Centre
Palestinien
d'Information
Communiqué
La déclaration arabo-internationale de Beyrouth soutenant la
résistance

Photo CPI
Vendredi 22 janvier 2010
Beyrouth – CPI
Le dimanche 17 janvier 2010, dans le village
libanais de Maroune Al-Ras, surplombant les territoires
palestiniens, a été publiée la déclaration arabo-internationale
de Beyrouth pour soutenir la résistance. Elle a été lue par
Mohammed Hasab Al-Rassoul (du Soudan), membre du comité
fondateur du Centre arabo-international de continuation et de
solidarité. En voilà un aperçu :
Dans la Rencontre arabo-internationale pour
soutenir la résistance, tenue dans la capitale libanaise
Beyrouth, sous le slogan « Avec la résistance », dans la période
du 15 au 17 janvier 2010, y ont participé des milliers de
personnalités, de différents bords, partis, religions,
organisations, unions populaires, syndicats. Des universitaires,
des penseurs, des hommes de lettre, des artistes, des sportifs y
ont aussi participé. Nous, les participants, tous, en prenant en
compte la montée en puissance des pressions de toutes sortes,
politiques, économiques, culturelles et sécuritaires, pressions
visant à faire tomber la résistance comme étant un choix
stratégiques pour faire face à l’occupation, nous déclarons les
points suivants :
Premièrement : La résistance contre
l’occupation et l’agression reste un droit intouchable des
peuples, un droit soutenu par la loi internationale et reconnu
par toutes les religions divines. La charte des Nations Unies le
reconnaît également. Tout comme les traditions et les luttes des
peuples qui avaient vécu l’occupation ou étaient l’objet
d’agression de la part des Américains, des Français ou d’autres,
tout au long de l’Histoire.
Deuxièmement : Le droit des peuples
à résister, par tous les moyens dont en premier lieu la
résistance armée, fait partie du droit à l’autodéfense, à la
liberté, à la dignité, à la souveraineté, à l’égalité avec les
autres peuples du monde. La résistance est une condition
nécessaire pour un système international juste, interdisant les
guerres agressives, interdisant l’occupation des territoires des
autres, interdisant la colonisation et le racisme, et instaurant
les principes de coopération, de fraternité et de paix. C’est
une nécessité stratégique pour la lutte des peuples. C’est le
meilleur chemin conduisant les peuples à leurs buts : les
expériences ont montré l’échec cuisant du choix des
négociations.
Troisièmement : Une coordination
est nécessaire entre les organisations de résistance, tout comme
l’échange de leurs expériences, le renforcement des liens entres
les résistants et leurs peuples, et un soutien leur permettant
de réaliser leurs objectifs en puissance.
Quatrièmement : Au Liban, en
Palestine et en Iraq, la résistance est un exemple à suivre, un
exemple lié à la morale, qui vient à l’encontre du terrorisme
pratiqué par l’Entité sioniste et l’administration américaine
dont les crimes sont explicites dans les pays occupés.
Cinquièmement : Nous appelons les
pays arabes à adopter le chemin de la résistance comme un choix
stratégique face aux forces d’agression sionistes et
impérialistes, à soutenir la résistance par tous les moyens, à
satisfaire leurs peuples qui souhaitent rompre tous les accords
et toutes les relations avec l’Entité sioniste.
Sixièmement : Les gouvernements et
les peuples arabo-islamiques sont appelés à boycotter les
produits de l’Entité sioniste, ainsi que les entreprises la
soutenant. Ils sont appelés aussi à utiliser leurs ressources
économiques dans la confrontation.
Septièmement : Il faut un travail
sérieux de la part des peuples et des pays pour chasser l’Entité
sioniste de l’ONU, et de toutes les organisations
internationales et régionales : c’est l’entité illégitime,
discriminatoire, terroriste par excellence.
Huitièmement : Il faut travailler
sur tous les niveaux pour poursuivre et juger ceux qui ont
commis des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité en
Palestine, en Iraq et au Liban, parmi les dirigeants de l’Entité
sioniste et l’administration américaine. Il faut continuellement
travailler pour tirer des résultats juridiques du rapport de
Goldstone et des autres rapports régionaux et internationaux.
Neuvièmement : Il est nécessaire
d’ancrer la culture de la résistance chez les jeunes et toutes
les tranches de la société, par les programmes de l’éducation,
par l’art et la littérature. Il est aussi nécessaire de faire
face aux divisions religieuses et ethniques pour faire face à
toute sorte d’invasion dont surtout l’invasion culturelle.
Dixièmement : La liberté des médias
reste un droit intouchable. Les législations ne doivent pas leur
mettre des bâtons dans les roues. Ils doivent continuer leur
travail en exposant les réalités et en mettant sous lumière les
pratiques de l’occupation.
Onzièmement : Le travail des médias
reste très important pour faire face aux défis actuels et
futurs. Il faut profiter de toute nouvelle technologie moderne
afin d’affronter la guerre psychologique et culturelle. Il faut
mettre en place un projet médiatique face à la normalisation
médiatique.
Douzièmement : Il faut travailler
continuellement et sérieusement pour faire face à la judaïsation
de la ville d'Al-Quds, pour ouvrir le point de passage de Rafah,
pour briser le blocus imposé sur la bande de Gaza, pour résister
à tous les murs dont le « mur d’acier ».
Treizièmement : Nous saluons les
victoires historiques et stratégiques que la résistance a
réalisé au Liban en 2000 et 2006, et à Gaza en 2008 et 2009, et
en Iraq depuis l’occupation (américaine).
Quatorzièmement : Nous appelons les
peuples et les gouvernements arabo-islamiques et les pays amis à
considérer les jours du 18 janvier et du 14 août de chaque année
comme des journées de résistance et de victoire.
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