Communiqué
Ahed Tamimi : de quoi Israël a-t-il
donc peur ?
AFPS
Mercredi 14 février 2018
Le 13 février des
diplomates européens, des journalistes
du monde entier ont été chassés du
tribunal militaire israélien où
comparaissait la jeune Ahed Tamimi.
Israël ne veut plus de témoin de ses
violations permanentes des droits
humains.
Mardi 13 février,
la jeune palestinienne Ahed Tamimi,
arrêtée le 19 décembre pour avoir giflé
et bousculé un soldat, a été maintenue
en prison en l’attente d’une nouvelle
comparution le 11 mars, au terme d’un
huis clos imposé par le procureur
militaire contre sa volonté et celle de
ses parents. Des journalistes du monde
entier, des représentants de l’Union
européenne et de pays européens étaient
présents mais aucun d’entre eux n’aura
pu assister au « procès ».
L’État d’Israël ne
veut plus de témoin : il enferme ceux
qui résistent, il interdit d’accès à la
Palestine ceux qui pourraient dénoncer,
il chasse des tribunaux ceux qui
pourraient témoigner. Mais de quoi cet
État qui viole tous les jours le droit
international et les droits humains
a-t-il donc peur ?
L’élan de
solidarité envers l’injustice faite à
Ahed face au scandale qu’a représenté
son arrestation est impressionnant.
La pétition a été signée par plus de 1
700 000 personnes, son portrait a
été brandi dans le monde entier lors de
manifestations exigeant sa libération.
Elle a aussi été l’occasion de rappeler
la situation faite aux prisonniers
politiques palestiniens (ils sont plus
de 6000 en ce moment dans les prisons
israéliennes dont 350 enfants ou
mineurs) et l’attaque frontale de
l’armée israélienne contre la résistance
populaire palestinienne.
L’État d’Israël est
condamné à se renier en libérant Ahed ou
à continuer dans la même voie et à être
confronté à une bataille médiatique qui
ruine son image.
Quel message
envoie-t-il en chassant les journalistes
du tribunal et en interdisant aux
diplomates d’assister à ce simulacre de
justice ? Vont-ils se laisser humilier
sans réagir ?
Ce qui saute aux
yeux du monde, c’est l’image d’un État
qui viole impunément le droit depuis des
décennies et qui ne s’arrêtera que quand
la communauté internationale aura décidé
d’en finir avec l’impunité d’Israël.
Ce qu’Ahed montre
au monde c’est la beauté et la
détermination de sa jeunesse face à la
laideur de l’occupation, à la haine des
colons et à la violence de l’armée
d’occupation.
Quoi qu’il en soit,
les portraits d’Ahed ne sont pas près de
disparaître des murs de nos villes, pas
plus que ceux de ses aînés
Salah Hamouri ou
Marwan Barghouti,
Munther Amira ou
Khalida Jarrar.
Le Bureau national
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