Communiqué
La liberté d’expression et d’action
citoyenne s’impose
AFPS
Mercredi 29 juin 2016
A vouloir coller aux demandes les
plus extravagantes des officines
pro-israéliennes (interdire une
banderole pour la libération de Marwan
Barghouthi), le préfet de Seine Saint
Denis vient de se faire désavouer par le
Tribunal administratif de Montreuil. Ce
désaveu cinglant est une victoire pour
tout le mouvement de solidarité.
Excellente nouvelle, mais qui est un
nouvel exemple de perte de crédibilité
de l’Etat après les déclarations
surréalistes et consternantes sur le
vote de la France à l’Unesco de
dirigeants qui désavouaient la position
diplomatique constante de la France sur
Jérusalem.
Excellente nouvelle aussi, la relaxe
de Jean-Claude Lefort, président
d’honneur de l’AFPS, odieusement attaqué
pour antisémitisme par les mêmes
officines ultras.
Excellent aussi avait été le jugement
du Tribunal administratif condamnant la
mairie de Toulouse qui avait refusé
l’attribution d’une salle pour un
meeting de soutien aux inculpés (pour
avoir distribué des tracts appelant au
boycott) dont le procès intervient ce 30
juin et que nous soutenons pleinement.
Ceci étant, le lobby des soutiens
inconditionnels d’Israël est toujours à
la manœuvre. En témoignent les
tentatives de Gilles Clavreul, délégué
interministériel à la lutte contre le
racisme et l’antisémitisme (Dilcra),
lors de la réunion de l’Organisation
pour la Sécurité et la Coopération en
Europe (OSCE) le 21 juin dernier pour
obtenir une « définition claire » (sic)
de l’antisémitisme qui se cacherait
derrière une critique d’Israël
« excessive » ou « démesurée ».
On ose espérer que le gouvernement
prendra la mesure de l’impasse dans
laquelle il s’engagerait en s’avançant
sur ce terrain hasardeux et tirera les
leçons de ces décisions de justice. Il
ne doit pas s’employer à faire échouer
les amendements de bon sens à la loi
« Egalité et citoyenneté » précisant que
l’appel au boycott de « produits ou
services concourant à la politique
contestée d’un Etat » ne relève en rien
d’incitation à la discrimination. Sur
cette question qui touche aux libertés
fondamentales et concerne l’ensemble des
parlementaires, il va devoir se
positionner en toute clarté et ne s’en
tirera pas par quelques finasseries.
Le Bureau national
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