Communiqué
Crémisan : la France au pied du Mur
AFPS
Lundi 11 avril 2016
Le ministère des Affaires étrangères
a publié le 7 avril 2016 un communiqué
condamnant la relance de la construction
du mur dans la vallée de Crémisan, près
de Bethléem. Nous nous félicitons de
voir qu’il rappelle que
« Conformément à l’avis de la cour
internationale de justice du 9 juillet
2004, l’édification du mur dans les
Territoires palestiniens occupés est
illégale au regard du droit
international » et appelle en
conséquence Israël à y renoncer.
Nous relevons par contre une
incohérence grave dans le titre du
communiqué lui-même qui reprend à son
compte le terme « Mur de sécurité »
utilisé par la propagande israélienne et
récusé par la cour internationale de
justice.
La France ne peut pas dire une chose
et son contraire.
Mahmoud Abbas sera prochainement de
passage à Paris avant de se rendre à
l’ONU pour défendre au nom de l’OLP une
résolution proposée au Conseil de
sécurité condamnant la colonisation. La
France, membre permanent du Conseil,
répète qu’elle considère la colonisation
« illégale au regard du droit
international et comme un obstacle
majeur à la paix ». Elle l’a encore
rappelé solennellement au nom de
Jean-Marc Ayrault le 7 mars à Djakarta
au sommet extraordinaire de
l’Organisation de la conférence
islamique sur la question de Palestine.
La question est aujourd’hui posée :
quelle va donc être la position de la
France, membre permanent du Conseil, qui
dit vouloir la solution à deux Etats ?
Elle ne doit en aucun cas prendre
prétexte d’un éventuel véto américain
pour se réfugier dans l’abstention, elle
qui avait soutenu des résolutions
condamnant la colonisation le 18 février
2011 et le 30 décembre 2014.
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