Communiqué de l'AFPS
Un mauvais coup de Nicolas
Sarkozy et de Bernard Kouchner ?
Paris, le 18 mars 2010 Le Président et son
docile ministre des Affaires étrangères seraient-ils à nouveau à
l’origine d’un mauvais coup contre les Palestiniens ?
Ils profiteraient des prochaines réunions du
Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne, le 22
mars, et du Conseil d’Association avec Israël, le lendemain,
pour relancer leur projet de « rehaussement » des relations
entre l’Union et l’Etat israélien, lequel conférerait à ce
dernier un statut de quasi Etat membre de l’Union.
En décembre 2008, sous présidence française,
« notre » ministre des Affaires étrangères avait travaillé à
cette décision, adoptée malgré le vote contraire du Parlement
européen. Mais l’offensive meurtrière d’Israël contre Gaza avait
fait, tout de même, capoter l’opération.
Si cette information devait se confirmer, il
s’agirait d’une véritable et insupportable provocation, alors
qu’Israël poursuit son siège inhumain de la population de Gaza
et vient d’annoncer la construction de 1 600 logements nouveaux
dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Cette
décision visant à offenser le vice-président américain Joseph
Biden, venu inaugurer d’improbables « négociation indirectes »
entre Israéliens et Palestiniens, a provoqué une crise avec les
Etats-Unis – la plus grave depuis trente-cinq ans, selon
l’ambassadeur américain à Tel-Aviv. Les « négociations » quant à
elles sont mort-nées.
Que, dans ces conditions et à contrario,
l’Union européenne donne un gage majeur à Israël constituerait
un encouragement insensé aux autorités israéliennes et un
véritable reniement de ses engagements, réaffirmés en décembre
dernier par ses ministres des Affaires étrangères. Ceux-ci
s’étaient prononcés clairement pour l’édification d’un Etat
palestinien indépendant dans les frontières de 1967 avec
Jérusalem-Est pour capitale. C’était il est vrai après le
rapport Goldstone…
Si elle veut contribuer à la paix, non
seulement l’Union européenne ne doit pas « rehausser » les
relations UE-Israël, mais elle doit suspendre l’Accord
d’association tant qu’Israël n’en appliquera pas l’article 2,
qui « fonde » sa mise œuvre sur le « respect des principes
démocratiques et des droits de l’homme fondamentaux ».
L’AFPS appelle ses adhérents à redoubler
d’efforts pour utiliser la campagne
Boycott-Désinvestissement-Sanctions comme moyen de pression et à
agir contre le double langage des dirigeants français et
européens. Elle les appelle aussi à élargir résolument le
rassemblement nécessaire autour de cette action pour que les
citoyens s’en mêlent. Pour que la paix progresse enfin au
Proche-Orient, il faut impérativement en finir avec l’impunité
d’Israël !
Bureau national de l’Afps
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