Paris, le 20 juin
2011
Alors que des
milliers de réfugiés palestiniens
ont tenté de franchir les frontières
d’Israël à partir du Liban et de la
Syrie le 15 mai dernier,
anniversaire de la Nakba, l’armée
israélienne n’a pas hésité à tirer,
faisant 13 morts et plusieurs
centaines de blessés – l’Association
France Palestine Solidarité (AFPS)
souligne que l’enjeu des réfugiés
est plus que jamais central pour la
résolution du conflit au
Proche-Orient. L’AFPS rappelle la
nécessité absolue pour Israël de se
conformer au droit international, en
particulier quant au droit au retour
aux réfugiés palestiniens.
« Les événements du
15 mai dernier sont révélateurs de
la nécessité pour Israël de
reconnaître le droit au retour des
réfugiés palestiniens » a déclaré
Jean-Claude Lefort, président de
l’AFPS. « Les réfugiés palestiniens
constituent la plus importante
population de réfugiés au monde. En
reconnaissant ce droit, condition
admise par Israël en 1949 pour
devenir membre de l’ONU, il s’agit
de donner satisfaction aux
aspirations légitimes des
Palestiniens et d’appliquer le droit
international, afin d’arriver à une
paix juste et durable au
Proche-Orient. » a-t-il ajouté.
Entre 1947 et 1949,
quelque 800 000 Palestiniens, soit
85% de la population palestinienne,
furent expulsés d’environ 500 villes
et villages par les forces qui
allaient devenir l’armée israélienne
puis par Israël. Aujourd’hui,
l’essor démographique fait que ce
sont plus de 4,8 millions de
réfugiés palestiniens qui vivent en
Jordanie, au Liban, en Syrie et dans
les territoires palestiniens occupés
eux-mêmes. Israël a adopté dès 1950
une « loi des absents » permettant à
l’État israélien de récupérer les
biens des Palestiniens empêchés
d’habiter leurs propriétés.
Les conditions de
vie des réfugiés sont très souvent
extrêmement difficiles,
particulièrement au Liban. Un récent
rapport de l’UNRWA indique qu’à
Gaza, les réfugiés – qui composent
les deux tiers de la population –
souffrent d’un taux de chômage de
45,3%, en raison du blocus illégal
imposé par Israël.
La résolution 194 de
l’Assemblée générale de l’ONU,
adoptée en décembre 1948, a établi
le droit de retour des réfugiés
palestiniens. Alors que certains
paramètres d’une paix au
Proche-Orient sont sur le devant de
la scène – notamment la
reconnaissance d’un État palestinien
dans les frontières de 1967, avec
Jérusalem-Est comme capitale – le
droit au retour des réfugiés
palestiniens ne peut être oublié.
L’AFPS réaffirme son attachement au
règlement de ce problème et du même
coup à une solution pacifique et
durable au conflit du Proche-Orient
sur la base du droit.