Communiqué
Israël ne veut pas de témoins :
le
maire de Gennevilliers interdit d’entrée
AFPS
Mardi 17 avril 2018 Lundi 16 avril
après six heures de rétention et autant
d’interrogatoire, Patrice Leclerc, maire
de Gennevilliers, s’est vu notifier par
Israël l’interdiction d’aller à
Jérusalem. Les raisons invoquées ? Il
connait des Palestiniens et soutient les
prisonniers politiques.
L’ambassade de
France en Israël et le consulat général
de Jérusalem sont intervenus mais les
autorités israéliennes ont maintenu leur
refus et l’ont expulsé.
Depuis des mois,
les entrées en Israël sont toujours plus
difficiles pour les soutiens du peuple
palestinien. Ont d’abord été ciblés sur
une base raciste celles et ceux portant
des noms arabes. Sans que cela provoque
de protestation. Ce sont ensuite les
familles qui ont été visées : Elsa
Lefort interdite d’entrée, les
conjointes de Palestiniens qui devraient
s’engager à ne pas occuper d’emploi sous
peine d’expulsion…
Depuis janvier, ce
sont les associations de solidarité à
travers le monde, avec en France l’AFPS
au premier rang, qui figurent sur une
liste noire et dont on nous annonce que
leurs responsables seront interdits
d’entrée. Toujours sans réaction
appropriée de la part des autorités
politiques françaises.
Après la menace
d’interdiction d’entrée d’une délégation
d’élus en novembre, et maintenant avec
l’expulsion de Patrice Leclerc, Israël
indique clairement qu’il méprise le
statut d’élu de la République française.
Ce n’est pas par hasard s’il s’autorise
à agir ainsi, mais bien parce qu’il a
intégré qu’il ne s’expose à aucune
sanction ou contre-mesure.
La France ne peut
continuer à se laisser traiter ainsi.
Face à ce qui est une humiliation pour
la République, nous appelons le
gouvernement et le président de la
République à une protestation à la
hauteur.
L’heure est aux
sanctions et aux mesures de réciprocité
sans lesquelles l’État d’Israël
continuera, par ses mesures arbitraires,
à discriminer les citoyens français.
L’heure est à la
reconnaissance de l’État de Palestine,
pour affirmer les droits du peuple
palestinien, victime aujourd’hui d’une
répression sanglante et privé du droit
de recevoir librement ses partenaires.
Le Bureau national
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