongée de 96 heures
par le parquet de Casablanca, samedi dernier.
“Il est pour nous clair que ces journalistes remplissaient
leur rôle d’information du public, en diffusant un reportage
d’intérêt public. Les priver de leur liberté fait de
l’ombre aux projets de réforme du gouvernement marocain des
lois relatives à la liberté d’expression », a déclaré Jim
Boumelha, président de la FIJ, dans une lettre de protestation
adressée hier aux ministres marocains de la Communication Mr.
Nabil Benabdallah, de l’Intérieur Mr. Chakib Benmoussa et de la
Justice Mr. Mohammad Bouzoubaa.
“Il est largement reconnu que les enquêtes journalistiques, nécessaires
au fonctionnement de la démocratie, comprennent précisément
celles susceptibles d’impliquer, parmi d’autres choses, la sécurité
de l’Etat”, a-t-il ajouté.
Le Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) qui mène
une campagne de réforme du code de la presse national est
particulièrement préoccupé par ce cas qui illustre le problème
chronique de l’accès à l’information officielle.
“Nous regrettons profondément l’amplification de cette
affaire et sa confusion avec d’autres enquêtes relatives à la
fuite de documents militaires” a ajouté Younes M’jahed, Secrétaire
Général du SNPM et Vice-président de la FIJ. Le SNPM organise
aujourd’hui une journée de solidarité avec les deux
journalistes.
Appréhendés il y a une semaine, Ariri et Hurmatallah sont
depuis en garde à vue, soumis aux interrogations de la police,
suite à la publication le week-end d’un rapport intitulé «
Les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc”,
contenant des éléments d’information classés secret défense,
à propose de menaces terroristes.
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