Communiqué
L’initiative française malmenée
AFPS
Jeudi 19 mai 2016
L’initiative française ne serait-elle
qu’un moment de lucidité face à un
« processus de paix » enterré depuis
longtemps par la volonté des
gouvernements israéliens successifs ?
Le report de la réunion annoncée pour
le 30 mai en raison de l’agenda de John
Kerry aurait pu prêter simplement à
sourire, sans les déclarations de
François Hollande à Europe 1.
On y apprend d’abord que, à la suite
de MM. Valls et Cazeneuve qui s’étaient
improvisés responsables des Affaires
étrangères, il regrette lui aussi
finalement le vote de la France à
l’Unesco sur Jérusalem, après avoir dans
un premier temps récusé la lecture qu’en
faisait le CRIF : démonstration
désolante de l’incohérence française !
A-t-il été impressionné par les
propos délirants de Netanyahou et de ses
relais français, pour faire à son tour
une lecture fantasmée de cette
résolution et en promettre une nouvelle
mouture pour l’automne ? La résolution
ne faisait en réalité que rappeler la
position constante de l’ONU concernant
les lieux saints de Jérusalem, à savoir
le maintien du statu quo mis à mal par
les violations répétées d’Israël
puissance occupante.
Quant à la conférence désormais
reportée, elle doit avoir lieu parce que
selon François Hollande « la
colonisation, les attaques, les attaques
terroristes, un certain nombre de
conflits …vont se poursuivre, les
Palestiniens … vont aller vers le
Conseil de sécurité ».
Mais quel risque y aurait-il donc à
ce que les Palestiniens aillent demander
justice devant le Conseil de sécurité ?
L’idée de base de l’initiative
française, malgré de sérieux
manquements, est juste, dans la mesure
où elle permet de sortir du face à face
inégal occupant - occupé. De cela il est
malheureusement clair que le
gouvernement israélien ne veut pas et
qu’il faudra d’une manière ou d’une
autre l’y contraindre. Pour ne pas la
voir se transformer, au vu du blocage
israélien, en petits marchandages
mettant de côté le droit international,
c’est une approche de cohérence et
fermeté qui doit être celle de la
France. Les complaisances à l’égard de
la puissance occupante ne mènent à rien.
C’est en réalité la question des
sanctions qui est posée, en même temps
que la pleine reconnaissance de l’Etat
de Palestine.
Le Bureau national
Le sommaire
des communiqués
Le
dossier BDS
Les dernières mises à jour
|