Communiqué
La CGT proteste contre les actes de
piraterie
pratiqués par les forces israéliennes,
ainsi que les
arrestations de syndicalistes à cette
occasion
CGT
Mardi 7 août 2018
Suite
à un nouvel arraisonnement d’un navire
par les autorités israéliennes, la CGT
exige que le gouvernement français
s’engage — entre autres — à saisir les
organisations internationales afin que
le gouvernement israélien soit condamné
lourdement et qu’il cesse ses actions
intempestives et illégales.
Dans la nuit du
vendredi au samedi 4 août, le Freedom,
deuxième bateau de la « Flottille de la
Liberté » a été arraisonné dans les eaux
internationales. Les assaillants qui ont
pratiqué un acte de piraterie étaient
les forces spéciales israéliennes, sous
commandement du gouvernement d’Israël. À
l’occasion de cet arraisonnement, Pascal
Maurieras, marin CGT qui participait à
cette mission humanitaire pacifique, a
été violemment interpellé, frappé et
jeté dans une prison israélienne.
Lors de
l’arraisonnement du premier bateau —
Al Awda — c’est Mike Treen,
syndicaliste néo-zélandais de Unite,
adhérant à NZCTU — New Zealand Council
of Trade Unions — et à la CSI
—Confédération syndicale internationale
— qui a été interpellé et très
violemment frappé par les agresseurs,
entraînant des blessures importantes.
Ces agressions, violences à l’encontre
de syndicalistes et enfermements doivent
cesser immédiatement. Il semble que
Pascal Maurieras sera expulsé
aujourd’hui vers la France même si
aucune confirmation ne nous a été
donnée.
La CGT s’étonne du
peu de réactivité du gouvernement
français pour faire respecter les règles
de droit international, du peu
d’empressement que le ministère des
Affaires étrangères a montré pour
demander des nouvelles et la libération
de notre compatriote. La CGT pense
qu’une fois de plus, les gouvernements
français et israélien font preuve d’une
volonté de criminaliser l’action
syndicale, et que cela relève des
discriminations syndicales.
La CGT exige que
le gouvernement s’engage :
-
à faire libérer sans délais Monsieur
Maurieras, ainsi que toutes les
autres victimes, qui étaient toutes
et tous sur ce navire pour une
mission humanitaire et pacifique ;
-
à faire cesser au plus vite ces
actes de pirateries répétitifs en
prenant toutes les mesures
protectrices nécessaires pour
assurer la sécurité des missions
humanitaires et pacifiques. Pour
rappel, Madame Sarah Katz,
ressortissante française, a déjà été
victime d’un acte de piraterie à
bord du navire Al Awda, le 29
juillet, acte de piraterie
revendiqué par le gouvernement
Israélien et son armée ;
-
à saisir les organisations
internationales afin que le
gouvernement israélien soit condamné
lourdement et qu’il cesse ses
actions intempestives et illégales ;
-
à ce que la France et les
organisations internationales
exercent de vraies actions pour
faire respecter les droits des
Palestiniens, victimes depuis a
minima 1948.
Montreuil, le 6
août 2018
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