Communiqué
Israël : une attaque particulièrement
grave
contre notre liberté d’expression.
Le président Macron doit intervenir
AFPS
Lundi 10 décembre 2018
C’est une attaque particulièrement grave
contre notre liberté d’expression qui
est en train de se jouer entre Tel-Aviv,
Vienne, Bruxelles, …et Paris.
Le Conseil européen, qui réunit jeudi et
vendredi prochains les chefs d’État et
de gouvernement de l’Union européenne,
s’apprête à donner son aval à une
« Déclaration pour renforcer la lutte
contre l’antisémitisme et la protection
des communautés juives en Europe » :
jusqu’ici, rien à redire évidemment, la
lutte contre l’antisémitisme comme
contre les autres formes de racisme est
une cause que nous partageons.
Mais c’est aussi
l’occasion d’introduire insidieusement
un appel aux États membres d’adopter la
« définition IHRA » de l’antisémitisme.
Une définition indigente sur le fond,
mais qui est « illustrée » par des
« exemples », dont l’objectif est
d’assimiler à l’antisémitisme toute
critique visant l’État d’Israël et sa
politique. Sa mise en œuvre met en
danger la liberté d’expression et de
réunion, comme le montre l’exemple du
Royaume-Uni dont le gouvernement a
« adopté » la définition IHRA en 2016.
C’est une
définition contre laquelle la Commission
nationale consultative des droits de
l’Homme (CNCDH), dans son rapport annuel
publié en mai 2018, a pris clairement
position, au nom de l’universalité de la
lutte contre le racisme et du caractère
très problématique de cette définition
et des exemples associés.
Le gouvernement
israélien a été particulièrement actif
sur la mise au point de cette
déclaration, pendant 5 mois de
négociations secrètes, sous la
présidence autrichienne de l’UE.
Par la voix de son
président Bertrand Heilbronn,
l’Association France Palestine
Solidarité s’adresse solennellement au
président de la République : « Monsieur
le président, en ce jour anniversaire de
la Déclaration universelle des droits de
l’Homme, vous ne pouvez plus rester
inactif face à cette attaque en règle
contre notre liberté d’expression.
Vendredi prochain, le Conseil européen
doit préciser clairement que les
« exemples » très controversés associés
à la « définition IHRA » de
l’antisémitisme ne font pas partie de la
déclaration que le Conseil s’apprête à
approuver. C’est votre responsabilité
d’agir dans ce sens et d’y parvenir. »
A l’heure où les
questions du vivre ensemble et du
dialogue apaisé sont sur le devant de la
scène, la conception de l’AFPS de la
solidarité avec le peuple palestinien,
fondée sur le droit, laïque et
indépendante de toute communauté, est
une partie importante de la solution. A
l’inverse, les organisations
communautaires qui poussent à la
confusion entre la critique légitime de
l’État d’Israël et de sa politique d’une
part, et l’antisémitisme d’autre part,
jouent depuis plusieurs années un jeu
particulièrement dangereux.
Au président de la
République de prendre ses
responsabilités. De toute urgence car le
Conseil européen se réunit jeudi et
vendredi. Il en va de notre liberté, il
en va de notre cohésion nationale.
Le Bureau
national de l’AFPS
10 décembre 2018
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