Communiqué
La Flottille de la Liberté empêchée
d’accoster à Paris : une honte pour la
France et pour Paris
AFPS
Dimanche 17 juin 2018
Cette image restera pour longtemps une
honte pour la France et une honte pour
Paris. Non, ce n’est pas la marine
israélienne qui cette fois s’attaque à
la Flottille de la Liberté pour Gaza,
c’est la police fluviale de la
Préfecture de police qui l’empêche par
la force d’accoster à Paris, alors
qu’elle avait navigué sans encombre aux
Pays-Bas et en Belgique.
Ce sont deux petits
bateaux suédois de la Flottille 2018 qui
traversent cette année l’Europe avant de
rejoindre en Méditerranée deux bateaux
plus importants également partis de
Suède. En juillet, ils feront route
ensemble vers Gaza pour dénoncer le
blocus inhumain de la Bande de Gaza et
apporter leur soutien aux pêcheurs de
Gaza victimes des exactions quotidiennes
de la marine israélienne.
300 personnes
étaient venues sur les bords de Seine à
deux pas de l’Institut du Monde Arabe
pour les accueillir, les soutenir et les
saluer. Le président de l’IMA, Jack
Lang, a pu accéder aux quais pour tenter
de les saluer, accompagné de
l’ambassadeur de Palestine en France,
Salman Al-Herfi, de Leila Shahid et de
Esther Benbassa, sénatrice de Paris. Et
alors même qu’ils avaient à leur bord
Raphaëlle Primet et Jérôme Gleizes, deux
élu.e.s du Conseil de Paris, et Claude
Léostic présidente de la Plateforme des
ONG françaises pour la Palestine, les
bateaux, cernés et poussés par les
vedettes de la police fluviale, n’ont
pas pu s’arrêter ni même ralentir.
C’est une grande
colère qui s’est exprimée ensuite par
les interventions de Bertrand Heilbronn,
président de l’AFPS, Sarah Katz pour
l’UJFP, Eric Coquerel député PG (groupe
France Insoumise), Jean-Guy Greilsamer
pour BDS France, Esther Benbassa
sénatrice EELV de Paris, Christiane
Hessel, Camille Laîné secrétaire
générale du MJCF.
Nous savons que
l’ambassade d’Israël est intervenue
partout pour empêcher que l’accueil de
ces bateaux puisse se dérouler
librement : c’est déjà en soi un
scandale. A La Rochelle, cela n’a pas
empêché une mise à quai du bateau dans
de bonnes conditions.
A Paris, nous
sommes obligés de constater que les
autorités françaises se sont
objectivement rangées du côté des
agresseurs. Après le tapis rouge déroulé
le 5 juin par le président de la
République sous les pieds de Benyamin
Netanyahou, criminel de guerre, ce sont
des attitudes que la grande majorité de
l’opinion française, révulsée par
l’ampleur des crimes commis par l’armée
israélienne contre la population de
Gaza, ne peut plus supporter.
Jusqu’à quand et
jusqu’où les autorités françaises
comptent-elles assumer une telle honte ?
Le Bureau
national de l’AFPS
17 juin 2018
Le sommaire
des communiqués
Le dossier Salah Hamouri
Les dernières mises à jour
|