Communiqué
Gaza : stopper les assassinats de
civils désarmés !
AFPS
Dimanche 8 avril 2018
Ni la vague d’émotion exprimée après la
tuerie de la semaine dernière à Gaza, ni
les condamnations de ces crimes n’ont eu
le moindre effet sur le comportement de
l’armée d’occupation israélienne. Elle a
récidivé sur ordre vendredi, faisant 10
morts, dont Yasser Mourtaja, journaliste
parfaitement identifié, et 1400 blessés,
pour plus de la moitié par balles
réelles.
Les raisons de la colère et des marches
du retour sont connues : 70 ans après
leur expulsion, les Palestiniens voient
parfaitement la manœuvre destinée à les
priver de leurs droits nationaux. Depuis
l’élection de Trump, un nouveau chapitre
est ouvert avec sa décision sur
Jérusalem et sa volonté de détruire
l’UNRWA (organisme des Nations Unies
pour les réfugiés palestiniens). Le plan
de paix qu’il propose est clair. Il
consiste à offrir à l’extrême droite
israélienne ce dont elle rêve depuis
toujours : pas d’Etat palestinien, aucun
droit pour les Palestiniens qui
pourraient tout au plus survivre dans de
dérisoires bantoustans.
Toute demande
d’enquête indépendante se heurte au
refus catégorique d’Israël et des
États-Unis. La France, l’ONU, l’UE, la
Ligue Arabe, l’Organisation de la
coopération islamique sont demandeuses,
mais les États-Unis se sont opposés une
nouvelle fois à un projet résolution sur
les événements de Gaza demandant une
enquête indépendante. Pourtant, et
contrairement à celui de la semaine
dernière, le texte ne comportait aucune
condamnation d’Israël. Ainsi, les
autorités israéliennes continuent en
toute tranquillité de menacer d’utiliser
encore plus de force pour réprimer.
Il est temps que
l’Europe et la France prennent leurs
responsabilités pour éviter d’autres
massacres notamment les vendredis 13,
20, 27 avril et les 4 et 11 mai et
surtout le mardi 15 mai, jour de la
Nakba, qui s’annonce comme la journée de
tous les dangers.
L’urgence c’est de
mettre fin à cette impunité qu’Israël
doit aux États-Unis et à la lâcheté de
la communauté internationale.
La France, qui a
une responsabilité historique dans le
non règlement de la question
israélo-palestinienne, ne peut continuer
à se dérober. Aujourd’hui elle doit
reconnaître immédiatement l’Etat de
Palestine et cesser toute coopération
militaro-policière avec Israël.
Elle doit mettre
sur la table du Conseil européen des
Affaires Etrangères du 16 avril la
suspension de l’accord d’Association
Israël-UE et demander au Conseil de
sécurité de prononcer des sanctions même
si cela doit provoquer le veto des
Etats-Unis.
Avec l’exigence de
la protection du peuple palestinien,
voilà la réponse politique nécessaire
pour dire à la face du monde que la
Palestine vivra.
Le Bureau national
de l’AFPS
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