Communiqué
Hommage à Gisèle Halimi,
engagée pour les droits du peuple
palestinien
AFPS
Jeudi 30 juillet 2020
L’Association France Palestine
Solidarité salue la mémoire de Gisèle
Halimi, disparue ce mardi 28 juillet.
Née en Tunisie dans
une famille juive, Gisèle Halimi a très
tôt fait valoir ses convictions
anti-colonialistes. Avocate de militants
du FLN dont elle a dénoncé la torture
par l’armée française, elle a également
participé, sous la présidence de
Jean-Paul Sartre, au premier Tribunal
Russell sur le Vietnam. Connue et saluée
pour son combat indéfectible auprès des
femmes et particulièrement le droit à
l’avortement et pour que les viols
soient enfin pris en compte comme des
crimes par la loi française, elle
restera longtemps dans notre mémoire
collective.
Militante engagée
pour les droits de l’Homme et pour les
droits des peuples, Gisèle Halimi s’est
toujours déterminée avec force pour les
droits du peuple palestinien.
Membre du collectif
d’avocats qui a défendu Marwan
Barghouthi, grand dirigeant palestinien
arrêté en 2001, jugé en 2004 par un
tribunal de l’occupation israélienne et
toujours emprisonné, elle a salué en lui
« un homme de paix, un homme de
négociation, un universitaire, un
docteur en sciences politiques ». Un
interlocuteur essentiel par sa capacité
à unir le peuple palestinien, une chance
que les gouvernements israéliens
successifs n’ont toujours pas voulu
saisir.
Elle a également
été membre du comité de parrainage du
tribunal Russell pour la Palestine en
2009. Ce tribunal d’opinion s’est
notamment prononcé sur le crime
d’apartheid et sur le sociocide commis
par l’État d’Israël contre le peuple
palestinien, avant de tenir une session
spéciale en septembre 2014 au lendemain
de l’offensive israélienne contre la
population palestinienne de Gaza, au
cours de laquelle il a conclu que cette
opération était constitutive
d’incitation au génocide et de crimes
contre l’humanité.
Lors de cette
offensive, Gisèle Halimi a déclaré au
journal l’Humanité : « Un
peuple aux mains nues – le peuple
palestinien – est en train de se faire
massacrer. Une armée le tient en otage.
Pourquoi ? Quelle cause défend ce peuple
et que lui oppose-t-on ? J’affirme que
cette cause est juste et sera reconnue
comme telle dans l’histoire. Aujourd’hui
règne un silence complice, en France,
pays des droits de l’homme et dans tout
un Occident américanisé. Je ne veux pas
me taire. Je ne veux pas me résigner.
Malgré le désert estival, je veux crier
fort pour ces voix qui se sont tues et
celles que l’on ne veut pas entendre.
L’histoire jugera mais n’effacera pas le
saccage. Saccage des vies, saccage d’un
peuple, saccage des innocents. Le monde
n’a-t-il pas espéré que la Shoah
marquerait la fin définitive de la
barbarie ? »
La personnalité et
l’engagement de Gisèle Halimi, par ses
actes comme par ses paroles, resteront
vivants dans notre mémoire.
Le Bureau national de l’AFPS
30 juillet 2020
Le sommaire
des communiqués
Le
dossier Salah Hamouri
Le dossier
Prisonniers palestiniens
Les dernières mises à jour
|