Communiqués
Délégation Générale
de Palestine en France
Communiqué
de presse Paris, le 9
juillet 2008
Le
9 juillet 2008 marque le 4e anniversaire de la décision
de la Cour de Justice Internationale annonçant par son avis
consultatif l’illégalité de la construction du mur
d’expansion israélien dont le tracé est pour 80% sur les
Territoires palestiniens occupés.
Depuis
1967, la colonisation israélienne avait pour objectif et comme
effet de modifier artificiellement le statut des Territoires
palestiniens occupés que ce soit physiquement et/ou que ce soit démographiquement
afin
de compromettre à terme leur restitution aux Palestiniens.
Malgré
l’argumentation israélienne allégant que le mur, dont
la construction effective se poursuit depuis l’été 2002, est
destiné à des objectifs de sécurité, il est évident que
celui-ci fait en réalité partie de l’infrastructure même de
la colonisation israélienne.
En
effet, le mur, suit le contour des colonies illégales
existantes et atteint une
longueur de 755 km, soit deux fois la longueur du tracé de la
frontière de 1967 communément appelée, la « ligne
verte ». Israël entend ainsi consolider les « blocs
» des principales colonies et intégrer à Israël 60 colonies
(dont 12 à Jérusalem-Est), peuplées par une grande majorité
des 450 000 colons (environ 89% des colons israéliens de
Cisjordanie).
Ce
faisant, le mur annexera 12 % de la Cisjordanie qui, une fois
combiné aux
zones de contrôle des
colonies à l’est du mur et dans la vallée du Jourdain, ne
laissera aux Palestiniens que 54% seulement de la Cisjordanie(frontières
de 1967), soit 13 % de la
Palestine historique.
Ce
mur et les colonies violent le droit international incluant la
quatrième convention de Genève, ratifiée par Israël en 1951.
Celle-ci stipule que la puissance occupante ne peut procéder à
la déportation ou au transfert d’une partie de sa population
civile dans le territoire qu’elle occupe. Cette
politique colonialiste et expansioniste est clairement condamnée
et qualifiée de crime de guerre, par le statut de Rome de la Cour
Pénale internationale de 1998 (art.8-B/VIII)
En
conséquence, nous demandons à la communauté internationale et
en particulier à la France, Présidente de l’Union Européenne,
d’exiger d’Israël : l’arrêt de la construction de ce
mur, le démantèlement des parties déjà construites dans
les Territoires palestiniens occupés, l’arrêt du système de
permis empêchant la libre circulation et
le versement de compensations aux Palestiniens pour les dommages
causés par cette politique.
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