ABOU AMMAR, toujours vivant en nous
« Le
Président Arafat restera à jamais un symbole d’héroïsme
pour tous les peuples du monde qui luttent pour la justice
et la liberté », Nelson
Mandela
A
l’occasion du deuxième anniversaire de la disparition du
Président Yasser Arafat, chef et symbole de la lutte
nationale du peuple palestinien, la Délégation Générale
de Palestine en France s’incline devant sa mémoire. Elle
réaffirme que le peuple palestinien,
toutes tendances confondues, et les amis de la Palestine
resteront fidèles aux principes et objectifs de Yasser
Arafat.
Parti
avec une poignée de jeunes camarades, dans les années 60,
ce grand leader visionnaire et charismatique a su révéler
au monde l’existence de notre peuple. Les réfugiés ont
retrouvé une identité, une destinée, un combat. Depuis
quarante ans, Arafat, devenu Abou Ammar, a forgé et incarné
le mouvement national palestinien contemporain qui a
combattu, et continue à combattre, pour la création de son
Etat indépendant, avec Jérusalem pour capitale et le règlement
de la question des réfugiés palestiniens sur la base des résolutions
des Nations Unies, comme le prévoit le droit international.
Notre
Président Yasser Arafat, à jamais présent et ô combien
vivant dans nos cœurs, grand francophile et francophone,
fut le premier à encourager le développement des liens
avec la France , ainsi que la francophonie en Palestine. Les
liens privilégiés qu’il a tissé tout au long de ces années
avec la France l’ont conduit naturellement à
choisir cette terre d’accueil, pour son exil médical,
celle du « docteur Chirac » comme il aimait à
l’appeler. Il portait toujours la Croix de Lorraine
que lui avait offert le Général de Gaulle, symbole de la
lutte française en résonance avec la sienne, la nôtre et
celle de tous les hommes épris de liberté.
A
l’occasion du deuxième anniversaire de la disparition du
Président Arafat, la Délégation Générale de Palestine
en France voudrait à
nouveau exprimer sa profonde gratitude à l’égard de la
France , cette grande Nation amie, Puissance morale
internationale, à son Président Monsieur Jacques Chirac,
à son gouvernement, à son peuple, à ses associations et
à sa presse. Elle leur demande de continuer à œuvrer pour
l’application du droit international, le respect des
droits du peuple palestinien et la réalisation de son indépendance.
Aujourd’hui
après deux ans du départ d’Abou Ammar, l’occupation
israélienne continue au rythme des agressions et des
massacres. Beit Hanoun en est la tragique illustration. Israël
prétendait qu’Arafat était l’obstacle à la paix. Sa
mort n’a pas empêché Israël de continuer à ignorer le
partenaire palestinien révélant que l’occupation sous
toutes ses formes est le véritable obstacle à la paix. La
paix des braves qu’Arafat appelait de ses vœux s’éloigne
un peu plus avec chaque nouvelle pierre venue renforcer le
mur d’annexion, chaque exécution extrajudiciaire, chaque
incursion, chaque colonie construite, chaque centimètre de
terre exproprié. Celui qui incarnait à la fois la révolte
des Palestiniens et leur désir de paix savait plus que
quiconque que seule la reconnaissances des droits des
Palestiniens, conformément au droit international et
notamment aux résolutions de l’ONU pouvait ouvrir la voie
de la paix et garantir la stabilité de la région. Répondre
aux aspirations légitimes de notre peuple est le seul moyen
de mettre fin au conflit et d’assurer la sécurité de
tous. Son message reste plus que jamais d’actualité.
Fait
à Paris le 11/11/2006
Préface d’ Arafat l’irréductible
du journaliste israélien Amnon Kapeliouk.