Communiqué
GAZA : l’AFPS demande une intervention
immédiate
du Président de la République
AFPS
Vendredi 30 mars 2018
A Gaza, ce sont des snipers de l’armée
israélienne qui tirent sur les habitants
palestiniens qui se rassemblent pour
célébrer, comme partout ailleurs en
Palestine, la journée de la terre.
L’armée israélienne
a elle-même confirmé qu’une centaine de
snipers avaient l’ordre de tirer contre
quiconque s’approcherait de la
frontière. Des snipers suréquipés ont
l’ordre de tirer contre des civils sans
défense.
Depuis le début de
la journée, on compte 8 morts et des
centaines de blessés.
Depuis 11 ans, les
2 millions d’habitants de Gaza, dont les
deux-tiers sont des réfugiés, vivent
sous un blocus inhumain imposé par
l’armée israélienne. Un blocus qui
pousse au désespoir une population
inventive, éduquée, qui demande à vivre.
Des rassemblements
et des villages de tentes ont été mis en
place en différents points de la Bande
de Gaza. Par ces rassemblements
pacifiques, les Palestiniens de Gaza
réclament la fin du blocus et
l’application de leurs droits. Les
manifestations sont prévues pour 6
semaines jusqu’au 15 mai, l’anniversaire
de la Nakba.
Le monde entier,
dont la France, condamne depuis des
années le blocus de Gaza. Mais les mots
ne servent à rien face au pouvoir
israélien.
Le droit au retour
des réfugiés palestiniens est inscrit
dans la résolution 194 de l’ONU, que
l’Etat d’Israël s’est engagé à respecter
lors de son admission à l’ONU, en 1949.
Mais les résolutions de l’ONU sont
toujours bafouées par l’Etat d’Israël,
qui se considère au-dessus du droit
international.
Mais il faut,
d’abord et avant tout arrêter le
massacre, et la France doit agir,
immédiatement.
Président de
l’Association France Palestine
Solidarité, Bertrand Heilbronn s’adresse
en ces termes au Président de la
République :
"Monsieur le
Président de la République, vous ne
pouvez pas accepter que l’armée de
l’Etat d’Israël, avec qui la France et
l’Europe entretiennent de multiples
relations, tire ainsi à balles réelles
sur des manifestants désarmés. Nous vous
demandons d’intervenir en urgence, de
faire convoquer l’ambassadrice d’Israël,
et d’indiquer clairement que la France
prendra des sanctions si ce scandale ne
cesse pas immédiatement.
Les lignes rouges
sont franchies depuis longtemps, la
France et l’Europe doivent au minimum,
et en urgence, protéger le peuple
palestinien. Les tirs contre des
manifestants désarmés doivent cesser, le
blocus de Gaza doit être levé
immédiatement, et Israël doit suspendre
toute action de colonisation,
d’annexion, de déplacement de population
et de démolitions des maisons et des
infrastructures palestiniennes. Les mots
ne suffisent plus et l’heure est aux
sanctions si ces exactions ne cessent
pas."
Le Bureau
national de l’AFPS
le 30 mars 2018 à 16h45
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