Communiqué
Le maire de Béziers discrimine
des enfants musulmans en toute impunité
CCIF
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Photo : 20 minutes / CCIF
Mardi 5 mai 2015
Hier soir dans
l'émission "Mots Croisés" sur France 2,
le maire de Béziers se vantait de
détenir le nombre exact d'enfants de
confession musulmane dans sa
commune. Interrogé sur la manière de
récolter ses chiffres, le
maire avoue fièrement avoir mis en place
un fichage basé sur les noms des enfants
à partir de la liste des classes des
écoles de sa ville: «Ce sont les
chiffres de ma mairie. Pardon de vous
dire que le maire a les noms, classe par
classe, des enfants. Je sais que je n'ai
pas le droit mais on le fait. »
Ajoutant: "Les prénoms disent les
confessions. Dire l'inverse, c'est nier
une évidence ».
Ayant donc
reconnu lui-même l'illégalité totale de
cette démarche, le maire de Béziers
continue de se penser au-dessus des lois
de la République.
Une pratique qui
nous ramène aux heures sombres de notre
pays, avec pour première cible, des
enfants.
Des propos qui
se font écho des campagnes de calomnies
islamophobes que subissent les musulmans
depuis plus de deux décennies et qui
visent à les marginaliser de la
société.
Jusqu’où iront
les islamophobes ? Cette question est
d’autant plus légitime qu’après avoir
été discriminée, vilipendée, ostracisée,
la communauté musulmane se voit
maintenant fichée de manière assumée.
Pas un jour ne
passe sans que des propos ouvertement
islamophobes ne soient tenus par un
homme politique, un chroniqueur ou un
polémiste rappelant ce qu’ont pu subir
les juifs durant la seconde guerre
mondiale, qui, par une approche
essentialiste de leur identité ont été
massacré pour ce qu’ils étaient.
Le CCIF
interpelle les bonnes consciences et
ceux qui prétendent que l’islamophobie
est inexistante : que faut-il de plus
pour admettre la réalité du phénomène
islamophobe dans notre pays ? Il s’agit
de dénoncer un climat qui a pris trop
d’ampleur et pour lequel toutes les
forces de la nation doivent se
mobiliser. Autrement, elles seront
responsables et devront assumer les
conséquences de leur passivité.
Le CCIF décide
de porter plainte contre Robert Ménard
et de saisir les institutions
compétentes afin de mettre fin à des
pratiques illégales et discriminantes
qui menacent notre vivre ensemble.
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