Alors que les bombes israéliennes pleuvent sur la population
palestinienne piégée et sans possibilité de refuge dans la bande
Gaza où les troupes israéliennes ont entamé samedi leur
offensive terrestre dévastatrice et meurtrière, le président de
la République, Nicolas Sarkozy, a entamé ce lundi une tournée de
deux jours en Egypte, Cisjordanie – mais pas dans la bande de
Gaza - et Israël. Selon les termes officiels de sa visite, il
s’agit de chercher « les chemins de la paix ».
Alors que Paris a condamné l’offensive
terrestre israélienne, la qualifiant d’« escalade militaire
dangereuse » qui « complique les efforts engagés par la
communauté internationale », l’Association France Palestine
Solidarité demande à la France de passer des paroles aux
actes, en prenant toutes les mesures nécessaires pour faire
cesser la guerre israélienne contre le peuple palestinien,
l’offensive terrestre, les bombardements, et le siège
insupportable imposé depuis des mois à toute la population.
Contrairement à ce qu’avance le ministre
des Affaires étrangères Bernard Kouchner, ce n’est pas
« parce qu’il y a eu des roquettes pleuvant sur Israël (...)
que le statu quo n’était plus possible ». Chacun sait
qu’Israël n’a jamais respecté la trêve : tout en poursuivant
l’occupation, les dirigeants israéliens ont refusé de
respecter leurs engagements durant les six mois écoulés,
notamment en durcissant le siège au lieu de le lever et en
multipliant les raids, les incursions et les assassinats
dans la bande de Gaza pour provoquer le pire. La stratégie
des dirigeants israéliens en pleine campagne électorale et
alors que toute leur politique, à commencer par l’explosion
de la colonisation en Cisjordanie, a eu pour principal
objectif de ruiner toute perspective de négociation et de
paix, est une stratégie meurtrière, mais aussi suicidaire.
Il faut mettre un terme de toute urgence
aux bombardements israéliens de la bande de Gaza, au
pilonnage par les blindés, à la guerre imposée à toute la
population palestinienne de ce petit territoire. En mettant
totalement fin au siège et à l’embargo que subit depuis trop
longtemps la population gazaouie, une trêve durable est
possible qui est conforme à l’intérêt des deux peuples. Des
sanctions contre Israël sont nécessaires pour faire enfin
entendre cette voix de la raison à ses dirigeants qui
refusent toute idée de cessez-le-feu. Il y a urgence.
Quant au « chemin de la paix », il est
connu : c’est le droit international. Il est temps, enfin,
de l’imposer.
Paris, le 5 janvier 2009.