Communiqué
Trump-Netanyahou :
répondre aux fossoyeurs de la paix
AFPS
Jeudi 16 février 2017
La rencontre des deux compères à
Washington le 15 février confirme que
tout est à craindre de leur collusion.
Benyamin Netanyahou a bien trouvé en
Donald Trump un partenaire à la fois
ignorant de la réalité et décidé à
marquer sa totale adhésion au projet
colonial israélien.
Désormais, plus besoin pour lui de
s’embarrasser de la solution à deux
Etats qui était depuis plus de 20 ans la
position (théorique) de l’administration
américaine et qui reste celle de l’ONU,
inscrite dans le droit international. La
nouvelle stratégie américaine peut se
résumer ainsi : la paix, peu importe sa
forme, viendra d’un bon gros deal obtenu
en face à face entre Israël et
Palestiniens, entre une puissance
occupante surarmée et un peuple occupé
désarmé, prié au passage « de se
débarrasser de la haine qu’on (lui) a
inculqué » (sic).
L’ignorance crasse du président
américain comble un Netanyahou empêtré
dans des affaires de corruption et le
parti des colons qui n’ont qu’à
applaudir bruyamment. Elle a une
fonction : casser toute référence à la
légalité internationale et ouvrir la
voie à toutes les provocations au
service du « Grand Israël ».
Le
même jour, Saeb Erekat, secrétaire
général de l’Organisation de libération
de la Palestine, rappelait une
évidence : « La seule solution de
rechange à une solution à deux États est
un État doté de droits démocratiques
égaux pour tous ».
Personne, et aucun Etat, ne peut
accepter en 2017 l’institutionnalisation
d’un Etat d’Apartheid entre Méditerranée
et Jourdain, alors que c’est précisément
en réponse à la demande de la communauté
internationale que l’OLP a reconnu
l’Etat d’Israël dans ses frontières de
1967 et accepté d’édifier l’Etat de
Palestine sur seulement 22% du
territoire de la Palestine historique.
La
France, comme l’ensemble de la
communauté internationale, doit
affronter la réalité et s’opposer dans
les faits à cette marche à l’abîme,
reconnaître l’Etat de Palestine dans ses
frontières du 4 juin 1967 avec
Jérusalem-Est pour capitale, interdire
toute relation avec la colonisation,
demander la suspension de l’accord
d’association entre l’Union européenne
et Israël.
Avec
la complicité des Etats-Unis, l’Etat
d’Israël se met délibérément au ban des
nations : c’est une réalité qu’il va
falloir affronter avec courage et
détermination. L’histoire nous a appris
que les reculades et la complaisance
face au déni du droit ne conduisent qu’à
la catastrophe.
Le
Bureau national
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