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Communiqué de l'AFPS
Violence et politique 17 mars 2008
En quelques jours entre fin janvier et début février, les forces
israéliennes ont abattu un déluge de feu contre la population
palestinienne de Gaza, assiégée depuis des mois. Plus de cent
morts, des centaines de blessés, des maisons et des oliveraies
détruites. Autant de crimes d'Etat. Comment
imaginer un instant que ce terrorisme d'Etat, qui se répète
régulièrement, ne susciterait pas de la colère, de la haine, et
même des volontés de vengeance ?
L'attentat qui a eu lieu à Jérusalem contre
une école talmudique d'extrême droite en découle. La résistance,
fut-ce la résistance armée, est totalement légitime et
parfaitement légale. Mais il ne s'agit pas d'un acte de
résistance palestinienne à l'occupation et à la barbarie des
dirigeants et de l'armée d'Israël. Prenant pour cible des
civils, cet attentat s'inscrit dans le piège de la stratégie
israélienne de violence et de déshumanisation de l'autre
considéré pour son appartenance nationale ou confessionnelle et,
en ce sens, il est condamnable. La disproportion incroyable des
moyens et du nombre de victimes ne saurait faire argument.
Mais la « communauté internationale », la
France qui reçoit Shimon Pérès comme un invité d'honneur,
doivent cesser de faire semblant de ne pas comprendre qu'à force
de laisser Israël dans l'impunité la plus totale, à force de ne
pas soutenir les droits et la résistance du peuple palestinien,
à force de laisser impunis les crimes de guerre, ils laissent
aussi la voie ouverte aux réactions de désespoir de cette
nature. Pour les arrêter et pour pouvoir ouvrir une perspective
politique fondée sur le droit, il faut mettre un terme au
terrorisme d'Etat d'Israël.
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