Communiqué
Le temps des paroles est passé,
il faut maintenant des actes
AFPS
Jeudi 21 décembre 2017
Seuls contre tous,
les États-Unis ont opposé leur veto
lundi 18 décembre à une résolution
soumise au Conseil de sécurité de l’ONU
appelant Donald Trump à revenir sur sa
décision de reconnaitre Jérusalem comme
capitale d’Israël. Ils ont été
désavoués magistralement par tous les
autres membres du Conseil de sécurité,
dont la France et la Grande Bretagne,
ainsi que la Chine et la Russie. En
reconnaissant Jérusalem comme capitale
d’Israël, piétinant ainsi le droit
international et les droits humains,
Donald Trump avait montré le vrai visage
de la politique états-unienne à ceux qui
en doutaient : les États-Unis sont
maintenant discrédités, et font
l’unanimité contre eux.
Pendant ce temps le
peuple palestinien, lui, doit faire face
à la répression féroce de l’armée
israélienne d’occupation, à Jérusalem,
dans l’ensemble de la Cisjordanie, dans
la Bande de Gaza : les enfants et les
jeunes sont notamment la cible
privilégiée de violences révoltantes ;
des rapports officiels font état de
l’usage massif d’armes de guerre face à
des manifestants désarmés. 11
Palestiniens ont été tués et 350 blessés
depuis l’annonce de Trump. Le silence
des pays occidentaux dont la France
n’est plus acceptable : cette répression
doit être dénoncée avec force et il
n’est plus possible de laisser le peuple
palestinien, sans protection, à la merci
d’une armée d’occupation qui se croit
tout permis. Un mécanisme international
d’observation et de protection du peuple
palestinien doit être mis en place
d’urgence et la France doit en prendre
l’initiative.
Sur le plan
diplomatique, il est grand temps de
constater que les États-Unis sont sortis
du jeu et que le prétendu "Accord du
siècle" de Trump n’est rien d’autre
qu’un jeu de dupes qui ne trompe plus
personne. Encore faut-il le lui faire
savoir à lui et à son ami Netanyahou et
enterrer définitivement cette
« supercherie du siècle ».
La France doit
renoncer à toute illusion sur les
dirigeants israéliens qui ne respectent
que le rapport de forces. Elle doit
reprendre son initiative comme elle s’y
était engagée à la conférence de Paris,
en mobilisant le maximum de pays pour
imposer à Israël le respect du droit.
Elle doit marquer sa volonté de rompre
avec la culture du fait accompli, et
tenir sa promesse en reconnaissant
l’État de Palestine dans les frontières
d’avant 1967 avec Jérusalem-Est comme
capitale.
Elle doit
également :
-
soutenir les Palestiniens dans leurs
efforts diplomatiques pour être
admis comme État membre à l’ONU.
-
montrer son attachement au droit et
à l’éthique en soutenant la
publication de la base de données
des entreprises exerçant des
activités dans les colonies
israéliennes.
Enfin, la France
doit mettre sur la table la question des
sanctions, indispensables pour imposer à
l’État d’Israël le respect du droit.
C’est ce que
demandent, dans la rue, des milliers de
citoyen.ne.s partout en France depuis le
7 décembre.
Le Bureau national
20 décembre 2017
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